Kunming

La ville de Kunming est nommée la ville de l’éternel printemps,  à 1200 mètres d’altitude ; il n’y fait ni jamais froid  ni jamais chaud.

Lors de notre voyage à Pékin en 2000 nous étions effarés par les millions de vélos dans la ville. Nous ne savons pas ce qu’ils sont devenus ? Peut être vendus à la Birmanie ????????  Sic !!!!  Les boutiques de luxe abondent, les enfants, uniques, (puisque c’est  la politique du pays) semblent être rois, et « braillent » sans arrêt pour obtenir bonbon ou jouets. Nous sommes encore imprégnés de la Birmanie et pouvons comparer ; jamais nous n’entendions les enfants pleurer.

Une autre remarque, nous avons vu quelques personnes âgées, avec le costume Mao, et la petite casquette. Des femmes avec un costume traditionnel, dont nous ne connaissons  pas l’ethnie. Un vrai paradoxe à côté des jeunes en minijupes et talons aiguille !!!!!!

L’hôtel est très bien, mais hélas sans chauffage, nulle part il n’y a de chauffage et il ne fait pas très chaud. Nous avons des chauffe matelas dans le lit (une chaufferette) pour ceux qui connaissent !!!!!!! Et ça, nous l’apprécions.

A la fin de notre première journée, nous nous sommes offerts un bon massage Thaïlandais, puis avons pris l’option du restaurant typiquement Chinois !!!!!!! Mémorable !!!  C’est genre soupe populaire. Il faut aller chercher un ticket qu’on  paie trois fois rien et on va au guichet chercher sa grande soupe. Facile, n’est ce pas ? Sauf que tout est écrit en Mandarin………. Heureusement qu’une jeune fille nous a vu, et a eu pitié de nous. Nous lui avons montré ce que nous souhaitions en regardant c e que les gens avaient dans leurs bols, elle a commandé pour nous, et voilà nous avons mangé……… comme eux, le nez dans le bol, à hauteur de la table. Franchement pas distingué, mais trop rigolo.

L e Yunnan est l’une des provinces Chinoises réputées pour son fameux thé. Les boutiques de thé sont innombrables dans Kunming. Nous avons vu des montagnes de thé ancien, le thé Puer. Ce thé est compressé, afin d’être transporté plus facilement. Il est possible de l’acheter par dizaines de kilos en un seul morceau. Des plaques rectangulaire, des rondes, des sphères, des nids (c’est celui que l’on trouve le plus aisément en Europe : le thé TUOCHA). On le trouve également dans de très belles boîtes de luxe sous forme de tableaux à accrocher au mur !! Plus le thé est ancien plus il est cher, certains ont plus de dix ans. Il est considéré comme un médicament.

Les Chinois ne sont pas d’un naturel souriants (et re-comparaison) du fait de la surpopulation, ils vivent peut être dans leur bulle et semblent indifférents aux autres. Peut être est ce simpliste comme analyse, en tous cas, ils ne rigolent pas facilement.

Nous verrons demain lors de notre prochaine escapade à l’extérieur de Kunming.

Nous sommes très fiers de nous aujourd’hui, car prendre le bus sans plan, et évidemment sans savoir lire le Chinois, c’est une prouesse.

Ce matin nous avons demandé à la réception quel bus prendre pour aller visiter le temple des bambous à une quinzaine de kilomètres de Kunming, et nous y sommes arrivés sans soucis. Nous avons changé 3 fois de lignes et sommes arrivés parfaitement au bon endroit.

Le temple des bambous date en partie de l’époque Tang, mais a considérablement été restauré au 19ème siècle.

Puis nous avons repris un bus, pour aller dans le jardin du lac vert. Un endroit très sympa où de nombreux chinois viennent se divertir. En Novembre ils y sont très nombreux à attendre le retour des mouettes rieuses.  Nous avons vus des milliers de mouettes peu farouches, auxquelles les gens donnent du pain. Des petites barques sont louées aux familles, de nombreux chinois dansent sur des musiques entraînantes.  Certains jouent aux cartes, les femmes tricotent. Bref, nous avons passé un très bon moment dans ce jardin fleuri.

Photos

Retour à Mandalay

Départ pour Mandalay, et fin du séjour en Birmanie

A 8 heures le bus pour Mandalay nous prenait juste devant l’hôtel. On s’attendait à un vieux bus pourri, mais tout compte fait il était assez correct, et nos places nous étaient réservées. Certes, on savait que pour parcourir les 200 kilomètres entre Bagan et Mandalay il nous faudrait 8 heures, eh oui ! Tout va doucement ici. Nous avons vite compris pourquoi tant de temps. En fait les routes sont le plus souvent non bitumées et quand elles le sont, les nids d’autruche sont tels que le bus ne peut rouler qu’à 25 kmh environ. De plus, il y a parfois des travaux de goudronnage. Ils sont réalisés de façon très artisanale, un ouvrier, en tongues utilise une gamelle percée de petits trous (comme une passoire) pour diffuser le goudron chaud. Il est chauffé au le bord de la route dans des bidons coupés en deux. Malgré les travaux tout le monde passe sur la route : les voitures, camions bus, motos vélos, bœufs. Imaginez-vous un peu la situation llllllll!

Nous avons largement le temps d’observer la vie qui se déroule. De nombreux villages de paille et leurs habitants, gardent leurs quelques chèvres et moutons sur le bord de la route. Les cultures sont rares, la terre est très sableuse.

10 heures premier arrêt, tout le monde descend pour boire ou manger.

12 heures deuxième arrêt pour déjeuner.

14 heures………Mais on dirait bien que nous sommes en banlieue de Mandalay, exact, nous arrivons, il est précisément 14H20. Nous sommes très heureux d’apprendre que nous n’avons mis que 6 heures.

Ah, j’avais oublié de dire que si le moteur du bus n’est pas insonorisé, il fallait ajouter le karaoké diffusé par un grand écran télé ; et pendant tout le voyage nous avons eu droit à la musique et à un film, absolument stupide style « les feux de Pamour » en birman bien entendu.

Nous avions réservé un hôtel, le Peacok Lodge, très sympa. Situé dans une rue très calme. ll s’agit d’une belle maison ancienne, où les photos de famille trônent à la réception. Notre chambre donne sur un jardin et sa petite mare couverte de lotus.

Nous avons loué une fois de plus des vélos. Mandalay est la 2ème ville du pays et très étendue. Y faire du vélo tient un peu de l’aventure mais les autochtones voyant que nous sommes occidentaux font très attention. Ceci dit pour aller à gauche. ils coupent largement avant le carrefour et sont ainsi en sens inverse de la marche, il faut être vigilants.

Nous avons visité encore Trois belles pagodes, et avons parcouru pas mal de kilomètres dans la ville. Nous avons « dégoté » un grand super marché et ô surprise, au rayon frais il y avait du fromage llllllll! Certes, pas du sainte maure ni du camembert mais de la vache qui rit. Vous pensez bien que nous en avons fait une petite provision. Le vin, il y en a, du local et paraît-il assez bon, mais nous n’en avons pas acheté. Nous ne sommes pas encore en état de manque. La bière est très bonne, et on en boit tous les jours………….Jamais en France.

La Birmanie : nos impressions

Doit-on visiter ou non ce pays ? Eh bien oui il faut le visiter. Certes les touristes laissent obligatoirement des devises au gouvernement et en quelques sorte cautionne la politique, mais les indépendants comme nous, permettent à de nombreux Birmans d’améliorer leurs conditions de vie et depuis peu s’exprimer. Ils disent tous que le tourisme est bon pour eux.

Les Birmans sont des gens extraordinairement accueillants. Jamais nous ne nous sommes sentis en insécurité bien au contraire.

Les paysages sont magnifiques, les pagodes tellement nombreuses qu’on ne peut rester indifférent au culte bouddhiste.

La Birmanie c’est aussi, hélas. un pays géré par une junte militaire. la population est opprimée mais espère beaucoup d’Aung Sang Suu Kyi, et de la démocratie.

Nous ne voulons pas faire un palmarès des pays que nous avons visité. mais si tel était le cas. il est certain que la Birmanie figurerait certainement dans le Top 5.

 

MINGALABA

Bagan

L’arrivée à Bagan se fait sur un débarcadère de fortune, le bateau accoste au bord du fleuve, une planche est mise sur la rive et sur le bateau et, voilà, c’est tout, il faut sauter. Étant donné que le lit du fleuve est très bas actuellement, les voyageurs sortant du bateau doivent grimper le long de la berge avec leurs bagages ; Il y a pléthore de petits porteurs qui proposent leurs services, et heureusement car les personnes âgées auraient bien des difficultés. Ce genre de débarcadère nous a fait repenser à celui de Pakbeng sur le Mékong au Laos.

Puis arrivés sur la terre ferme, il a fallu s’acquitter des 20 dollars exigés par le gouvernement pour visiter la région de Bagan. Là nous n’avons pas pu l’éviter. C’est vraiment du racket mais nous tenions absolument voir ce site grandiose.

Je ne sais plus si je l’avais mentionné pour le lac lnle, mais il fallu également donner 10 dollars pour séjourner là bas.

Pour arriver à l’hôtel, des jeunes gens nous ont proposé un taxi, nous avions fait la connaissance de Danois sur le bateau, alors nous avons décidé de partager le prix du taxi pour aller au même hôtel. Les jeunes gens nous disent « OK, pas de problème pour 4 personnes et les bagages ». Mais quand nous avons vu les taxis nous avons bien ri car chacun avait le sien puisqu’il s’agissait d‘un trishaw. En fait il prenait une personne et ses bagages sur un trishaw et ainsi de suite.

1ère journée à Bagan

Ce matin nous avons décidé de rester 5 nuits à Bagan au lieu de 4. Le plan que l’on nous a donné est tellement grand, que 4 jours ne seront pas de trop pour visiter cette région.

Nous avons une fois de plus loué des vélos, mais ceux là sont nettement moins bien que ceux d’Inle, ils n’ont pas de vitesse, si bien que les cuisses ont fort à faire, et les routes sont toujours aussi mauvaises.

Bagan c’est plusieurs dizaines de kilomètres carrés ou sont construits plus de 2000 temples datant de mille ans à 700 ans. Cette plaine est surréaliste, surtout au coucher du soleil. Nous avons gravi un temple et profité du coucher du soleil, c’est franchement magique. En revanche demain, nous avons décidé de mettre les tongues, et laisser les chaussures de marche à la chambre. En effet, il faut se déchausser à chaque fois que l’on entre dans un temple. A la fin de notre journée nous savions parfaitement lacer nos chaussures tant il a fallu se déchausser.

Il fait très chaud à Bagan, 32° environ, alors vers midi nous nous sommes arrêtés dans un petit restaurant très sympa, près d’un temple. Le patron nous a fait garer nos vélos à l’ombre. Puis à la fin du repas il est allé chercher 2 oreillers qu’il a installés dans 2 chaises longues en bambou, pour que nous fassions la sieste. Il nous a dit qu’il faisait trop chaud pour reprendre la route.

Bien des restaurateurs Français devraient venir faire un stage de marketing au Myanmar

II nous semble que nous avions dit que le rhum de Birmanie n’était pas mauvais, alors ce soir nous nous sommes fait notre petit cocktail dans la chambre puis, sommes partis au même restaurant qu’hier soir. Et comme chaque soir nous avons commandé notre « Myanmar bier » de 660 millilitres.

Ce fut renversant pour Françoise. Elle n’a pas pu terminer sont repas à cause d’un petit dérangement sans gravité. La patronne du restaurant lui a apporté un bâton de « Vicks vaporub » pensant certainement au pouvoir magique de ce produit et lui a proposé un citron chaud. Elle était très ennuyée de voir la cliente en « déconfiture »

2ème jour à Bagan

Ce matin nous avons profité d’une super connexion à Internet, nous avons même la Wifi dans la chambre, ainsi nous avons pu mettre le blog à jour.

L’après midi a été consacré à la visite de la ville de Nuang U : Son grand marché, les rives de l’Irrawaddy et la vie qui s’y déroule. Les Birmans ne sont ni gros ni grands, mais ils sont très forts. Ils portent des charges tellement lourdes que parfois elles sembleraient plus lourdes qu’eux.

Par exemple, nous avons vu une équipe de jeunes gens charger une barge de sacs de riz de 50 kg. Ils s’élançaient de la berge, passaient une passerelle large de 25 cm environ pour atterrir sur la barge, un vrai travail de forçat.

Pendant ce temps, les femmes lavent leur linge dans une eau couleur café au lait, et quand la lessive est terminée, elles prennent la brosse à dents, le savon et font leur toilette.

A propos de force, ce qui nous a choqué, c’est de voir les femmes empierrer les routes. Les très gros cailloux sont déchargés des camions à la main, puis cassés au marteau par les hommes. Enfin les femmes les chargent dans des espèces de gamelles qu’elles portent sur la tête, puis les installent sur la future route en les calant les uns au autres. Idem, pour la construction des maisons, les femmes, transportent des briques sur leur tête. Elles installent d’abord 2 briques, puis quand elles sont bien en équilibre elles en mettent 2 autres et ainsi de suite jusqu’à 10 énormes briques, qui selon pèsent plus d’un kilo chacune.

L’ergonomie au travail n’est certainement pas la priorité du ministère de la santé, pas plus que la protection de l’environnement. Un semblant de campagne pour le recyclage du pastique est faite, mais les moyens donnés à la population pour le réaliser reste utopique.

 3ème jour à Bagan

Tout compte fait nous resterons 6 nuits à Bagan dont les découvertes sont inépuisables.

Nous reprenons les vélos et partons découvrir les trésors de cette région. Bagan, c’est la grande Histoire, les petites histoires que nous racontent les jeunes et moins jeunes rencontrés par ci par là. Bagan, c’est la poussière, le soleil, les bons petits plats, bref on est bien ici.

Nous avons visité une petite manufacture de laque, c’est la spécialité de Bagan. Les ouvriers pourraient prétendre au concours du meilleur ouvrier de France tant leur travail est parfait. Les différentes étapes de fabrication nécessitent 4 mois de travail pour réaliser un objet usuel, tel un gobelet ( à bière par exemple !!!). La gravure sur la pièce est un travail extrêmement minutieux. La base de l’objet en laque est en bambou pour les pièces sphérique ou cylindriques ou en bois pour les boîtes ou les coffres. La main d’œuvre n’est pas chère ici , sinon toutes ces magnifiques pièces vaudraient des fortunes.

Le patron nous a dit qu’il exportait en France, en Angleterre et aux USA.

4ème jour à Bagan

Nous flânons un peu ce matin, si bien que nous ne partons qu’à 10 heures, et il fait déjà chaud, nous retournons à pieds cette fois vers les temples de « old Bagan ». Comme nous disait un Suisse de Bâle « je vais à pieds car le vélo ça va trop vite » eh bien il a presque raison. Nous avons pu, tout au long de la route observer les cueilleuses de coton, celles qui coupent méticuleusement l’aloès, cette plante grasse très utilisée en cosmétique. Les hommes sont dans les champs, ils chargent de la paille sur leurs charrettes à bœufs. Les femmes, sur une place remplissent des petits sacs d’avoine que les cochers viennent acheter pour leurs petits chevaux. A Bagan, il y a énormément de calèches. Les touristes les utilisent mais surtout les Birmans. Ce sont des taxis écologiques, chaque cheval a son panier à crottin accroché près du postérieur, si bien que la route reste propre et le crottin sert pour les jardins ; pas mal, non ?

Les sculpteurs sur bois, les fabricants d’ombrelles, bien que ce ne soit pas la région principale de fabrication, ont leurs ateliers qui donnent directement sur la rue, nous admirons ainsi leur savoir faire.

Nous avons visité également un musée/boutique de bijoux et objets en bois pétrifié, absolument magnifique.

Les petits enfants nous interpellent pour nous vendre les dessins qu’ils ont fait au format carte postale. Bien entendu on ne peut que craquer devant ces « chefs d’œuvre »

Comme tous les soirs, nous avons dîné dans le même restaurant, bon et pas cher. Les propriétaires nous connaissent bien maintenant et nous accueillent avec beaucoup de sollicitude.

Photos