Salento et la vallée de Cocora

Nous avons quitté Cali sans regret, même si la salsa est très festive.

3 heures dans un bon bus pour arriver à Salento, à 2000 mètres d’altitude, mais il y fait chaud.

On dira tout de suite que Salento et la vallée de Cocora méritent un voyage.

Notre petit hôtel est tout mignon, toujours très propre comme partout en Colombie, Nous apprécions vraiment.

Salento est un village HYPER coloré,  qui subsiste grâce à la production du café, à l’élevage de truites, et bien évidemment à l’afflux de touristes, séduits par ses rues pittoresques, et la proximité de la vallée de Cocora.

Salento est l’une des plus anciennes villes de la région du Quindo.

Au bout de la rue principale, 239 marches (que nous avons monté, mais c’est moins que les 444 de Guyaquil en Equateur !!!) nous attendent. Nous arrivons alors à l’alto de la cruz, une colline coiffée d’une croix et qui fait découvrir un paysage à 360° sur la ville, les montagnes environnantes et  la vallée de Cocora.

Salento regorge d’excellents restaurants, nous auront testé la trucha a de ajo (truite à l’ail) nous nous sommes vraiment régalés

Après une belle visite de ce très beau village, le lendemain nous avons pris une jeep Willis pour aller jusqu’a l’entrée de la vallée de cocora.

Les jeeps Willis datent de la deuxième guerre mondiale. Les américain ont « refourgué » leur surplus aux Colombiens qui en ont fait bon usage.

Elles servent aux transports des gens, mais également des cochons, des bananes ou des meubles.

A ce jour, la jeep Willis est considérée   par la communauté rurale comme un authentique étalon  de mesure  des denrées agricoles, soit  25 sacs d’oranges.

Pour aller dans la vallée de Cocora, nous étions 14 personnes entassées. Deux devant plus le chauffeur, 8 sur les banquettes arrières et 3 debout à l’arrière se tenant aux barres de toit.

Aujourd’hui ils restent encore des jeeps Willis mais  de nombreuses ont été remplacées par d’autres marques.

La vallée de Cocora est   absolument extraordinaire, cette large vallée  verdoyante, est flanquée de pics effilés. Partout on peut voir le palma de cera (palmier à cire). Le plus grand palmier au monde qui peut atteindre 60 mètres de hauteur et acclimaté en zone humide d’altitude. Il est l’arbre national de la Colombie. Ces majestueux arbres  flirtent avec les nuages, c’est franchement magique, et unique. Nous avons fait une randonnée de 6 heures environ dans  des paysages fabuleux, certes la montée est très raide mais arrivés à 2820 mètres on  s’émerveille.

L’herbe est aussi rase et belle qu’un green de golf, mais c’est naturel, trois miradors  sur le chemin bien caillouteux permettent d’apprécier cette belle nature. Les vaches broutent tranquillement, mais des vaches on en voit partout en Colombie, ce sont de belles normandes (ou de races ressemblantes ??)

Nous sommes dans la région du café, alors, bien entendu nous avons visité une petite plantation en bio. Il nous aura fallu faire 5 kilomètres à pieds pour atteindre la finca (petite ferme) de Don Elias. Il exploite 4 hectares de caféiers, et fait travailler 8 employés et 12 pendant la récolte. Il fait 2 récoltes par an sur mai et juin, puis octobre et novembre.

Ses pesticides sont des orangers, en effet les insectes colonisent les orangers et laissent tranquilles les caféiers.

Le compost sert d’engrais, et les bananiers d’arrosage. Lorsque les pluies sont rares, alors les bananiers libèrent de l’eau de leur tronc.

Alexandro le jeune guide nous a servi un très bon café filtre, un Tinto !!!

Les employés de ces plantations sont de vrais acrobates, car les caféiers sont plantés à flanc de montagne et rester debout  et cueillir les grains rouges tient de l’équilibrisme.

Nous avons déjà visité plusieurs villages, mais ça n’est absolument  pas redondant car pas un seul n’a son pareil. Un vrai délice de découvrir ce patrimoine.

Demain nous partirons pour Jardin ( prononcer rrr’ardine)

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Cali

La  route  panaméricaine qui nous amène à Cali est bonne, la circulation n’est pas importante, et du coup nous mettons environ 3 heures pour arriver à bon port.

Cali est une mégalopole de 2,4 millions d’habitants, sans charme particulier. Le fleuve Cauca  la traverse et une promenade sur les berges a été aménagée, mais rien de folichon.

L’église de la Merced est assez jolie ainsi que l’église de la Ermita. Le musée de l’or que nous avons boudé, car après avoir visité celui de Bogota, il nous aurait certainement paru fade.

En revanche Cali est la capitale de la Salsa, et tous les jeudis, la ville s’enflamme avec les cours et les démonstrations de salsa et danses Andines.

Super chance, nous sommes à Cali ce jeudi soir. Nous avons donc pu profiter de la fête. Notre hôtel est justement tout près du théâtre de plein air. Nous avons donc découvert que les habitants de  Cali aimaient danser. C’est sur des airs endiablés que jeunes et beaucoup moins jeunes dansaient   jusque tard dans la nuit.

Nous ne garderons pas un souvenir impérissable de cette grande ville

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Popayan

De  San Agustin à Popayan, environ 130 kilomètres, sauf qu’il faut compter 5 heures. La route est asphaltée sur la moitié du trajet, le reste étant de la piste avec des nids de poules énoooormes.

Aux deux tiers du voyage nous avons fait une halte   dans un petit restaurant de montagne, ce qui nous a permis de reprendre « nos esprits ».

Nous étions bien heureux d’arriver à Popayan. Un taxi et hop dans notre studio de 40 mètres carrés en pleine ville, nous sommes super bien installés pour trois nuit ici.

Popayan, fondée en 1537,  est nommée la ville blanche, elle est effectivement bien nommée.

Et pourquoi est-elle blanche ?? Eh bien  parce que  les maisons ont été en effet recouvertes de chaux pour éradiquer une maladie transmise par une puce appelée « niquia », les habitants s’étant aperçus que la chaux était particulièrement efficace pour lutter contre cette maladie. Depuis, la maladie a disparu mais la tradition est restée !

Popayan possède effectivement un très beau centre ville. Les rues sont bordées de belles maisons… blanches aux ouvertures peintes en rouge, vert… et protégées par des grilles en fer forgé, c’est très plaisant.

En revanche cette ville de 300 000 habitants est très polluée par le trafic  routier. D’ailleurs on se demande comment les façades des maisons résistent à la pollution et restent blanches. Nous supposons qu’elles sont souvent repeintes.

Popayan est un haut lieu religieux depuis 450 ans. Chaque année pendant la semaine  sainte  des processions  se déroulent dans les rues. Nous avons pu visiter le musée dédié à ces processions.

En Mars 1983, alors que la grande procession  du jeudi saint était prête à partir, un violent séisme  ébranla Popayan, faisant environ 4OO morts, et détruisit entre autres bâtiments, la coupole de la cathédrale. Le Vatican avait « mis la main à la poche » afin de la  faire reconstruire.

Nous sommes allés d’une église à l’autre, car à Popayan  le dicton dit qu’il  y a presque autant d’églises que d’habitants, c’est un peu exagéré. (Templo de San José, Templo de San Agustin, Templo de Santo Domingo, Cathédrale Nuestra Senora de la Asuncion, Templo de San Francisco, Iglesia de Belen…)

Popayan a beaucoup de charme et est  très vivante, les universités y sont nombreuses, ce qui génère une forte population étudiante.

Si Popayan a beaucoup d’attrait, une autre raison de venir dans cette région est la petite ville de Silvia, à 50 kilomètres de Popayan.

Elle est le cœur des Indigénas Guambianos. Ils vivent dans des villages aux alentours mais tous les mardis ils viennent vendre leurs produits, fruits, légumes, sucre de mélasse, et leur artisanat. Ce sont de très bons tisserands. Les hommes  portent une jupe bleue à liseré rose et un  trilby (genre de chapeau melon), et ont uns sac en crochet en bandoulière. Les femmes ont une jupe large bleue, une petite cape bleue et de gros colliers de perles. Elles ont deux types de chapeaux, soit le trilby, soit une espèce de galette (genre galette des rois). Elles filent la laine tout en marchant ou en attendant le client sur le marché

Les femmes et les hommes sont chaussés du même style de chaussures, des bottillons à lacets pour la plupart.

Nous avons remarqué que dans cette ethnie, les jeunes mamans étaient nombreuses.

Existe-t-il un planning familial pour les indigénas ??

Ils voyagent  en Chiva, gros bus  hyper coloré, pas de siège mais des bancs et pas de fenêtres, air conditionné naturel.   

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