ALLEPPEY

Cette ville agréable est l’entrée des backs waters. Elle a été fondée au 18ème siècle pour le commerce des épices, mais depuis 1970, il n’y a plus de commerce import /export par la mer ni par les canaux. Cochin a pris la relève.

Alleppey est donc célèbre surtout pour ses backwaters . Nous profiterons donc d’être ici pour louer un « house boat » et passer une nuit dans les backwaters. Ces fameux house boat ont été développés depuis la fin du commerce du riz et épices par les canaux, ce sont en fait des anciennes barges à riz reconverties en très beaux bateaux de croisières. Maintenant les bateaux sont construits pour être des House Boats.

Nous sommes allés sur la plage proche de la ville, et comme c’est dimanche, des MILLIERS d’indiens étaient venus passer la journée à la plage. Ah ! On ne pouvait pas confondre une plage pour touristes occidentaux et une pour Indiens. Dans le premier cas on ne voit que des gens en petit maillots de bain et nombreux dans l’eau et dans l’autre cas des gens très nombreux sur la plage, en saris, lunghis, et les enfants en jolies robes du « dimanche ». On croirait qu’ils n’ont jamais vu la mer tant ils sont surpris quand ils mettent un pied dans l’eau. Et quand quelques un se baignent c’est bien entendu habillés Une fois de plus, nous avons passé un bon moment à observer.

Sur la plage c’est le spectacle; les familles, venues au grand complet jouent, rient, mangent et laissent tous leur déchets autour d’eux , et ce sont les corbeaux à tête marron qui viennent ramasser les ordures.

Pour continuer la découverte d’Allepey, nous avons suivi un bon plan proposé par une Française rencontrée dans le train. En effet, on peut visiter les backwaters en bateau de croisière à raison de 300 roupies l’heure, mais il existe des bateaux -bus pour se déplacer de village en village, et là, c’est beaucoup moins cher, c’est 11 roupies pour 3 heures de voyage. Nous avons donc opté pour le bateau- bus public, certes beaucoup moins confortable que les bateaux pour touristes, mais alors quel régal. Le bateau s’arrête tous les 500 mètres pour prendre ou déposer des gens aux petits embarcadères. Dès 16 heures le bateau se remplit d’enfants qui sortent de l’école, évidemment ils veulent se faire photographier, et comme ils ne voient pas souvent de touristes dans cette embarcation, c’est très drôle pour eux.

Tout au long des canaux construits par des humains, on peut admirer les paysages :rizières à perte de vue, cocotiers bananiers, et les gens qui vivent en bordure de canal. L’eau de ces canaux est sale, très sale même, et pourtant …..Les Kéralais s’y lavent, lavent leur linge, et leur vaisselle. Les laitues d’eau tapissent parfois des canaux entiers, les lotus et autres belles plantes aquatiques se développent à grande vitesse.
Si cette région du kérala est très belle il est en revanche déplorable de voir l’état des canaux, Ils sont à l’image des rues, aussi sales. Les Indiens jettent tout dans l’eau, sans se soucier ni d’écologie ni d’hygiène. Ils ont un mode de raisonnement que nous ne pouvons pas comprendre. Lorsqu’on discute avec des touristes occidentaux, tous déplorent l’état de saleté de ce pays, et chacun s’étonne que le gouvernement ne prenne pas le sujet de l’hygiène en considération. Certes ce pays en plein développement économique a des priorités, mais l’éducation à l’hygiène devrait en être une !

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Varkala suite

Le jour suivant, je me lève à 6h30, il fait tout juste jour, laissant Alain faire la grasse matinée, il aime tant ça !!!!!!!!!!J Je tenais absolument à voir le retour des pêcheurs sur la plage.

C’est un véritable travail de Titan que font ces petits pêcheurs. Un lourd bateau est mis difficilement à la mer, puis 4 ou 6 rameurs et un au gouvernail vont installer le grand filet en mer. Ce sont des kilomètres de cordes qu’il faut donc déployer à partir de la plage. Un autre homme sur sa petite barque faite de 4 rondins de bois rame plus loin afin de bien installer le filet. Puis quand ce travail est fait, une dizaine d’hommes, distants de plus de 100 mètres et une autre dizaine , sur la plage, tirent sur de longues cordes, afin de ressortir l’immense filet. Deux hommes sont dans l’eau jusqu’au ventre pour faire suivre correctement les cordes. Au fur et à mesure que le filet revient vers la plage, les « tireurs » crient pour donner la cadence, ils se rapprochent tout doucement pour ne former qu’une seule ligne en fin de pêche. Les cordages sont entassés minutieusement sur la plage. Deux heures plus tard, soit vers 8H30, J’ai pu voir le grand filet sortir avec quelques petits poissons. J’étais assez déçue de cette maigre pêche, mais il semblerait que ça n’attristait que moi, car les pêcheurs ne semblaient pas affligés d’avoir dépensé tant d’énergie pour une dizaine de kilos de petits poissons.

Quand tous les poissons furent rassemblés dans une caisse en plastique, les pêcheurs ont commencé à redéplier les centaines de mètres de cordes sur la plage ainsi que le filet pour les faire sécher. Quand tout cela fut terminé il a fallu, replier les cordages et le filet, les ranger dans le bateau, le couvrir de feuilles de cocotiers jusqu’au lendemain matin.

Le poisson ? Il a été vendu, à des petits revendeurs.

Ce travail est répété chaque jour, sauf le vendredi, en effet la plupart des pêcheurs sont musulmans, et le vendredi ils ne travaillent pas.

Dès le matin, La plage d’Odayan s’anime, les pêcheurs travaillent, les joggeurs courent, les gens méditent en position du Lotus, les chasseurs d’images espèrent la meilleure prise de vue, etc ….

Ces trois journées ont été rythmées par la vie à la plage, et pour terminer ce séjour balnéaire nous nous sommes offert un petit massage Ayurvédique d’une heure un quart. J’ai tellement apprécié la masseuse que je me suis abandonnée sous ses doigts agiles, et me suis endormie. Alain lui, a particulièrement aimé l’énergie de son masseur.

Nous repartons pour une autre destination : Alleypey et les backwaters.

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VARKALA

Nous voici de nouveau au bord de l’océan pour quelques jours. Il n’a pas été facile de trouver ce petit coin de paradis, mais avec l’aide d’un chauffeur de tuk tuk nous y sommes parvenus. Nous ne voulions pas loger à Varkala, car cette ville est bien trop touristique. Les Hôtels y sont trop nombreux et les Tours Opérators y déversent des flots de touristes. Nous avons donc trouvé cette petite Guest House de 4 bungalows, sur la plage. Pour y accéder il faut passer un tout petit pont fait de 3 troncs de cocotiers. De là nous voyons la mer d’un côté et de l’autre les buffles accompagnés de leur pique bœufs et des kéralais dans les champs, bref, c’est vraiment beau et surtout extrêmement calme, cela change des villes surpeuplées du Tamil Nadu.

Le plus fort de nos journées sont : plage, baignades, balades, restaurants, observation des pêcheurs, des oiseaux, des gens dans les champs et ça recommence. Ces activités nous conviennent bien pour quelques jours.

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