Dali

Nous voici à Dali, 1900 mètres d’altitude et on le sent bien. Il fait froid, 16° la journée et 3° la nuit. Nous apercevons la neige sur le haut de la montagne dont le pic le plus haut atteint 4000 mètres. Il fait froid et pourtant il n’y a pas de chauffage dans notre hôtel, ni dans les autres d’ailleurs, et pas plus dans les restaurants et les boutiques. Les gens mangent sur les terrasses, bref, ils ne doivent pas avoir le même sang que nous ???

Pour la petite histoire, nous avons acheté un mini radiateur électrique qui nous suivra à Lijiang et à Yuangyuang, car là bas non plus il n’y aura pas de chauffage, et il fera peut être plus froid (nous pensons bien à vous).

Les habitants de la région de Dali sont en majorité de l’ethnie des Bai, un peuple qui se serait installé dans la région il y a plus de 3000 ans.

Le vieux Dali est absolument magnifique, dommage qu’il y ait tant de touristes……. Chinois, car des étrangers comme nous, on peut les compter sur les doigts des 2 mains. C’est un peu comme au Mont St Michel, ou à la Tour Effel, les marchands de souvenirs et les restaurants y abondent, et les Chinois achètent beaucoup.

Nous sommes allés pour visiter 3 pagodes datant du moyen âge mais parfaitement restaurées, le prix d’entrée nous en a dissuadé tant c’était cher. Nous les avons admirées de loin.

Nous avons rencontré un Français vivant dans le Yunnan, il travaille pour une multinationale chinoise. Comme il ne parle jamais le Français ici, il était ravi de pouvoir discuter dans sa langue natale. Il nous a parlé un peu de la société Chinoise que nous savions par certains côté opprimée, mais comme nous disait ce monsieur  « Il faut vivre ici pour comprendre la vie des Chinois ». Il vaut mieux adhérer à la politique et avoir sa carte au parti, ainsi vous aurez moins d’ennuis.

Encore à ce jour la politique de l’enfant unique est stricte, la pratique de la religion est interdite chez les fonctionnaires.

2ème jour à Dali

Ce matin nous sommes partis assez tôt en bus pour le village de Shaping. Son marché y est très intéressant. Le village de plusieurs milliers d’habitants (ne pas oublier que nous sommes en Chine) est très calme, les maisons très jolies, peintes en gris, couleur de la terre de la région.

Sur le marché, les femmes, pour la plupart, sont en habits traditionnel, elles font leurs courses avec des paniers à dos, et nous, nous avons nos sacs à dos, presque moins pratiques.

Nous y avons trouvé le véritable arracheur de dents, il a proposé à Alain de lui mettre une couronne, il a refusé, je n’ai pas compris car le prix était très compétitif l! !!! !!!!!! Ce dentiste avait pourtant le matériel nécessaire pour faire du bon boulot.

3ème jour à Dali

Aujourd’hui a commencé par une petite aventure. Nous décidons d’aller visiter un site à 2650 mètres d’altitude et prendre le téléphérique. Nous partons donc à pieds en direction de cet engin quand un chauffeur de tuk tuk nous interpelle et nous dit « Tang tuk din dong han din an an » ou des mots ressemblant à ça, en nous montrant le haut de la montagne, l’homme riait, nous nous étions MDR (morts de rire) au vu de la situation. Comme d’habitude je sors mon petit « gépalémo » et lui montre la photo d’un téléphérique. Il acquiesce de la tête et nous fait comprendre qu’il peut nous emmener, mais Alain pense qu’en bus ce sera plus simple. Le brave monsieur nous fait comprendre que le tuk tuk est le seul moyen pour aller là bas. Nous nous mettons d’accord sur le prix et, hop, comme d’habitude c’est parti. Oui. mais, notre tuk tuk ne prend pas la route qui correspond à la bonne direction, Tout d‘un coup il s’arrête devant une agence de voyage et nous dit d’entrer. La dame nous montre des tickets, et effectivement notre brave homme avait pensé pour nous, car il faut s’acquitter d’un droit d’entrée sur le site et du prix du téléphérique.

Munis de tous ces documents nous voilà partis à une petite dizaine de kilomètres au pied de la montagne. Notre chauffeur nous dit qu’il nous attend.

Le téléphérique est très bien construit et sécurisé, ouf .. . . . . . . Le dénivelé est très important. Le site là haut est magnifique, il est possible de marcher 11 kilomètres pour rejoindre un monastère, mais nous nous sommes contentés de marcher et grimper pendant 3 heures environ. La montagne est couverte de sapins et de rhododendrons immenses, dommage pour nous que la floraison ne fait que commencer.

Quand nous sommes redescendus, notre brave chauffeur attendait toujours. Nous repartons pour Dali.

Aujourd’hui c’est la Saint Valentin, les Chinois le fête allègrement, les marchands de fleurs sont partout dans la ville et de nombreux jeunes vendent des roses rouges dans la rue. Nous avons constaté que ce soir les restaurants étaient archi complets et les jeunes filles avaient leur rose rouge à la main.

En qui nous concerne, nous n’avons pas fait de folie : un petit cocktail, un steak frites pour Alain (bon selon lui) et pour Françoise une pizza excellente (aussi bonne que celles du Sforza), et bien entendu notre tsingtao.

4ème jour à Dali

Aujourd’hui ce sera location de vélos, nous avions bien pensé louer une moto électrique, mais Alain craint pour l’assurance. Peut être serions nous assurés en cas de pépins. mais lire le contrat en Chinois, non cela n’est pas possible. Ainsi nous avons loué deux très bons VTT. Nous avons fait une bonne trentaine de kilomètres sur terrain plat au bord du lac Ehrai. le deuxième plus haut lac du Yunnan, d »une superficie de 250 km2.

Les cultures sont nombreuses dans cette région. essentiellement les légumes. L’irrigation est importante. L’eau du lac est pompée pour alimenter les champs. Les agriculteurs sont très nombreux dans un même petit champ. nous ne savons pas s’ils sont salariés d’un patron ou s’ils sont solidaires dans le travail. Ce que nous savons c’est que les terres appartiennent aux communes et louées aux habitants.  Bien que les villes soient surpeuplées, la Chine reste un pays où la ruralité est dominante.

Les récoltes se font à la main. les traitements et l’amendement en fumier aussi. Il est impossible (pour l’instant) de mécaniser ce travail, puisque chaque petit champ est entouré d‘eau.

Nous avons visité plusieurs villages, certainement de quelques milliers d’habitants chacun. Toutes les maisons sont entourées de hauts murs. les étables et écuries des fermes sont tout près de la maison d’habitation.

Ce qui frappe chez les Chinois. (c’est l’impression que nous avons) est leur indifférence face à l’autre. Nous n’avons rencontré aucun autre étranger, et je suis certaine que peu de touriste se baladent dans leur villages, eh bien quand nous passions. ni les uns ni les autres ne prêtaient attention à nous.

Demain nous prenons le bus pour Lijiang, 3 heures et demi de route.

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