Progreso

Pour notre dernière semaine de voyage, nous posons nos valises à Progreso dans le Yucatan.

Ici nous sommes au calme, dans le golfe du Mexique.

La mer est émeraude, mais l’eau du bord de la plage est très trouble, car n’y a pas de profondeur d’eau et le sable bouge sans arrêt avec les petites vagues. Notre studio a vue sur la mer. Nous sommes bien.

Progreso est à 36 kilomètres de Mérida, la capitale du Yucatan, du coup il est très facile d’y aller. Il faut 1heure environ en bus.

Aujourd’hui, nous avons visité le site d’El Corchito, Il s’agit de 3 jolis cénotes (puits d’eau douce) situés dans la mangrove.

L’eau est cristalline, et s’y baigner est un plaisir rafraîchissant. Dans l’un des cénotes lorsqu’on plonge les pieds dans l’eau, de nombreux petits poissons viennent se coller aux pieds et aux jambes, et mangent nos peaux mortes, c’est très rigolo. Les coatis et les ratons laveurs, à peine sauvages, s’approchent des visiteurs. D’ailleurs, il faut faire très attention à son sac car ils ne se gênent pas de le vider au cas où de la nourriture pourrait être à l’intérieur.

Nous y sommes allés en Taxi, c’est à 5 kilomètres de Progreso, mais pour revenir, il n’y a pas de taxi qui passe par là. Alors on s’est mis au bord de la route et au bout de 5 minutes un gentil monsieur nous a proposé de nous emmener à Progreso. Une fois de plus nous avons apprécié la gentillesse des gens d’ici.

Le soir, sur la longue jetée, les gens pêchent, il faut dire que la mer est poissonneuse ici car chaque pêcheur a de beaux poissons, ou crabes dans son seau. Pourtant leur moyen de pêche est assez précaire. Ils ont une longueur de fil enroulé sur leur bobine, un gros plomb et un gros hameçon. Ils accrochent un morceau de poisson à l’hameçon et jettent le fil à la mer. En quelques minutes, ils ont un poisson. Pour les crabes, ils jettent un panier avec des morceaux de poisson à l’intérieur et, idem au bout d’un moment ils sortent des crabes bleus du panier. Fastoche !!!!

En revanche, ils pêchent souvent des fugus, ces poissons extrêmement venimeux, leur ingestion est mortelle pour l’homme.

Ils coupent l’hameçon qui est dans la gueule du poisson, sans y toucher et le laissent mourir sur le quai. Ni les mouettes ni les pélicans ne viennent les prendre, c’est un signe !!!

Aujourd’hui nous avons pris le bus pour Mérida. Merida est la capitale du Yucatan, grande, bruyante, mais très animée.

Des vieux immeubles bien entretenus côtoient d’autres complètement délabrés. Le zocalo est très agréable, nous y passerons de longs moments afin de se reposer de notre « randonnée » dans la ville. La vie culturelle est très développée, et chaque jour des événements s’y produisent.

Cette grande ville coloniale est certes belle, mais ô combien moins belle que les villes du nord de Mexico.

Revenons à Progresso. Cette petite station balnéaire est la favorite des Meridans, nombreuses sont les grosses villas en bord de mer, et comme à Mérida, certaines sont somptueuses et d’autres tombent en ruines. On ne s’explique pas pourquoi.

Une fois par semaine, un énorme bateau de croisière américain fait escale à Progresso, ce sont donc des milliers de passagers qui envahissent la ville et font vivre les commerces et restaurants. Jeudi dernier, il était affligeant de voir tous ces gens OBESES assis aux tables des restaurants et manger des hamburgers, alors que les poissons et crustacés sont délicieux et bien frais.

Le samedi et le dimanche le malecon est bondé de monde, les gens viennent passer le week end à la mer, les hôtels sont pleins. La bière coule à flots, les marchands de souvenirs sont contents.

Et les autres jours de la semaine, Progresso est mort !!! Le contraste est impressionnant.

Nous disions précédemment que les bus longues distances sont luxueux et en parfait état, on n’en dira pas autant des bus locaux de Progresso !!!!!! Hier nous sommes allés dans la lagune afin d’observer les flamants roses, que nous n’avons pas vus, snif, snif.

Nous avons pris un collectivo, et là nous avons vu ce qu’était un bus d’un autre âge au Mexique !!! Mais enfin ça roule quand même !!

A Progresso, une très grande digue de 6,5 kilomètres de long a été construite en 1936 par une entreprise Danoise, l’objectif était d’accueillir des cargos en eau profonde et faire du commerce international. Aujourd’hui encore cette belle digue sert beaucoup. Pour l’escale des bateaux de croisières mais également pour les cargos qui vont de la Floride au Panama.

Ah !!!!! Aujourd’hui, nous avons enfin trouvé un loueur de scooters. Au Mexique ça n’est pas courant de louer un scooter, les gens louent plus souvent des voitures.

Bref, dès huit heures ce matin nous sommes partis à Dzibilchaltun, facile à prononcer, n’est ce pas ??

En tout cas ce site est super.

Les archéologues, ont sorti bien peu de vestiges de la jungle, ils ont identifiés 8400 édifices, mais très peu sont visible aujourd’hui.

Un musée très intéressant du monde maya, est parfaitement mis en valeur, et le clou est qu’un cénote se trouve dans l’enceinte du site.

Du coup, nous nous sommes baignés dans cette eau douce, cristalline, histoire de se rafraichir un peu, car aujourd’hui il fait très très chaud.

Le site archéologique est sur la toute petite commune de Dzibilchatun , nous avons déjeuné dans la seule cantina du village. Il s’agit d’un gentil couple âgée qui fait la cuisine, et sert ses plats faits maison. Très sympa et surtout très local !!!

Puis, notre balade a continué vers d’autres villages bien paisibles, nous avons longé la laguna Rosa et aujourd’hui nous avons eu la chance de voir des flamants roses.

Nous voici au terme de notre super voyage. Ces deux mois ont passé encore trop vite, mais, ils nous restent des souvenirs formidables et des photos à trier ; environ 2500 !!!

D’ici quelques mois nous nous remettrons en quête d’une nouvelle destination pour le début 2017.

Photos

Campeche

Seulement 6 heures de bus de Palenque à Campeche.

Très belle ville coloniale fortifiée au 17ème siècle. Les édifices sont de couleur pastel, très agréable à l’œil.

Le malecon est long et paisible, et la visite de la ville se fait très facilement à pieds.

Le zocalo , comme toutes les places principales du Mexique, est agréable. Les gens s’assoient sur les nombreux bancs et passent de longs moments à discuter. Le soir des concerts sont donnés sur la place, c’est vraiment sympa. Nous vivons très facilement à ce rythme.

Campêche vit essentiellement du tourisme et de la pêche. Nous séjournerons deux jours ici, avant de repartir pour notre dernier séjour dans le Yucatan à Progresso, au bord de la mer dans le golfe du Mexique.

Photos

Palenque

Le trajet entre San Cristobal et Palenque nous a paru bien long. Nous n’avons pas compris pourquoi le bus est passé par Villahermosa dans le Tabasco, alors qu’il y a une route plus directe ? Du coup nous avons mis 9 heures au lieu de 6 prévus. On a eu l’explication : en fait les bus ne peuvent pas passer par la route la plus courte car trop sinueuse.

Notre hôtel, simple mais très propre et agréable.

Le personnel et la propriétaire sont adorables. Nous sommes juste à côté du zocalo, ce qui est appréciable pour les soirées. Oui, car chaque soir la place s’anime, il y un monde fou, ce soir par exemple il y avait des musiciens sur le podium installé là, à l’année, et les gens dansaient, l’autre soir c’était l’élection de Miss Palenque. Cette ambiance bonne enfant nous plaît beaucoup. Ceci dit, si l’ambiance est sympa, en revanche la ville est laide, très laide même. Forcément quand on a visité de belles villes coloniales on devient très difficile.

Notre arrêt à Palenque a trois buts : la visite du site archéologique du même nom, agua azul et misol-ha

Le 1er jour nous partons assez tôt le matin pour le site archéologique. On se plante dans la rue où passent tous les collectivos, (mini bus de 15 places) on fait signe au 1er, qui nous dit qu’il ne va pas là bas, un autre idem, un taxi idem. Alors on ne comprend pas ce qui se passe. Quand un charmant monsieur vient vers nous, et nous dit qu’ils nous a vu attendre, mais qu’en fait ce matin , il n’est pas possible d’aller sur le site car le gouverneur est en visite là, et que tout est bloqué. Il sera possible d’y aller à partir d’une heure. On a bien remercié ce monsieur très attentionné. Une fois de plus on apprécie le caractère courtois des mexicains.

Bon, qu’à cela ne tienne, on repart sur le Zocalo, et on traîne un peu. Et là, aujourd’hui, le lycée gastronomique de Palenque fait la promotion de son établissement en proposant des plats typiquement mexicains très élaborés. Pour un prix modique.

On a donc déjeuné là, et somme repartis à 14 heures visiter les ruines de Palenque.

Palenque classé au patrimoine mondiale de l’UNESCO, et dont les temples se dressent au cœur d’une superbe jungle, constitue l’un des sites majeurs du Chiapas.

Palenque a prospéré entre 630 et 740. Le roi Pakal en a été le souverain de 615 à 683.La construction du site a évolué pendant 400 ans. Les chiffres annoncés sont exorbitants, mais tous les superlatifs sont permis à Palenque !!

Après 900 la cité fut abandonnée, pour être redécouverte au 18ème siècle. Et en 1952 l’archéologue Français Alberto Ruz Lhuilier découvrit la crypte secrète de Pakal. Son tombeau fait face à l’un des temples.

Visiter ce site est sensationnel, on s’imprègne de l’atmosphère. Les vieilles pierres nous parlent, et on ressent des émotions particulières. Pour accentuer l’effet mystérieux, le cri des singes hurleurs de la jungle nous saisit un peu plus.

Il fait chaud mais on a les bouteilles d’eau, on s’est tartiné d’anti moustique et on a nos chapeaux. Tout va bien.

Autant dire que le soir nous étions vannés, car les marches des pyramides sont hautes, et le site est immense !!

Ce matin, nous prenons un collectivo pour aller à Agua azul, à 60 km de Palenque.

Ce site naturel est magnifique. Dès l’arrivée en revanche on est saisi par le nombre de marchands de souvenirs et de restaurants, mais si on s’éloigne un peu, tout devient paisible et on peu observer la vis des gens qui vivent sur le rio azul.

Le rio azul, le bien nommé, est turquoise.

Cette couleur est due au carbonate de calcium et d’hydroxyde de magnésium. Ces deux minéraux se conjuguant donne cette eau turquoise. Sur le parcours du rio, des cascades sont tout simplement belles, certaines personnes se baignent dans les piscines naturelles, l’eau y est fraîche.

Notre journée a été très sympa.

Ce matin nous reprenons un collectivo pour aller à Misol ha (25 km). Il nous arrête sur la grande route à l’intersection de celle qui va à la cascade. Nous marcherons 1,5 km avant d’arriver à la cascade.

L’arrivée est saisissante, on découvre cette belle cascade qui tombe de 35 mètres au milieu de la jungle. Il est possible de se baigner dans la « piscine » au pied par la cascade, mais nous ne sommes pas assez courageux.

De retour à Palenque nous sommes allés visiter l’écoparc Aluxes de la ville. Il s’agit d’un parc avec uniquement des animaux du Mexique et presque tous ont été recueillis blessés ou abandonnés ou confisqué à des particuliers qui les gardaient comme animaux de compagnie.

Le parc a été crée sous l’impact d’une équipe de chercheurs qui essaient au maximum la réintroduction de certains animaux dans leur milieu naturel.

Photos