Le parc Tayrona

Après Palomino, nous sommes revenus à Santa Marta pour une nuit, afin d’être prêts  le lendemain assez tôt pour partir dans le parc.

Tayrona  est un parc national naturel de 12000 hectares. Des plages idylliques et une forêt tropicale dense, font de ce lieu  une destination incontournable en Colombie. Nous avons eu une chance incroyable car le lendemain le parc fermait  aux étranger à cause du Covid 19.

Nous y passerons une nuit dans une cabane sur la plage.

Il y a deux entrées possibles. L’une c’est Zaino, la plus facile, et Calabazzo la plus compliquée. Nous avons  choisi la deuxième formule.

Nous ne savions pas du tout avant de réserver l’hôtel en question qu’il nous faudrait 6 heures de randonnée dans la jungle avec un dénivelé de 450 mètres et une température de 35°, vous voyez  un peu.

On se présente donc à l’entrée et, ô, bonne surprise, il est possible de louer les services d’une moto taxi pour nous monter jusqu’à un point  donné. On sera 25 minutes derrière le driver. Le chemin est hyper bosselé et peu large. On s’accroche et ça passe. Nous étions vraiment très heureux de cette formule. Ils nous lâchent là, puis nous  repartons avec nos petits sacs à dos, chargés au minimum, avec nos 4 litres d’eau.

Sur la route nous rencontrerons 3 Koguis, ces indigénas de la Sierra Nevada. Ils vivent en complète autarcie et n’aiment pas les visites. D’ailleurs nous contournerons l’un de leurs villages, interdits aux visiteurs. Ils revendiquent ce territoire qui selon eux est sacré. Chaque année, le gouvernement ferme  à deux reprises le parc afin que la nature « se ressource ». Ces compromis semblent satisfaire les Koguis.

Sur le chemin nous verrons des petits singes capucins, des papillons, dont un énorme morpho et  des insectes. La flore est abondante, les arbres gigantesques. Les torrents sont secs, nous sommes en période sèche  et heureusement car lorsqu’il pleut ces chemins sont  impraticables.

Vers midi nous nous sommes arrêtés pour pique niquer de barres de céréales, ce qui nous avait paru le plus simple en matière d’hygiène et de poids.

C’est vers 14 heures que nous sommes arrivés à l’auberge. Nous sommes installés sur la plage. Il est impossible de s’y baigner à cause des courants dangereux. Du coup on fera une balade et on jouera aux cartes, car il n’y a rien à faire, pas d’internet et pas d’électricité.  Notre nuit a été bonne, le ressac  nous a endormi rapidement, et aucune pollution sonore.

Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner, nous prenons la route pour 15 kilomètres avec des dénivelés encore importants. En fait  ce trekking est très sportif, il a fallu pourtant  le faire. En période de pluie, il est impossible de prendre ces chemins car il faudrait passer dans les torrents.  Le seul moyen de communication étant les mules. Le propriétaire de l’auberge nous disait que chaque jour, ils  partaient pour aller chercher le ravitaillement. Un gros 4X4 montait jusqu’à l’endroit où nous avaient laissé les motos puis des hommes chargeaient les mules pour revenir à l’auberge. D’ailleurs, sur la route nous rencontrerons une « caravane » de mules bien chargées.

Nous nous arrêterons encore vers midi pour pique niquer de nos barres de céréales et profiterons  d’une plage pour faire trempette.

Notre route reprend et heureusement l’altitude baisse mais les chemins sont sableux et donc hyper glissants.  

Plusieurs plages se succèdent, on y fait de petites pauses. Nous y sommes pratiquement les seuls, ce qui n’est pas étonnant au vu de la difficulté du terrain.  En fin de randonnée nous voyons des singes hurleurs.

Ces deux jours, certes très physiques nous ont permis de mesurer nos capacités  physiques, et nous sommes assez fiers de nous.

Nous avons repris le bus pour Santa Marta, et arrivés à l’hôtel nous avons plongé dans le jacuzzy.

C’est là que se termine notre très beau voyage en Colombie.

Une épreuve cependant nous attend.

Nous avons appris le 14 mars que notre vol pour le 19 mars était annulé à cause du Covid19. Iberia ne nous rembourse pas nos billets mais nous donne un « bon pour » un vol sur leur ligne quand on le souhaitera. Evidemment ceci ne nous convient pas du tout.

Nous repartons de Santa Marta le 17 en avion pour Bogota. A l’arrivée on essaie d’avoir un vol chez Air France ce qui est impossible.

On rentre à l’hotel, Alain commence à pianoter sur l’ordi pour avoir un vol dans les prochains jours  en vain. Il a bien trouvé des vols mais à 3200 dollars le billet !!!!!!!!!  C’est du racket pur et simple.

On contacte l’ambassade, hyper débordée qui prend nos coordonnées. Puis sur leur  site on rempli un formulaire de renseignements  personnels en ligne  et on attend.

Voilà, à l’heure où nous écrivons ce dernier article nous en sommes à attendre à l’hôtel San Francisco d’Asis qui, nous en sommes certains nous aidera à quitter la Colombie, bien que ce pays nous a beaucoup plu.

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9 Responses

  1. Quel beau voyage encore une fois!
    Les souvenirs de tant de liberté vous aideront pour le confinement qui vous attend en France.
    Et puis si les paysages d’immensité que vous avez découverts vous manquent, vous pourrez toujours repasser vos photos.
    En tous cas merci de nous en avoir fait participer.
    Et surtout « bon retour ». Françoise essaie d’utiliser ton métier d’infirmière en tant que réserviste, ça pourrait peut-être marcher? Bises virtuelles les seules admises actuellement. Monique et Tony

  2. Très beau voyage en Colombie, merci pour les récits et les très belles photos.
    Bon retour même si ça va être sûrement un peu compliqué.

  3. MERCI MERCI MERCI pour nous avoir emmenés avec vous dans ce beau voyage !!! Je sais que le retour est laborieux, mais dans quelques semaines, il ne vous restera plus que ces merveilleux souvenirs .

  4. Merci de nous avoir fait partager cette belle aventure.J’espère que l’attente d’un vol ne sera pas trop longue,patience et encore merci.

  5. J’espère que vous allez trouver un vol rapidement, malheureusement il faudra attendre pour se revoir.
    Merci pour le voyage,
    Grosses bises,
    MJ

  6. Merci pour ce beau voyage en votre compagnie. J’espère que canard est aussi content du voyage. Profitez bien encore de la liberté de circuler. Bon courage pour votre retour.

  7. Magnifiques paysages dans ce parc et bravo pour votre endurance. J’ai hâte de vous savoir arrivés en France maintenant que votre retour est très compliqué à organiser. Bon courage et , j’espère , à bientôt.

  8. Vous êtes courageux et téméraires ! Vous vivez des moments insolites et inoubliables .Et à la fois vous nous donnez l’occasion de profiter de ce beau voyage qui se termine .
    Que de péripéties vous avez rencontrés et assumés .
    Merci pour tout et vous souhaite bon voyage/retour ;
    Bises

  9. Juste un petit mot pour nous informer de votre arrivée au bercail nous tranquilliserait.
    Merci