Mumbai


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Nous voici à Mumbai, cette énorme mégalopole de plus de 20 millions d’habitants, ça grouille de partout. Heureusement que nous avons eu la bonne idée de prendre un très bon hôtel pour la fin du séjour, il nous permet de nous reposer correctement avant et après les escapades dans le bruit, la poussière et la pollution. Nous devons beaucoup marcher, car prendre les bus est quasiment mission impossible et les taxis ne veulent pas nous conduire où l’on veut, ils préfèrent faire des courses dans un périmètre restreint. Hier, nous avons eu la chance d’en avoir un grâce à un flic qui en a hélé un pour nous et qui lui a dit de nous emmené à notre hôtel, sans lui je crois bien que l’on aurait desséché sur place. Eh oui, il fait 42°, mais on ne s’en plaint pas.

bai a de multiples visages, les beaux quartiers et ses immeubles victoriens, et les bidonvilles, que nous n’avons pas vu, mais où vivent plus d’un million d’habitants. Sur un même trottoir on côtoie les « peoples » très « blingbling » et ceux qui habitent sur ce même trottoir, les enfants des rues jouent et font la manche presque nus, sans que ça interpelle quiconque, sauf nous bien sûr. Ainsi, est Mumbai !!!!!

La porte de l’inde ou « Gateway » est un lieu incontournable de Mumbai. Les touristes se rassemblent là pour y admirer cet arc de triomphe et derrière, face à la mer le majestueux palace « Taj Mahal » où nous sommes allés boire un cocktail, à défaut d’y avoir séjourné. Ce palace a été édifié par Tata en 1903, car il lui avait été refusé l’entrée d’un palace en Europe, du fait qu’il était Indien. Aujourd’hui, cet hôtel est l’un des plus beaux au monde. Il est bien entendu surveillé de très près depuis l’attentat à la bombe en 2008.

Le quartier Colaba, où nous résidons, est touristique, près de la mer et de la Gateway, il est bourré de magasins en tous genres.
Nous sommes allés visiter « éléphant Island » à une dizaine de kilomètres de Mumbai. Cette île est accessible après une heure de bateau. Des grottes datant de plus de 1000 ans, ont été sculptées dans le basalte. Les origines sont mal connues, l’UNESCO a classé ce Site à son patrimoine. La sculpture de shiva à trois têtes est très impressionnante.

Le quartier Malabar Hill est agréable car beaucoup moins bruyant que d’autres, il abrite les beaux immeubles pour riches Indiens, il n’y pas un immeuble qui ne soit gardé par plusieurs gardiens, et les flics sont à tous les coins de rues.

Le beau jardin suspendu, où les nombreux topiaires bien taillés, accueille, les personnes âgées du coin et les sportifs qui font leur footing.

La plage de chowpaty est unique en son genre. Le soir elle rassemble des milliers de personnes qui viennent admirer le coucher du soleil dans une ambiance très festive. De nombreux petits restaurants sont installés là, où l’on mange au sol, sur des nattes. Des manèges d’un autre temps proposent aux enfants de se divertir, les amoureux sont a demi cachés, pour flirter, il est interdit de s’éteindre en public sous peine de se faire verbaliser.

La gare Voctoria Terminus mérite une visite, L’architecture néo gothique est magnifique, date de 1887 ; c’est la plus grande gare d’Asie avec plus de 2 millions de voyageurs par jour, c’est impressionnant.

La cour supême aussi est magnifique, l’élégant bâtiment de 1848 est inspiré d’un château allemand. Il y grouille un monde d’avocats, juges etc…. que l’on devine vite qu’ils s’y jugent de nombreuse affaires simultanément.
Enfin , nous avons trouvé que Mumbai était une ville intéressante si l’on accepte la foule , le bruit et la pollution.

Tout a une fin

On aurait jamais cru que 9 semaines, soit un peu plus de deux mois, auraient passé aussi vite. Et pourtant c’est terminé.

Nous ne sommes pas encore en mesure de faire le bilan de ce voyage, mais nous pouvons déjà dire qu’il nous restera des souvenirs extraordinaires dans tous les sens du terme. Le projet initial de ce long voyage était de visiter également les îles Andaman, mais notre budget ne nous l’a pas permis, sinon tout ce que nous avions envisagé a été respecté, et nous en sommes très heureux.

Nous n’avons pas été malades ; oh ! tout au plus une alerte à la turista , mais rien de grave puisque nous n’avons même pas utilisé les médicaments.

L’inde du sud nous a beaucoup plu pour son climat tropical, la végétation luxuriante et les plages paradisiaques du Kérala, les temples gigantesques du Tamil Nadu, les sites de Hampi dans le Karnataka, la transition climatique d’Ooty en montagne.

La simplicité des Indiens à ne pas se prendre la tête sans arrêt et vivre le moment présent nous donne à réfléchir sur notre mode de vie. Ils nous ont rendus très souvent service dans nos déplacements,
Comme l’an passé nous, nous remercions Mamie Jacqueline, Brigitte, Gislaine, Gilbert, Michel, Françoise et Annick, pour avoir si gentiment choyé et nourri notre gentille petite chatte.

NAMASTE

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Palolem ( Goa)

De retour de Gokarna, nous avons repris un rythme toujours autant épuisant. Nous avons loué un scooter afin  de visiter l’arrière  pays. Nous avions envisagé de le louer plusieurs jours, mais le loueur, très honnête nous a mis en garde. Il  nous a dit que la route nationale était très dangereuse et que les  policiers arrêtaient souvent les touristes, et comme Alain a oublié son permis en France, mieux valait rouler sur les petites routes, ce que nous avons fait. En Inde on peut donc rouler sans casque et sans permis, à ses risques et périls, et ils sont énormes.

Notre journée a commencé par un bain de mer  dès 7 heures, l’eau doit être à 32°, le petit déjeuner n’étant servi qu’à 8h30. Puis direction  la petite route qui borde la côte. Le paysage est très vallonné, les forêts  de tecks succèdent aux cocoteraies et quelques rizières d’un vert éclatant agrémentent des clairières. Nous avons vu de très beaux arbres dont nous ne connaissons pas les noms. Des petits temples sont disséminés dans la nature et nous en avons visité un :Jaïn, celui là.

Nous avons fait une halte sur une autre plage  que Palolem, où nous résidons ; elle est presque déserte, quelques huttes sont à louer, quelques restaurants et c’est tout ; le  paradis pour qui veut se reposer, et prendre de la distance par rapport à la vie trépidante des villes.

Aujourd’hui dans notre Guesthouse, c’était   la cueillette des noix de coco, plusieurs hommes ont grimpé aux cocotiers, et on fait tomber des  centaines de kilos de noix. En aucun cas le trafic piétonnier n’a été interrompu dans  la cocoteraie où nous logeons, seul un gars prévenait ceux qui coupaient les noix afin qu’ils n’en jettent pas sur la tête d’un touriste quand il  passait. Je pense que ça ne doit pas faire du bien de recevoir  une grappe de noix de 10 kilos environ, ça décoiffe. Ah ! Nous sommes loin des procédures  européennes  de sécurité ; ici on ne connaît pas les barrières de sécurité, les déviations pendant les travaux sur les routes, les  jouets avec les petits trucs qui cassent facilement, les vêtements d’enfants bourrés de paillettes et de jolis boutons à peine cousus  etc…et je ne sais pas si  ça fait plus de dégâts.

Depuis le temps que des Indiens, sur la plage, nous proposaient un tour de bateau pour aller voir les dauphins, nous avons craqué pour cette petite excursion. Nous avons donc vu des bancs  de dauphins pas très loin de la plage,  c’est encore un moment très agréable que nous avons vécu.

Demain nous prenons un bus de nuit pour Mumbai, où nous séjournerons 4 jours avant de rentrer  à la maison. Nous savons déjà que le rythme  ne sera pas celui que nous venons d’avoir à Palolem, Mumbai compte plus de 20 millions d’habitants, soit un tiers de la population Française, tout de même !!!!

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Gokarna

Nous venons de refaire une petite escapade dans le karnataka, histoire de découvrir le village de Gokarna, célèbre pour ses temples et son bassin sacré mais également pour ses plages désertes.
Le village est toujours animé, les pèlerins y viennent nombreux et le soir,  se sont encore des milliers de fidèles qui se réunissent et chantent dans les temples. Nous logeons dans un bel hôtel  sur la colline qui domine  le village, et de notre terrasse nous entendons les chants et les clochettes des temples ce qui donne une touche magique au lieu.

Nous avons visité un hameau, et lorsque nous sommes arrivés à hauteur de l’école publique, nous avons entendu des enfants chanter. Nous nous sommes approchés et la dame de service (que nous savons supposé être) nous a fait signe de venir. Elle nous a apporté des chaises et nous a installés  dans la salle de classe.

Nous avons pu y voir l’institutrice et sa vingtaine d’enfants en train de prier avant le repas de midi. Ils chantaient, les yeux fermés,  le pouce et l’index joints.  A la fin de la prière ils nous ont salués, et nous n’avons pas échappé « do you comme from ? »Et « what’s your  name ? »

Nous avons pu constater que la classe n’avait pas de bancs, ni bureau, et que la cour d’école n’avait aucune clôture. Nous sommes  bien loin de nos protocoles européens en matière de sécurité.

Les plages de Gokarna sont très belles, certes un peu difficiles d’accès, mais lorsqu’on  a franchi les rochers, on est  heureux d’avoir trouvé  ce petit coin de paradis. Quelques huttes à louer et bistrots sont installés là, les vaches se promènent nonchalamment, et tout va bien.

Si ces plages à quelques kilomètres du village sont superbes, on ne peut pas en dire autant de  la plage municipale, située en plein village. Elle est très grande et  évidemment accueille beaucoup d’Indiens. Cette plage est absolument immonde, ce sont des tonnes de déchets laissés là par les gens, elle ressemble un peu à la grande plage de Chennai, mais en plus petit. Dernièrement, le festival de Shivarathri a eu lieu à Gokarna, et des immenses hangars de toile ont été édifiés pour l’occasion, évidemment ça a généré des déchets. Sur cette plage  on vient célébrer les cérémonies après les crémations, et là encore les déchets sont abandonnés sur la plage.

Aucun touriste occidental ne s’y baigne, en revanche les Indiens s’en donnent à cœur joie. Ils doivent être immunisés dès la naissance par le lait de leur mère qui a consommé de l’eau plus ou moins croupie pendant leur grossesse. Quand on les voit boire l’eau des bassins sacrés, absolument verdâtre et pleine de détritus, ça donne plutôt la nausée.

Une anecdote : L’autre jour, nous étions dans une rue et discutions avec des voyageuses devant une toute petite échoppe de rue qui vend  des bonbons, et autres sucreries, quand une  vache arrive devant la boutique, elle s’arrête et urine. La commerçante très fière de cet acte a attendu que la vache ait presque terminé de faire pipi, puis a mis  sa main sous la queue a récupéré un peu d’urine, a béni son échoppe et a  porté le reste  à  sa bouche , s’est signé la poitrine , et voilà, nous, nous étions a faire « beurk » en cœur.

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