Inle

A l’arrivée au bord du lac, nous étions attendus par un bateau à moteur. Il s’agit d’une très longue pirogue où peuvent prendre place 5 touristes sur des chaises assez confortables, mais de nombreux birmans eux, sont assis directement sur le sol du bateau !!!!!!! Nous avons traverse le lac en 1 heure environ.

 1er jour à Nyaungshwe

Cette petite ville est toute proche du canal qui mène au lac, c’est là que nous résiderons 5 nuits dans une charmante Guest house. Nous avons loué des vélos, et forts de nos 3 jours de trek nous avons fait une bonne vingtaine de kilomètres sur la rive ouest du lac.

Dès le matin on voit les jeunes gens emmener leurs buffles dans les champs immergés, les cultivateurs se déplacent soit avec des petites charrettes tirées par de tout petits chevaux ou bien des espèces de tracteurs qui ressemblent plutôt à des motoculteurs. Partout il y a de la canne à sucre, ce sont les bœufs qui tirent les charrettes chargées de cannes.

L’après midi nous l’avons quasiment passé à essayer de trouver un vol pour Kentung (prononcer Cheng Dong), à l’est du pays. En fait cette région est très peu touristique, non pas parce qu’elle n’est pas intéressante, bien au contraire, mais parce qu’il est obligatoire d’y aller en avion, et il n’y en pas tous les jours. La route y est interdite et selon les autorités ce serait pour des raisons de sécurité. En fait la région est située dans le triangle d’or (frontalière avec la Chine, la Thaïlande et le Laos) où le trafic de l’opium serait encore existant. Enfin, nous avons pu avoir un vol pour Kentung. Nous ne savons pas encore quand nous en repartirons car pour l’instant il n’est pas possible d’obtenir un vol Kentung / Mandalay, notre destination suivante.

Cette année le budget transport est plus important que l’an passé, mais beaucoup plus confortable.

On nous a dit qu’il y avait seulement 30 touristes actuellement à Kentung. Et 700 autour du lac.

2ème jour en bateau sur le lac.

Excellente journée à bord d’une pirogue pilotée par un gamin de l7 ans accompagné de son père. La vie sur ce lac est intense. Les pêcheurs ont une technique unique au monde pour pécher. Ils rament avec une jambe pour garder libres leurs bras afin d’enfoncer leurs énormes nasses au fond du lac très peu profond mais poissonneux. Les jardiniers s’affairent dans leurs jardins flottants, une exclusivité du lac, les producteurs de légumes emportent des tonnes de victuailles vers Nyaungshwe et toute la région. Les gens vont au marché. Ici les marchés tournent tous les 5 jours dans différents villages, il faut donc se renseigner où se trouve le marché du jour (pour les touristes). Le marché que nous avons visité est important.

On y trouve tous les objets usuels, des légumes, des petits restaurants, et bien entendu des objets artisanaux vendus aux touristes. Les gens viennent soient en mobylette, en charrette à bœufs, à pied ou en pickup chargé à bloc l! Il y a un grand parking pour les bœufs, c’est très drôle. Les villages lacustres regorgent de fabriques artisanales : les ombrelles, les petits cigares (cheroots), le travail de l’argent, le tissage du fil de lotus. Cette production est très chère car rare et de très bonne qualité. Si on s’arrête un moment et observons les Birmans, on constate qu’ils sont très calmes, il n’y a pas beaucoup de bruit et sont toujours très souriants entre eux. Nous apprécions tout particulièrement cette ambiance.

Les maisons en teck sont sur pilotis, les gens utilisent l’eau du lac pour tout faire : se laver, laver le linge, laver la vaisselle. Les enfants jouent dans la boue ou sur les terrasses des maisons. Les cochons sont élevés dans des cages en bois sur pilotis elles aussi.

3ème jour, on reprend les vélos

La visite de cette région est inépuisable. Aujourd’hui nous avons visité deux monastères, l’un en teck, très ancien, aux fenêtres ovales, d’où surgissent régulièrement de jeunes novices. L’autre beaucoup moins beau mais abritant 250 moines. Ce monastère est beaucoup moins visité si bien que lorsque nous sommes arrivés, les moines nous ont salués et l’un d’eux, de sa cellule nous a demandé de venir vers lui afin de discuter un peu. ll ne parle pas un mot d’anglais alors j’ai sorti le fameux petit guide « gépalémo » édité par le routard, et ainsi nous avons pu nous comprendre un peu. De plus sur le lonely planet il y a quelques phrases en Birman qui nous ont bien aidé. Ainsi nous avons appris qu’ils étaient 250 moines dans ce monastère, qu’ils se couchaient à 22heures et se levaient à 6 heures pour la prière, puis à 6h30 partaient faire l’aumône dans les rues. A midi ils prenaient le seul repas de la journée, car après c’est interdit, il faut attendre le lendemain. L’après midi ils pouvaient se reposer, méditer, discuter, lire, travailler etc.

Il a demandé à être photographié avec son portrait ; photo prise le jour de son ordination.

Quand nous nous sommes quittés, il a serré la main d’Alain mais pas la mienne, car il n’a pas le droit de toucher une femme. Nous garderons un bon souvenir de ce moment. Nous avons offert des stylos, brosses à dents, savons, alors en retour il nous a offert des fruits et une boîte contenant un mélange d’épices et de graines à utiliser lorsqu’on a mal à la tête ou à la gorge. L’odeur très forte fait penser au « Vicks Vaporub » de notre enfance.

Puis nous avons repris la route vers un village sur le lac. Situé à une dizaine de Kilomètres de Nyaungshwe. La route est absolument défoncée, souvent nous roulions sur le bas côté en terre mais meilleur. Nous avons longé de nombreux champs de canne à sucre, la coupe est faite à la main par les femmes. Nous avons rencontré un petit garçon armé d’un lance pierres, nous nous sommes arrêtés pour lui demander ce qu’il faisait. ll nous a sorti de son sac Shan, un minuscule petit oiseau, et très fier nous a dit qu’il en avait tué cinq. Il chasse les oiseaux pour les manger. Les lance – pierres se vendent sur les marchés. Chaque personne porte le sac Shan, il est en tissu un peu flashi avec une grosse bandoulière qui est passé sur une épaule. Même les tous petits enfants ont déjà leur sac autour du cou, cela leur sert de sac d’école.

4ème Journée à Taunggyi

A 8 heures nous étions à la gare des pickups, et nous n’étions pas les seuls !!!!!! Nous sommes donc montés dans la fourgonnette où étaient assis déjà une dizaine de personnes, mais la vielle bagnole n’était pas pleine. 5 ou 6 autres sont arrivées ensuite, si bien qu’au total nous étions l9. Alain était assis sur une petite plate forme à l’arrière et moi sur un petit banc en bois au milieu de la fourgonnette.

Nous avons roulé une heure sur une route complètement défoncée, et en montagne pour la fin du trajet. Mes voisines s’occupaient, comme le font les gens dans le métro. L’une faisait de l’origami, ce pliage en papier originaire du Japon, il me semble. Elle m’a offert deux magnifiques petits oiseaux qu’elle a confectionnés en un temps record. Une adolescente révisait ses leçons, une femme priait, d’autres discutaient et certaines arrivaient à dormir.

Les hommes eux, sont debout dehors à se tenir à la bâche de la fourgonnette, car on est à l’air. Ce petit voyage a été très drôle. Et au retour ? Eh bien c’est pire, les gens reviennent du marché, ils sont hyper chargés, et le toit de la voiture est presque chargé du double de sa hauteur. Là, nous étions 24, y compris le chauffeur et 2 personnes à côté de lui.

Le paysage, enfin ce que l’on peut en voir selon l’endroit où on est situé dans la voiture est assez beau, les forêts de tecks et les champs de canne se succèdent. En arrivant à Taunggyi on peu voir le lac Inle dans la vallée. Le paysage est en partie également gâché par un nombre impressionnant de casernes militaires. Nous sommes dans l’état Shan, et on sait que plusieurs groupes rebelles sont impliqués dans un bras de fer avec le gouvernement. Alors est ce pour cela que les militaires sont si nombreux dans cette région ?

Taunggyi est la capitale administrative de l’état Shan, mais sans intérêt touristique, d’ailleurs nous devions être les seuls à la visiter. Un grand temple sikh, des mosquées et églises anglicanes sont parsemées dans la ville.

Le marché aux légumes est sympa, il existe par ailleurs un très gros marché de vêtements, tissus, chaussures issus de la contrebande avec la Thaïlande.

Nous avons appris que le rhum Birman est assez bon alors nous en avons une petite bouteille ainsi que des petits citrons. En arrivant à la guest house nous avons demandé du sucre, et hop !! Un t’i punch avant d’aller dîner.

Un marché aux pierres précieuses également, mais nous ne l’avons pas visité, car loin au nord de la ville.

Notre séjour se termine à Inle, nous en garderons un excellent souvenir. La vie y est paisible, et réellement pas stressante du tout.

Prochaine étape Kentung

Photos

Comments are closed.