Le Pérou

Il est 8 heures ce matin lorsque l’employé de l’hôtel nous emmène gracieusement au terminal terrestre de Loja.

Nous achetons nos billets pour Zumba tout au sud de l’Equateur.

On nous avait dit que le voyage risquait d’être un peu sportif, eh bien oui il l’a été.

Au début du voyage la route est asphaltée mais 4 heures après celle-ci c’est de la piste, imaginez vous un bus de 40 personnes sur un piste pleine de trous……..

Nous sommes en saison des pluies et qui dit pluie dit ruissèlements et glissements  de terrain. Nous avons du, ou plutôt le chauffeur hors pair du bus, jouer du volant avec beaucoup d’adresse. Une fois même nous avons vu un énorme tractopelle remettre de la terre  sur la piste afin que les voitures puissent passer. Le chauffeur de bus est extrêmement prudent. D’ailleurs nous l’avons remercié à l’arrivée à Zumba, alors qu’il était en train de s’éponger le visage !!!

Et quand il faut croiser ? Eh bien l’un des deux véhicules recule jusque au moment où ça passe. OK tout ça, mais on est dans les Andes, en altitude, du coup nous traversons des nuages et on n’y voit plus rien, et les Andes ce sont des précipices de plusieurs centaines de mètres de dénivelés, oui ça fait peur lorsqu’on est placé côté précipices.

Mais les Andes, ce sont aussi des paysages absolument Merveilleux, le vert des collines ou paissent les vaches équilibristes, la flore excessivement variée.

La forêt primaire où des centaines d’espèces d’arbres et fleurs  nous ravissent et notamment les énormes orchidées roses et blanches. Vous l’avez compris, ce voyage restera un grand souvenir.

Nous traversons aussi des villages perdus au fond des vallées ou suspendus aux sommets des montagnes.

Puis après 6 heures  de route, nous arrivons à Zumba, petite ville toute moche. Il s’avère que dans le bus, un Vénézuélien et un Colombien partaient également au Pérou. Ça nous arrangeait bien, car après Zumba il faut prendre une camionetta pour aller au poste  frontière. 1 bonne heure de piste pour 45 kilomètres. Nous avons donc partagé les frais de taxi à 4.

Le chauffeur du pickup est très  prudent également, il sait éviter les nids de poule (ou d’autruche).

L’arrivée à La Balsa, le poste frontière entre l’Equateur et le Pérou, est très calme.

Il y a le bureau d’immigration de l’équateur et une échoppe, un pont (la rivière sert de frontière) et au bout le bureau d’immigration du Pérou et un  mini village où on peut faire du change.

Nous faisons tamponner nos passeports, le douanier est ravi de dire « Bonzour » aux deux français que nous sommes. Ce poste frontière est très peu fréquenté du coup les flics ne sont pas  du tout embêtants.

Puis un taxi collectif nous propose de nous emmener à San Ignacio, à 1 bonne heure de route encore. Alors là, nous y sommes allés à 20 ou 30 à l’heure. Sa bagnole toute déglinguée, bien que TRES vieille nous a quand même emmené à San Ignacio..

Arrivés là, nous avons pris une moto taxi (sorte de tuk tuk) pour aller au centre ville. Alain a fait du change et le gars de la  moto taxi nous a conduits dans un petit hôtel tout simple pour y passer la nuit.

Au final pour cette journée, nous sommes partis à 9 heures de Loja et arrivés à San Ignacio à 18H30.

Bilan de la journée

Un grand bus, un pick up, un taxi, une mototaxi pour faire 240 kilomètres en  9 heures !!!!!!

Deuxième journée de voyage

Nous prenons le petit déjeuner à l’hôtel et hop on saute dans une moto taxi  pour aller à la gare des taxis collectifs pour Jaen. On part  à 5 dans une  voiture, et on arrive  100  kilomètres  plus tard. On prend une moto  taxi  qui nous emmène dans une gare de  grands bus, mais  les horaires ne nous conviennent pas car il est 10 heures  et le bus part à 17 heures. Hors de question de rester dans cette ville poussiéreuse pendant 5 heures. On a opté pour une autre  solution, on reprend une moto taxi qui nous emmène dans une autre gare de taxis collectifs. On prend un nouveau taxi collectif qui nous emmène jusqu’à Bagua Grande, une ville qui se trouve sur le trajet. A l’arrivée, ô stupeur une armée de jeunes garçons (rabatteurs) voulaient tous nous emmener, chacun de son côté,  à une soit disant meilleure gare. Mais prudents, nous avons pris le temps de réfléchir et au final une des gares de minibus pour  Chachapoyas était à 20 mètres de nous. Nous avons gentiment déjeuné pour trois francs six sous et repartis dans un minibus pour notre destination finale. Ah oui !!! La vie au Pérou est NETTEMENT moins chère qu’en Equateur, ça nous fait bien plaisir.

Bilan de la journée

Deux motos taxi, deux taxis collectifs, un minibus  pour faire 300 kilomètres en 6 heures.

Les paysages au Pérou sont somptueux également, nous longeons  pendant très longtemps un rio extrêmement jaune, chargé de terre, on nous a dit qu’il avait beaucoup plu ces derniers temps, d’où cette couleur. Nous avons largement le temps d’admirer les magnifiques rizières en terrasse qui  sont entre montagne et rio Certains paysages  ressemblent aux gorges de l’Ardèche ou du Verdon mais à la puissance 8 et sur des centaines de kilomètres. Nous avons malheureusement remarqué que les bords de route sont sales, les décharges à ciel ouvert sont nombreuses, que les vautours y sont nombreux. Nous n’avons pas vu ça en Equateur.

Chachapoyas est perchée à 2500 mètres, il y fait chaud, le centre ville est charmant avec ses jolies maisons coloniales à balcons. Hélas elle est très poussiéreuse, et en  perpétuel chantier. Actuellement la place d’armes est en réfection et il faut voir……….Le chantier !!

Nous avons réservé la journée de demain  pour le grand site de  Kuelap dont nous vous parlerons un peu plus tard.

Photos

6 Responses

  1. Mais quelle aventure ……on attend la suite avec impatience….

  2. Que d aventures que l on aime lire et découvrir grâce aux photos (sauf photos des araignées). Mais Ici une question me taraude… est ce qu au Pérou peut on dire que c est pas le Pérou?

    1. ça pourrait l’être car la vie n’est pas chère, du coup on peut s’offrir des petits extras
      Nous trouvons aussi que les Péruviens sont moins chaleureux que les Equatoriens. Mais je pense que c’est lié au tourisme qui n’est pas très développé en Equateur et pourtant ce petit pays a tant à offrir. Nous le recommandons aux futurs voyageurs.

  3. Comme tu le dis ,les paysages andins sont merveilleux ,mais à risques !
    Vous avez fait fort avec tous les moyens de transport que vous avez utilisé, mais …. vous êtes arrivés entiers !
    Effectivement les chauffeurs de bus sont des « pros » ,surtout les marches arrières dans les virages en altitude ,çà me rappelle quelques souvenirs ! (l’accès aux mines de sel de Maras encore exploitées ) .
    Bonne continuation et soyez prudents .
    Bises

  4. Et bien vous avez vécu des moments exceptionnels et en effet c’était bien mouvementé. Les maisons de cette petite ville sont magnifiques …A bientôt pour la suite!

  5. merci pour ce délicieux récit…on voyage un peu avec vous
    biz à vous deux
    les Filles du Renaissance