Yuanyang

3éme jour

Aujourd’hui, nous avons partagé le prix d’un minibus avec un couple de Belges rencontrés ici, et direction Laomeng, un village dans la montagne à 2heures de Yuanyang.

Un vrai régal pour les yeux. Plusieurs minorités vivent dans les montagnes alentour. Jamais nous n’avions vu autant de costumes différents. Cet immense marché a lieu tous les dimanches et les gens viennent faire leurs provisions pour la semaine. Les agriculteurs vendent leurs productions de légumes et d’animaux (cochons, chiens, poulets canards, cailles). On y trouve une multitude de petits restaurants de rue, des marchands de tabac et herbes médicinales avec fumoir sur place, des marchands de costumes traditionnels et d’ustensiles de ménage.

Nous avons passé une excellente journée et garderons un souvenir impérissable de ces moments de partage avec la population locale.

4éme jour

Départ moins matinal que les jours précédents, nous décidons de faire un trek d’une journée dans la montagne, les villages Hani et Yi, et dans les rizières.

Nous sommes seuls sur les chemins, nous avons un petit plan peu détaillé mais nous rencontrons de temps en temps des gens du coin qui nous renseignent très gentiment. Vers midi, nous étions dans un tout petit village Hani, quand une dame nous interpelle. Elle nous demande de la suivre jusqu’à chez elle.

Nous acceptons, et lorsque nous sommes entrés dans sa maison extrêmement modeste elle nous a invités à déjeuner. Stupeur quand elle nous a offert un verre d’eau chaude. Il n‘était surtout pas question de la heurter en refusant ni de boire cette eau non potable pour nous (même si l’eau avait bouilli). Alors comment faire ?

Quand la dame est sortie, j’en ai profité pour jeter nos verres dans la bassine qui était au sol. Ni vu ni connu !!!!!!!

Puis sont arrivés successivement 5 hommes et une jeune femme, vraisemblablement ses enfants et belle fille, ce qui se continuera lors du repas. L’un d’eux nous a invités à s’asseoir à leur  table et se servir. Gloup !!!! Il y  avait un énorme panier de riz, un plat qui ressemblait à de la viande en sauce, des choux, des tiges de brocolis, de la graisse de cochon en petits morceaux, des arachides grillées. et des espèces de chips multicolores. En boisson, l’un des hommes a proposé un liquide transparent, nous avons goûté et en fait c’était de l’alcool de riz (comme la gnole). Il n’était pas question d’accepter ce breuvage, car il nous restait environ 3 heures de marche à faire sous un soleil de plomb. Ils ont compris que nous souhaitions boire l’eau de notre petite bouteille.

Les hommes eux en ont bu un bon verre (style verre à moutarde) sic !!!!

Nous avons remercié cette dame qui nous a proposé de revenir le soir chez elle après notre trek  !!!!! Non vraiment c’est très gentil mais nous ne pouvons pas revenir…..

Les villages que nous avons traversé sont très pauvres, les maisons sont assez délabrées, les cochons et toutes les volailles sont dans les ruelles sales. Chaque village a son lavoir où les femmes se réunissent pour laver leur linge.

Parfois on voit une minuscule épicerie avec quelques produits de première nécessité.

Dans les champs et les rizières les gens travaillent, mais actuellement c’est assez calme. Le riz sera repiqué en mai.

Ce trek nous a permis d’être au plus près des gens de la campagne et de mieux comprendre leur dure vie de travail.

Demain nous repartons à Kunming où nous retrouverons la vie citadine et tout ce que cela implique : bruit, promiscuité, luxe, indifférence vis-à-vis des uns et des autres.

La Chine est certes en voie d’évolution, les villes, gigantesque sont munies des derniers progrès technologiques, le capitalisme est criant, dans un pays paraît il communiste où le drapeau rouge à l’étoile jaune flotte partout !!!!  En revanche quand on visite le sud du Yunnan, on imagine tout à fait les villages du 19ème siècle où les gens ne savent ni lire ni écrire, n’ont absolument pas le moindre soupçon d’hygiène, et où le planning familial n’est pas encore en vigueur ; la politique de l’enfant unique n’est pas obligatoire chez les minorités.

La province du Yunnan en Chine : Nos impressions

Un pays à mille vitesses, fait de contrastes énormes

Des Chinois très sympathiques dans les campagnes et indifférents dans les grandes villes.

Des paysages somptueux, notamment les régions de Lijiang et de Yuanyang

Des monuments magnifiques et très bien entretenus

Des tractopelles et autres engins qui démolissent les vieux quartiers des villes pour y construire des gratte ciel et des houes, des charrues et des faucilles d’autrefois dans les campagnes

Des villes très propres et des villages crasseux

Ce pays nous laisse un sentiment d’injustice incroyable……..

Photos

Jianshui

Après un voyage de 12 heures en bus couchettes, nous sommes arrivés à Jianshui. Un taxi nous a emmenés directement à l’hôtel. Nous avons choisi de résider dans la belle demeure de la maison Zhu.

Cette belle demeure du 19° » siècle et notamment ses jardins sont ouverts au public, mais il est également possible d’y loger. Il n’y a pas moins de 42 cours intérieures et 214 pièces. Elle appartenait à la riche famille Zhu. Les 2 frères Zhu avaient fait fortune dans divers domaines dont l’étain et l’opium ; à l’époque de la dynastie Qing. Mais à la révolution de 1911, leurs biens furent confisqués.

Puis, une fois bien installés dans notre suite, meublée de meubles anciens, dont lits à baldaquins, des costumes traditionnels sont fournis afin que l’on puisse jouer aux bourgeois de la fin du 19éme siècle dans les jardins !!!!!! Photos, photos !!!!! Après un repas extraordinaire de champignons, nous avons visité le temple de Confucius. Il est inspiré de celui de Qufu, sa ville natale. Datant de 1285, il couvre une superficie de 7,5 hectares. Ce temple a été pendant 750 ans un lieu d‘éducation, d’où les élèves sortaient les meilleurs du Yunnan. Aujourd’hui encore, une école prestigieuse est située juste à côté du temple.

Jianshui est une petite ville agréable de 20 000 habitants située à 1600 mètres d’altitude, la température ne varie guère, 25° en moyenne. Dans chaque rue se dresse de beaux bâtiments anciens. La vie n’y semble pas trépidante comme dans les autres villes.

2éme jour à Jianshui

Nous prenons un bus pour aller visiter la grotte aux hirondelles à 25 km de Jianshui. Chaque année des millions de ces petites bêtes viennent nicher ici.

Ce site est aménagé pour les touristes, les roches karstiques sont illuminées de différentes couleurs, il est possible de circuler longuement dans cette immense grotte, et revenir par bateau sur la rivière souterraine. Les nids d’hirondelles sont très convoités, les Chinois en raffolent mais le prix est très élevé, environ 1000 euros le kilo. Les jeunes hommes risquent leur vie pour aller décrocher ces fameux nids sur les parois vertigineuse de la grotte.

Puis nous avons repris un autre bus pour aller visiter un très beau pont ancien.

Jianshui regorge de beaux édifices anciens, c’est en se promenant dans la ville que l’on apprécie cette belle architecture. Il faut certainement profiter de ces bâtisses avant que les investisseurs exproprient les gens pour y construire des gratte -ciel.

Nous avons vu des multitudes de quartiers démolis, pour être remplacés par de hauts immeubles.

Photos

Jinghong

Après un voyage en bus de nuit, beaucoup moins agréable que celui en train, nous sommes arrivés à 5h30 du matin à Jinghong.

Il fait chaud, et heureusement, car nous avons du prendre du temps pour expliquer au chauffeur de taxi que nous souhaitions aller dans un hôtel. Bien entendu il n’a rien compris. Alors nous lui avons montre la seule adresse que nous avions en chinois, celle d’une agence de voyage sachant que celle-ci ne serait pas ouverte. Il nous a donc déposé devant cette agence, et ô, miracle, juste à côté de celle ci, un jeune homme balayait la terrasse d’un hôtel. Nous lui avons demandé une chambre, et hop, à 6heures et demi nous retournions nous coucher jusqu’à 10 heures !!!!!

Nous sommes donc dans la région du Xishuangbanna. Région tropicale, où les touristes ne sont pas très nombreux malgré le climat.

Un tiers de la population, est Daï cousins des Thaî. D’ailleurs l’architecture des maisons et des temples rappelle le style Thaïlandais.

Dès l’après midi nous avons visité le grand jardin des plantes et fleurs tropicales. 80 hectares sont plantés de magnifiques arbres fruitiers, et arbustes d’ornement, un vrai régal.

Jinghong est une ville agréable enfouie dans la végétation, de beaux palmiers bordent presque toutes les rues. Et comme toutes les grandes villes de Chine, les grues culminent au dessus des immeubles. Sans cesse de nouveaux bâtiments sont construits, c’est absolument gigantesque.

2éme et 3éme jour

Nous avons pris un bus pour aller à un marché du dimanche dans un petit village à 80 kilomètres de Jinghong. Malheureusement nous n’avons pas été assez matinaux et quand nous sommes arrivés le marché était presque terminé. Nous avons pu, cependant, constater que nous étions en Chine profonde. La population rurale n’a vraisemblablement pas le même pouvoir d’achat qu’en ville au vu de ce qu’il y a dans les quelques commerces.

L’hôpital ou centre de soins ouvert sur la rue, montre des chambres très vétustes et sales. Les patients sont en chambre commune et les gens perfusés sur des chaises.

Chez le dentiste, même scénario, la porte est ouverte, le dentiste travaille avec trois ou quatre personnes qui attendent leur tour.

Le mot asepsie ne doit pas figurer au vocabulaire des écoles de médecine………. OK, c’est peut être une déformation professionnelle que de voir des microbes partout, mais Alain, n’avait plus du tout mal aux dents en voyant le cabinet dentaire !!!!

Nous avons profité de la ville de Jinghong pour faire un peu de shopping et nous faire couper les cheveux.

Deux grands marchés de nuit ont lieu chaque soir. L’un en centre ville et l‘autre au long du Mékong dans un quartier assez huppé.

Tous les jours les Chinois nous interpellent par certaines de leurs attitudes. Ce soir encore nous avons bien ri quand nous avons vu des gens pêcher les poissons rouge d‘un bassin d’un jardin public, avec de toutes petites carmes à pêche. En fait une dame loue les cannes. Les clients prennent donc des poissons rouges qui pourraient être pris à l’épuisette tant ils sont nombreux, et nagent dans quelques centimètres d’eau. Franchement la situation est très cocasse.

Une autre situation, moins drôle celle-ci, est que les Chinois ne soient pas très au clair avec l’hygiène.

Les balayeurs sont très nombreux dans les rues et sur les routes, ils ont beaucoup de travail puisque leurs compatriotes jettent leurs déchets n’importe où. Pourtant. lors des Jeux olympique de Beijing en 2003, une vaste campagne avait été menée pour justement enrayer ce phénomène. Il avait été demandé de ne plus jeter les déchets n’importe où, ne plus cracher au sol et ne plus remonter son tee shirt jusqu’au épaules lorsqu’il fait chaud.

Nous ne savons pas si l’information est arrivée dans le Yunnan, mais nous constatons que les balayeurs de rue et de restaurants ont beaucoup de boulot, que les raclements de gorge avant de cracher sont encore en vigueur, et qu’ici , en zone tropicale les hommes mettent toujours   » leur chemise en haut » car il fait chaud.

Dans les restaurants populaires, le dessous des tables après le repas sont maculés de serviettes en papier, pourtant des poubelles sont mises à chaque table mais, les clients préfèrent jeter à leurs pieds les papiers et autre petits déchets. Il faudra certainement une génération pour arriver à endiguer ce phénomène culturel.

Dernier jour à Jinghong

Nous avions envisagé de louer des vélos, mais il fait tellement chaud que nous avons renoncé.

Nous visiterons donc encore un beau parc. Le parc de Manting borde un lac. Un temple y est érigé. pas très bien entretenu. mais les moines ne sont pas nombreux en Chine, et seuls les fidèles pourvoient à l’entretien des temples ; le gouvernement ne cautionne absolument pas le culte. quel qu‘il soit.

Nous avons vu un très beau spectacle de danse. Dany nous avons pensé à toi

Puis poursuivant notre balade. nous avons assisté à un show assez affligeant de 3 éléphants parfaitement dressés. Un autre spectacle de cacatoès et de perroquets savants. Les Chinois semblent apprécier, toutes ces animations.

Dans cette région du Xishuangbanna vivent encore de nombreux éléphants sauvages (250 environs). Les trois du parc préféreraient certainement être avec leurs congénères dans la forêt tropicale !!

Puis en attendant notre bus de nuit pour Jianshui, nous avons profité de l’excellent Mekong café géré par un couple franco/chinois.

Photos