Bali l’île des Dieux

Les jours passent et ne se ressemblent pas

Nous voici à Bali, nous avons fait la toute petite traversée d’une demi-heure qui sépare Java de Bali en compagnie des deux jeunes Suissesses. L’anglais nous a quittés pour  d’autres destinations.

Arrivés au port nous avons cherché un bus, et  bien entendu nous ne sommes pas restés longtemps à attendre. 3 ou 4 garçons  nous ont demandé ou nous souhaitions aller. Et là ont commencé les négociations !!!!!! C’est la politique du pays, Négocier ! Pour finir nous avons obtenu un minibus confortable pour  Lovina, à 1 heure de là environ.

A Bali,  la population est majoritairement  Hindouiste alors qu’à Java, elle est musulmane. On a vite fait la différence, nous avons constaté qu’à Java les mosquées sont très nombreuses, que le Muezzin appelle à la prière de nombreuses fois par jour et  la plupart des femmes portent le foulard. A Bali en revanche se sont les temples  qui prédominent, et que chaque maison  à le sien. Chaque jour des petites offrandes  de fleurs, de riz, d’encens et très bien présentées sont déposées au temple. Par exemple dans notre hôtel, il y a un petit temple très fleuri et chaque matin une dame, dépose des offrandes dans les allées du jardin, c’est très mignon et l’encens brûle sur chaque offrande.

Nous avions repéré  l’hôtel sur le lonely planet qui nous paraissait chouette. Il est niché dans un jardin  luxuriant d’un hectare. Les villas sont construites dans le   pur style balinais.

Cette fois, nous avons fait le bon choix. Après une petite négociation avec le réceptionniste  nous avons opté pour une belle suite, dans un cottage,  dont la salle de  bains est à ciel ouvert, le luxe !! Après 3 jours difficiles, mais très enrichissants, il fallait  se détendre.

Le village  de Lovina n’a pas grand charme, la plage de sable noir n’est pas terrible, mais extrêmement calme.

De jolies pirogues partent chaque matin à la pêche ou emmènent des touristes au lever du jour pour y admirer le saut des dauphins noirs. Nous envisageons cette sortie, mais avant, nous irons découvrir l’arrière pays en scooter, loué chez une sympathique Balinaise.

Pour la première fois depuis notre séjour nous avons rencontré des français avec lesquels nous avons sympathisé. (Leur site : www. zeloglobetrotter.fr)

Il s’agit d’une agréable  famille Normande et leurs deux enfants qui font le tour du monde. Les enfants sont   adorables, 9 et 6 ans, très éveillés au monde. Leurs parents nous disaient qu’hier, ils avaient eu une visio conférence avec leurs instituteurs et leurs camarades de classe.  Ils ont bien entendu animé activement  la conférence en argumentant leurs réponses aux questions posées par leurs camarades de classe. La maman leur fait cours chaque matin  et l’après midi est consacré  au voyage. La petite fille nous  a expliqué  son parcours, ce qu’elle avait aimé et moins aimé. Elle n’aime pas la chine car les chinois l’ont trop photographiée, il faut dire qu’elle est belle et blonde !!!!!!!!!!!!!! Nous confirmons  par expérience que les Chinois sont les «plus grands  photographes portraitistes » du monde, ils en sont même indécents.

Photos

C ‘est plus la Java, c’est du Zola !

Vendredi

4 heures  du matin

C’est encore après une nuit très courte, que nous repartons pour découvrir le  volcan Kawah Ijiem.
Il est 4 heures du matin quand nous sommes dehors  sur la terrasse à boire un petit café, juste avant de pousser le minibus qui ne voulait pas démarrer.

C’est la même équipe qu’hier, sans les allemands qui ont pris un autre circuit.

Une fois le bus démarré, il nous faut une heure de route en pleine jungle pour  débuter un long trek. Franchement nous avons « ramé »pour accéder au cratère, soit 2 heures de  marche avec un dénivelé  important.

Les jeunes nous ont distancés très rapidement. Parfois lors de la montée, on pensait à renoncer, mais la motivation a été plus forte que la fatigue, et nous avons eu raison de persévérer.

img_0292-largeNous étions équipés de  bonnes chaussures de randonnées, en revanche  nous avons croisés des hommes ou plutôt des surhommes avec des charges de 60  à 80 kg de souffre  sur les épaules, chaussés de  bottes en caoutchouc, et affublés de vielles guenilles. Ils revenaient de la mine de souffre. Notre fatigue, et nos douleurs, ont été subitement effacées devant tant de courage. Pour nous humilité  était une évidence.

Nous ne croiserons pas beaucoup de touristes sur le chemin, mais il faut dire que le trek est tellement difficile que bon  nombre de personnes doivent renoncer.

Arrivés là haut, quel  émerveillement ! Le cratère du Kawah Ijiem, est large, en son centre un  somptueux lac  de souffre bleu turquoise, et sur le côté  un immense champ de souffre jaune très vif. En fait ce volcan crache en permanence du souffre, que les hommes vont chercher au fond du cratère et remonte dans des paniers en bambou fixés sur une barre de bois qui fait balancier sur le maigres épaules. Tous  sont minces et souvent de petite taille. Il leur faut 6 heures pour redescendre leur charge jusque dans la vallée. Ce travail de forçat, et c’est un euphémisme, nous a laissé sans voix. Quand ils nous  croisent ils ont le sourire. Certes pour la photo il est de bon ton de donner une pièce qui, peut être supérieure  à leur salaire quotidien de 3 euros. Ils  sont 300 à exercer ce métier de dingue, mais il est mieux payé que les autres petits boulots du coin.

Il y a quelques années  Nicolas  Hulot avait réalisé un reportage  sur ce site dans le cadre de son émission « Ushuaia »

Cette expérience restera pour nous inoubliable.

Après cette matinée très sportive et émouvante nous avons pris la direction de Ketapang, pour  y prendre le ferry en direction de Bali.

Photos

A l’assaut des volcans Bromo et Kawah Ijien

Mercredi

Dès 8 heures un minibus passe nous prendre pour partir vers  Probolindo, une ville située à la base du Bromo.

Nous ne serons pas seuls à faire cette excursion : Deux Suissesses, deux allemands, un anglais se joignent à nous.

La route est longue, très longue ; il nous faut 11 heures pour arriver à destination. Il est 21 heures quand nous entrons à l’hôtel, autant dire que le dîner fut très frugal et la douche chaude réparatrice.

Jeudi

A 3h30 ce  matin nous étions sur le pied de guerre pour grimper dans une jeep, laquelle, bien que faite pour rouler sur terrains difficiles, devait  rouler à 1Okm/h tant la pente est escarpée.

Nous n’étions pas encore arrivés au «  wiew point », il a fallu grimper encore et encore. Des gens  du coin nous proposaient leurs services, payants, bien sûr pour nous emmener à dos de cheval. Nous, fiers avons décliné leur offre, mais arrivé la haut……….on soufflait.

Nous avons attendu dans une bonne ambiance le lever du soleil, qui malheureusement aujourd’hui n’était pas franchement au rendez vous.

img_0255-largeLe point de vue, cependant est absolument magnifique. On domine une chaîne de volcans dont le Bromo qui fume depuis très longtemps, pourvu qu’il ne tousse pas de sitôt car de nombreux villages, très jolis d’ailleurs, seraient engloutis, si Sir Bromo le décidait.

Puis, la mer de sable traversée avec la jeep, nous arrivons au pied du Bromo. Nous marchons sur ce sable noir, les chevaux sont toujours là, on nous propose toujours de monter à cheval mais nous déclinons toujours l’offre, quand………….arrive  le moment d’attaquer une VRAIE grimpette. On essaie et à un moment nous capitulons et acceptons le dos du cheval.

Ils nous conduisent au pied de l’escalier de 253 marches. Nous les regardons avec  inquiétude, mais tout  de même ! Nous ne sommes pas venus de si loin pour rater les fumeroles du Bromo. Alors une à une nous avons monté ces marches. Ne pas oublier que nous sommes à jeun, le petit déjeuner ce sera pour plus tard

A l’arrivée nous n’avons vraiment pas regretté. Le cratère est large, très large, en son centre, une fumée plus ou moins dense s’en échappe.   C’est très beau, et en même temps inquiétant.

Après cette belle découverte, il est déjà 8 heures, nous redescendons à l’hôtel pour y petit déjeuner.

Mais l’excursion n’est pas terminée, nous  partons direction Khawa I jem.  Il faudra encore 7 heures de bus.

Hier soir, nous n’avons pas pu voir le paysage   autour  du Bromo car la nuit tombe à 18 heures

Ce matin nous avons pu découvrir la magnifique végétation, et notamment   les cultures maraichères exceptionnelles qui poussent à flanc de montagne. Choux, oignons, pommes de terre, manioc, carottes etc……la terre est très noire et semble très fertile. En revanche les jardiniers ont un talent d’équilibriste  pour cultiver sur des pentes aussi abruptes

Nous traversons des forêts très denses, quasiment impénétrables, les villages de cette région sont coquets, fleuris.

La guest house où nous logeons est au bout du monde, impossible de s’en échapper, car là où elle est située, il ne serait pas prudent de prendre la route sans guide. Il n’y a bien entendu  aucune connexion INTERNET possible.

La soirée se passe autour de la table à discuter avec les autres jeunes voyageurs qui partagent notre mini bus.

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