Popayan

De  San Agustin à Popayan, environ 130 kilomètres, sauf qu’il faut compter 5 heures. La route est asphaltée sur la moitié du trajet, le reste étant de la piste avec des nids de poules énoooormes.

Aux deux tiers du voyage nous avons fait une halte   dans un petit restaurant de montagne, ce qui nous a permis de reprendre « nos esprits ».

Nous étions bien heureux d’arriver à Popayan. Un taxi et hop dans notre studio de 40 mètres carrés en pleine ville, nous sommes super bien installés pour trois nuit ici.

Popayan, fondée en 1537,  est nommée la ville blanche, elle est effectivement bien nommée.

Et pourquoi est-elle blanche ?? Eh bien  parce que  les maisons ont été en effet recouvertes de chaux pour éradiquer une maladie transmise par une puce appelée « niquia », les habitants s’étant aperçus que la chaux était particulièrement efficace pour lutter contre cette maladie. Depuis, la maladie a disparu mais la tradition est restée !

Popayan possède effectivement un très beau centre ville. Les rues sont bordées de belles maisons… blanches aux ouvertures peintes en rouge, vert… et protégées par des grilles en fer forgé, c’est très plaisant.

En revanche cette ville de 300 000 habitants est très polluée par le trafic  routier. D’ailleurs on se demande comment les façades des maisons résistent à la pollution et restent blanches. Nous supposons qu’elles sont souvent repeintes.

Popayan est un haut lieu religieux depuis 450 ans. Chaque année pendant la semaine  sainte  des processions  se déroulent dans les rues. Nous avons pu visiter le musée dédié à ces processions.

En Mars 1983, alors que la grande procession  du jeudi saint était prête à partir, un violent séisme  ébranla Popayan, faisant environ 4OO morts, et détruisit entre autres bâtiments, la coupole de la cathédrale. Le Vatican avait « mis la main à la poche » afin de la  faire reconstruire.

Nous sommes allés d’une église à l’autre, car à Popayan  le dicton dit qu’il  y a presque autant d’églises que d’habitants, c’est un peu exagéré. (Templo de San José, Templo de San Agustin, Templo de Santo Domingo, Cathédrale Nuestra Senora de la Asuncion, Templo de San Francisco, Iglesia de Belen…)

Popayan a beaucoup de charme et est  très vivante, les universités y sont nombreuses, ce qui génère une forte population étudiante.

Si Popayan a beaucoup d’attrait, une autre raison de venir dans cette région est la petite ville de Silvia, à 50 kilomètres de Popayan.

Elle est le cœur des Indigénas Guambianos. Ils vivent dans des villages aux alentours mais tous les mardis ils viennent vendre leurs produits, fruits, légumes, sucre de mélasse, et leur artisanat. Ce sont de très bons tisserands. Les hommes  portent une jupe bleue à liseré rose et un  trilby (genre de chapeau melon), et ont uns sac en crochet en bandoulière. Les femmes ont une jupe large bleue, une petite cape bleue et de gros colliers de perles. Elles ont deux types de chapeaux, soit le trilby, soit une espèce de galette (genre galette des rois). Elles filent la laine tout en marchant ou en attendant le client sur le marché

Les femmes et les hommes sont chaussés du même style de chaussures, des bottillons à lacets pour la plupart.

Nous avons remarqué que dans cette ethnie, les jeunes mamans étaient nombreuses.

Existe-t-il un planning familial pour les indigénas ??

Ils voyagent  en Chiva, gros bus  hyper coloré, pas de siège mais des bancs et pas de fenêtres, air conditionné naturel.   

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5 Responses

  1. Que les couleurs des vêtements et des produits du marché sont belles! Les différents villages visités sont très différents les uns des autres et c’est formidable. Ici c’est le printemps pour les températures mais le soleil est absent….

  2. Les marchés sont toujours aussi pittoresques et colorés , vous devez vous régaler de bons fruits locaux et mûrs à point !
    C’est toujours agréable de voir les gens dans leur costume ethnique :pas très seyants pour les hommes mais les femmes le portent bien ! Quant aux chapeaux /galette , je les trouve très beaux .

  3. Je vois que le canard vous suit partout. C’est la mascotte ?

    1. Pious Piou a voulu venir avec nous cette année. Du coup on lui fait profiter du voyage

  4. Cette région semble plus typique que les autres.
    Les marchés très colorés me font penser à ceux du Mexique où les femmes sont effectivement toujours occupées.
    J’ai bien aimé les pépés assis en jupette bleues et en « rangers » façon élégants!…
    Monique qui pense bien à vous. Hasta la vista!