Madurai 1 500 000 habitants

Cette grande métropole est très connue pour  le temple de Sri Meenakshi qui abrite le sanctuaire de la déesse aux yeux de  poisson et aux 3 seins.

Ce temple est le summum de l’architecture d’Inde du sud. IL est tout aussi important en termes d’esthétique que le Taj Mahal en Inde du Nord. Le premier gopura a été érigé au 10ème siècle et le dernier au 17ème siècle. Les Piliers sont taillés dans le granit, mais tous les personnages sont en stuc peint.

Quelques peintures originelles datant du 16ème siècle subsistent encore, sinon, toutes les autres sont repeintes tous les 15 ans. Les dernières datent de 2008.

Le dôme du sanctuaire est en or massif et  à l’intérieur, plus 4 millions de dollars en bijoux sont  entreposés dans le sanctuaire, ce qui représente les dons des pèlerins, et certains sont très riches.

Nous avons demandé au  guide, ce que devenait tout l’argent qui est donné dans chaque temple de l’Inde, et pour info, il y a en a plus de 5000  au Tamil Nadu. Cet argent est réparti pour 35%  à l’état 30% aux Brahmanes (prêtres) et le reste à l’entretien.

Bien que notre guide fût très pédagogue, il nous a été difficile de comprendre  la religion hindoue. Sachant que  Brahma, Vishnu et Shiva  sont les trois représentations  de l’hindouisme. Nous savons que Shiva a 1008 épouses, ce temple dédié à  Meenaskshi, est donc l’une des  épouses de Shiva.

Les pèlerins de tout le pays y viennent pour remercier la divinité d’avoir exaucé leurs  vœux Les jeunes parents, y sont nombreux avec leur bébé de 2 mois. Ils  remercient  Meenakshi  pour la naissance de cet enfant.

Selon les divers états de L’Inde, les rites religieux sont différents. Pour les initiés il est facile de reconnaître un  dravidien (Inde du sud)  et un  Aryen (Inde du nord) ; une incapacité à se comprendre est évidente. Les Dravidiens n’écrivent que le Tamul, et les Aryens, le Sanskrit. L’Inde a 8 langues officielles, dont le hindi, Mais il y a  des dizaines de dialectes parlés, si bien que  souvent, certains Indiens, ne comprennent pas plus que nous ce que veut dire l’un  de ses compatriotes.

Les saris des femmes ne sont pas portés de la même façon en fonctions du  lieu de leurs origines géographiques. On reconnaît assez facilement les saris du Rajasthan et du Gujarat, à leurs couleurs « pétantes » et très décorés de pierres. Ceux du Kerala sont plutôt violets. En tout cas, ce mélange est un régal pour les yeux.

Dans le sud  du Tamil Nadu, les femmes mariées portent des guirlandes de fleurs de jasmin accrochées à leurs longues nattes. C’est un signe distinctif par rapport aux  célibataires et aux veuves. Elles embaument sur leur passage. Le guide nous expliquait que « les hommes sont comme des papillons, ils ont tendance à butiner  les jolies fleurs parfumées, alors si leur épouse  embaume  toute la journée, il n’aura pas besoin d’aller butiner d’autres fleurs ». Cette tradition génère un business ; de très nombreux fabricants de guirlandes vendent leur production au mètre, et tous les matins on voit les femmes acheter leur bout de guirlande

Les Tamoules portent beaucoup le dhoti (pièce de tissu blanc que l’on  s’enroule autour de la taille  et  passe entre les jambes) ou le lunghi (même chose mais ne passe pas entre les jambes)

Anecdote du jour

Hier soir nous avons avions envie d’une bière dans le restaurant où nous dînions. Nous savions cependant qu’il n’était pas possible d’en avoir car c’est interdit dans les restaurants de Madurai, comme à Trichy d’ailleurs. Nous demandons tout de même, au cas où …………… Le patron vient nous voir et nous dit que c’est interdit, mais que si on veut vraiment boire une « Kingfisher, il fallait changer de place. On lui demande où  aller ? Alors  Il nous emmène dans une  petite pièce, sans fenêtre, avec un ventilateur indispensable tant il y fait chaud.

Il nous dit alors que nous aurons notre bière. Il part, et 5 minutes plus tard, il revient avec la bière cachée dans un sac en plastique. Ni vu ni connu.

Par ailleurs, et comme dans toute l’Inde, il y a un paradoxe  à toutes les situations. Il existe des boutiques où sont vendus des alcools, et derrière ces boutiques, des restaurants officient en toute légalité. Allez comprendre ????

Notre voyage entre Madurai et Kanyakumary, s’est bien passé, 6 heures de bus tout de même, et pas en grand confort ! Nous avons souvent ri des diverses situations vécues mais la plus cocasse et la moins rassurante, est que les voitures et camion circulent délibérément à contre sens sur « l’autoroute ». Ceci pour gagner du temps, ça évite d’aller jusqu’à une sortie d’autoroute pour changer de direction. Pas une fois nous n’avons vu un automobiliste en face faire des appels de phares, « no problem ».

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Trichy (Tiruchirappali) 870 000 habitants

Située à peu près au centre du Tamil Nadu, Trichy, est une ville intéressante pour ses 3 temples, dont l’impressionnant Rock fort, et le gigantesque  Ranganathaswami.

Rock fort : situé sur un piton rocheux de 83 mètres. Il faut donc gravir les 437 marches taillées à même la roche pour y accéder, mais l’ascension vaut vraiment le coup. Tout au long de la montée des petits temples sont creusés dans la roche. Celui du  sommet est consacré à Ganesh.

La vue y est magnifique, les aigles tournoient  en contrebas de Trichy  et au dessus de la plaine de  la  rivière Cauvary.

Temple de  Sri Ranganathaswami

Même  les plus blasés trouveraient ce temple extraordinaire. L’entrée se fait après avoir passé 7 gopuras (tour portail monumentale de forme pyramidale dans un temple Dravidien)

Quand on pénètre dans cet édifice religieux, on a plutôt l’impression d’entrée dans une ville tant l’activité y est débordante. Les Hindous y viennent toujours plus nombreux et essentiellement à la période des mariages. Ils sont donc habillés de leurs habits « du  dimanche ». Les femmes revêtent des saris somptueux et les petits enfants ressemblent à des poupées. Les gens y prient bien sûr, mais dorment aussi, mangent, achètent des saris aux enchères, mendient beaucoup, etc …….

Pour les profanes que nous sommes, nous restons  toujours très surpris par la ferveur religieuse mais surtout par toutes ces offrandes faites aux Dieux (bananes, noix de coco, breloques, fleurs, poudres, mais également beaucoup de roupies. Nous nous posons la question du devenir de tout ce fric ???? Qui le récupère, et qui en profite ? 80% des Indiens sont hindous, et ils sont 1milliard 300 millions d’habitants…………..ça fait beaucoup de sous  offerts.

Temple de Sri Jambukeswara

Ce temple est consacré à Shiva, Parvati et à l’eau. Il est moins grand que le précédent mais tout autant visité.

L’anecdote du jour :

Nous sommes dans le rue, passons devant 3 jeunes gens sur une moto, rien d’extraordinaire ici (parfois on y monte à 5) Mais là, ce qui nous a fait rire c’est qu’un flic passait par là, fait descendre l’un des garçons et file son chemin. Il n’avait pas fait 2 mètres que les 3 garçons étaient de nouveau sur la moto.

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Pondichéry (Pudicherry) 500 000 habitants

Nous voici  donc dans  l’ancien comptoir français. Il reste quelques vestiges de l’époque Française : l’hôtel de ville vraiment décati, des églises extrêmement bien entretenues, mais il faut dire  que les chrétiens de Pondi sont nombreux et qu’ils sont tous dévoués à leur église. Nous avons assisté à une messe, où, la foi est exacerbée au point que pendant l’office les fidèles se prosternent à genoux durant de longues minutes.  Le lycée Français est très fréquenté par les Pondichériens. Le  jardin public fondé en 1826 est une véritable oasis de fraicheur. Le  poste de police et ses policiers un rien kitchs dans leur bel uniforme blanc et képi rouge, sont désuets à souhaits, Ils sont chargé de faire la circulation dans le quartier Français, là où c’est  le plus calme !!!No comment !!!!

Les restaurants proposent encore le coq au vin, le filet de bœuf (nous n’avons pas essayé d’en manger, de peur que nos dents cèdent sous la chose !!!!!!!!!), les frites à la Française. Les bistrots servent du café genre jus de chaussettes. Les pâtissiers ont des croissants, pains au chocolats et la « french baguette », mais depuis que les Français sont repartis, en 1956, les recettes ne sont plus appliquées à la lettre, et  la qualité s’en ressent.

Il est cependant très agréable de se promener dans ce quartier plutôt calme par rapport au quartier Indien, où le bruit et la population y sont très intenses.

L’ashram de Sri Aurobindo,

Ce sont Sri Aurobindo et une Française surnommée la « mère » qui ont fondé l’Ashram  en 1926. Il propose une synthèse du yoga et de la science moderne.

Un défilé perpétuel se fait autour de la tombe des 2 fondateurs, qui est vénérée comme un sanctuaire.

 

Auroville

Cette ville toute proche de Pondichéry, est le rêve de tous les idéalistes.

C’est la « mère «  qui est à l’origine du projet en 1968. (Fondation de l’ASHRAM de Pondichéry)

Une quarantaine de nationalités différentes, mais indifférentes à la couleur de la peau, et aux nationalités œuvrent à la construction d’une communauté  universelle où régneraient l’amour et la fraternité.

Au centre de la ville, se dresse une sphère dorée, le Matrimandir,qui est le cœur spirituel d’Auroville.

Pour plus d’info aller sur : www.wikipédia.org

Nous avons loué un scooter pour aller à Auroville et ses environs, et ça n’est pas rien que de conduire à gauche dans un trafic invraisemblable. En fait il faut conduire en regardant devant, un peu sur les côtés, et ne surtout pas s’occuper de ce qui vient derrière !!! Il les conducteurs se chargent de klaxonner. Il faut éviter les nombreux nids de poules sur la route, les piétons, les chiens, les vaches, et les troupeaux de chèvres. Parfois on se retrouve face à face avec une moto, tuk tuk,etc…  ils ont tout simplement  pris un chemin plus court pour arriver à destination. Je pense Jean Pierre et Colette ne contrediront  pas ce commentaire car ils ont  vécu la situation il y a peu de temps.

Nous avons également  loué des vélos pour mieux découvrir la ville. Au détour d’une rue nous avons rencontré un belge qui, depuis 5 ans, s’implique dans l’éco tourisme. Il a aidé une famille à créer une chambre d’hôte. Il nous a proposé d’aller dans ce village de pêcheurs afin de rendre visite à Sathia qui possède cette maison. Elle est très investie dans sa mission et propose plusieurs chambres. Elle fait également table d’hôte.

Nous avons rencontré Sathia et lui  avons réservé un  dîner.

Retour de chez Sathia.

Sa  Guest House porte le joli nom de « Pondichérie ». Sathia nous attendait pour dîner. Elle avait tout préparé, et nous a installé dans la salle à manger des hôtes. Elle a sorti de son panier : des rotis (petits crêpes soufflées), un plat de chou fleur, un plat de riz très bien arrangé, un plat de carottes, des poissons grillés, des crevettes avec une sauce absolument divine, des bananes frites, des dosas, et une bonne « Kingfisher ». Nous l’avons remerciée pour ce repas très copieux, et quand on a voulu payer, elle nous a demandé ce que nous, nous souhaitions donner. Le monde à l’envers, je vous dis dans ce pays !!!!. Bien entendu nous n’avons pas voulu faire notre prix, alors elle nous a proposé un prix ridiculement bas, si bien que nous avons donné plus qu’elle demandait. Nous avons fait des photos, ses copines sont venues aussi, bref, tout ça était bien sympa, les enfants jouaient dans la rue. Hélas il a fallu partir car nous avions encore le scooter et il fallait le rendre avant 21H30, et il était 21H.
Ce sont des moments que nous apprécions tout particulièrement, le contact direct avec la population.

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