Les pistes du Costa Rica

Si tout semble super au Costa Rica, il faut tout de même évoquer l’état de certaines routes.

Le réseau routier entre les grandes villes est parfait, la vitesse est limitée à 80 kilomètres par heure, les nombreux ralentisseurs sont dissuasifs, sinon on y laisse le pot d’échappement. Il y en partout en ville, mais également en campagne, soit parce qu’il y a des iguanes dans le coin ou mieux, des tapirs. Les Costariciens sont très écolos.

Mais si certaines routes sont bonnes, d’autres sont des pistes, et pire encore !!! Souvent on doit passer des gués car il n’y pas de pont au dessus de la rivière. Pour être sûr de pouvoir traverser sans soucis, il suffit de descendre, aller au milieu du gué et si l’eau ne monte pas au dessus des mollets, c’est bon, on peut y aller. On comprend mieux pourquoi de très nombreux Costariciens ont des 4X4.

Entre Monteverde et Bijagua il y a environ une centaine de kilomètres dont 40 de pistes, nous avons mis 5 heures !!!!!

Certes nous avons voulu prendre un raccourci mais en fait ça n’était que de la piste, parfois on ne savait plus quelle direction prendre, si bien qu’un homme, qui nous avait aperçu, nous a en quelque sorte « escorté » jusqu’à la bonne route. Il avait compris notre destination.

Les gens du pays sont franchement très affables. Une autre fois, alors que Françoise assouvissait un besoin naturel derrière un bosquet, un chauffeur de camion a demandé à Alain s’il avait un souci, et souvent nous avons eu des propositions d’aide, c’est très rassurant.

Le parc du volcan Ténorio

Pour y accéder, on doit prendre une piste TRES difficile, on bénit notre 4X4 d’être en bon état.

On dit ici que lorsque Dieu finit de peindre le ciel en bleu il rinça ses pinceaux dans le rio Céleste. La rivière, les chutes d’eau et les bassins naturels turquoise du parc national Tenorio composent un paysage exceptionnel.

Nous marchons 1,5km à travers une forêt épaisse et humide avant d’arriver à un escalier très long et raide qui mène à la magnifique cascade du rio céleste haute de 30 mètres, la couleur est d’un bleu laiteux incroyable.

Puis nous continuons jusqu’au mirador qui domine la jungle, mais les nuages obstruent la vue, nous verrons mieux au retour, le soleil aura percé les nuages et illuminera la canopée. La couleur magique de cette rivière est superbe. Les rochers au fond de l’eau reflètent des couleurs vertes que l’on croirait des turquoises.

Nous marchons sur un sentier boueux jusqu’à un pont suspendu pour finalement arriver au confluent de deux rios, le mélange de ces eaux provoque une réaction chimique et produit cette couleur turquoise.

Des bouillonnements d’eau sentant le souffre sortent de ci de là du rio, l’eau y est tiède bien sûr.

A l’entrée du parc, les gardes forestiers, louent des bottes en caoutchouc, par prudence nous en avons pris et n’avons pas regretté ce choix. Nous sommes toujours en forêt tropicale humide, les chemins sont très boueux, pourtant nous sommes soit disant en saison sèche ……..alors en saison humide !!!!!!!!!!!!!!!

Il nous aura fallu 3 heures pour faire cette randonnée de 5 kilomètres !!

 

Dans l’après midi nous avons opté pour une excursion proposée par le Lonly planet. Très téméraires, nous avons suivi leurs conseils. En fait il s’agit de prendre dès le début, une piste presque à la verticale qui nous élève entre les deux volcans Ténorio et Miravalles. Les paysages y sont grandioses, les vaches, toujours elles, sont nombreuses dans les alpages, ainsi que les élevages de chevaux, les sources chaudes dégagent des colonnes de vapeur d’eau qui sourdent de la terre, nous sommes seuls et apprécions ces moments de Pura Vida !!!!!!!!!!!!!!

En fait nous avons parcouru 20 km de piste très très caillouteuses entre les deux volcans et au retour fait 85 km par la route bitumée.

Photos

Costa Rica

Quel changement !!! Nous arrivons à San Jose, capitale du Costa Rica, 2 millions d’habitants avec l’agglo. Tout y est propre et bien entretenu.

Nous n’y séjournerons pas maintenant car nous envisageons de le faire en fin de séjour.

Dès le lendemain de notre arrivée, Nous avons rendez vous avec Pierre (rencontré via son blog) et Mayela. Ils vont nous donner des tuyaux pour découvrir le pays. Ces informations seront précieuses pour nous.

Nous louons un petit 4X4 Daihatsu pour 3 semaines, car les régions que nous allons visiter ne sont souvent accessibles qu’avec ce genre de véhicule.

Notre première journée motorisée n’est pas terrible, nous montons jusqu’au volcan Poas, mais hélas il est dans les nuages et nous ne verrons rien. Du coup, on se prend un bel hôtel, et à 17 heures nous rentrons et prenons un bon thé et biscuits en première partie de soirée, puis suit rhum et guacamole, et … soupe, comme à la maison, nous espérons que demain il fera beau.

En tout cas cette région est absolument magnifique, les grosses bonne vaches paissent dans des prairies bien vertes, les hortensias BLEUS, ont des têtes de 30 centimètre de diamètre, les agapanthes poussent partout ainsi que camélias, fuschias, hibiscus, arums géants, et de nombreuses autres fleurs.

Les petits colibris butinent autour de nous, super !!!

Ce matin, après une bonne nuit, nous partons donc vers le parc du volcan Poas. L’accès est facile. La route est   sinueuse et pentue mais très agréable, et il fait grand soleil.

C’est le site le plus visité du Costa Rica. Son attrait majeur est le volcan Poas (2704 mètres)

La dernière éruption date de 1953, elle a laissé un immense cratère de 1200 mètres de diamètre et 300 mètres de profondeur.

Dans l’un des cratères on peut admirer un lac Bleu turquoise et un peu plus loin, un autre lac entouré d’une végétation luxuriante.

Des petits chemins de randonnées permettent de se promener dans la petite forêt de nuages où s’épanouissent des broméliacées et des lichens.

Suite à cette bonne journée, nous partons vers Le parc Monteverde, à 100 kilomètres environ de là.  A partir d’un moment, la route devient une piste et c’est sur 23 km de piste blanche et très poussiéreuse que nous finirons le voyage. Nous apprécions d’avoir notre 4X4.

Nous arrivons donc vers 17 heures et trouvons de suite une petite auberge sympa.

Tôt ce matin nous sommes à l’entée du parc de Monteverde, nous voulions pouvoir entrer assez tôt, car bien que cette réserve soit immense, seulement 160 personnes ne peuvent y entrer en même temps. Du coup nous avons la sensation d’être seuls dans cette forêt primaire. Nous sommes dans les nuages et l’atmosphère est TRES humide évidemment. Il s’agit d’un « bosque nubuso ». , c’est-à-dire une forêt de nuages. Certaines plantes n’ont besoin que des nuages et de l’eau pour croître.

Sur l’un des grands arbres du site nous avons pu lire que 70 espèces de plantes épiphytes et 50 espèces d’orchidées poussaient sur ce gigantesque arbre.

Face à cette immensité végétale, nous nous sentions bien petits.

En principe nous aurons pu voir des animaux car cette réserve compte des centaines d’espèces amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères, mais nous nous contenterons de gros oiseaux bleu, genre vautours, en plus beaux.

Le quetzal, oiseau emblématique du Costa Rica est présent dans cette réserve, mais très discret, et pour le voir, il faut avoir un œil averti.

Nous avons eu la chance de croiser un guide qui venait de voir cet oiseau haut perché dans la canopée. Il nous a permis d’utiliser sa longue vue pour admirer quelques instants son plumage magnifique.

C’est en sortant du parc que nous avons vu le plus de bébêtes. Coati, singes capucins, et petits oiseaux.

Le Costa Rica, 1/11ème de la France, pays béni des dieux renferme 6% de la biodiversité planétaire, 25% de son territoire en parcs nationaux.

Pas moins de 116 volcans dont 7 en activités

23 parcs nationaux

Une faune incroyable : 200 espèces de mammifères, 850 espèces d’oiseaux dont 50 espèces de colibris.

La flore est exceptionnelle aussi 1200 espèces de végétaux

Des plages tout le long de la côte pacifique et la côte caribéenne. Et dans la même journée on peut presque aller de la côte pacifique à la côte atlantique.

Ce pays est pacifiste, il n’a pas d’armée depuis 1948.

Comme disent les Costariciens de leur pays dont ils sont fiers :

Pura Vida (la vie pure)

Photos

Au Costa Rica avec Tica Bus

Ce Voyage au Costa Rica , en bus ,méritait bien un p’tit article, alors voilà !!

Il est 8 heures 30, ce samedi, nous attendons le mini bus qui doit nous emmener à Guatemala (la capitale).

9heures….Nous montons dans le minibus, et direction, d’autres Posadas pour récupérer des clients.

Nous prenons enfin la route vers 9 heures 30.

En principe il faudrait 2h30 pour aller à Guate, car il n’y a que 200 km qui nous sépare de Xela, Mais nous sommes au Guatemala, et no, stress ……..

Nous faisons un premier arrêt sur le parking d’une pompe à essence, vers 11 H pour changer de bus, on ne saura jamais pourquoi.

A 12H nous sommes toujours sur la route, le trafic se densifie, et Alain commence à changer de couleur, car notre bus pour le Costa Rica part à 14 heures, et là il lui paraît improbable qu’on l’ait. Ça y est, pour la 1ère fois depuis le début depuis notre voyage nous avons une décharge de stress.

Vers 12 H30 nous arrivons à Antigua et descendons tous du bus. Nous sommes les seuls à poursuivre le trajet jusqu’à Guatemala. Notre bus part et on nous dit d’attendre un autre bus qui va passer nous prendre !!! si si, c’est comme ça ici, on ne sait pas pourquoi mais c’est comme ça. Effectivement 10 minutes après un bus arrive, nous montons en espérant qu’il parte tout de suite. Nous prévenons le chauffeur qu’il faut que l’on soit au terminal de Tica Bus avant 14 H, il fait la grimace et nous répond qu’il y a beaucoup de trafic.

Il passe encore par d’autres hôtels pour récupérer des clients et nous quittons Antigua vers 13H. Nous sommes à 45 km de Guatemala et il y a beaucoup de trafic.

Alain pense que c’est foutu, on ratera notre Tica Bus.

Nous disons avec fermeté au chauffeur que notre bus part à 14 heures, et que nous devons absolument l’avoir. Entre temps on apprend que notre petite Valeria (qui nous a hébergé une semaine, a téléphoné à l’agence pour insister sur la nécessité de nous déposer en premier en arrivant à Guatemala).

Vers 13 heures 30 nous arrivons enfin à Guatemala, mais le trafic est HORRIBLE, et nous ne sommes toujours pas rassurés.

Notre chauffeur se met à prendre des petites rues adjacentes et à rouler beaucoup plus vite, car il le peut, et c’est à 13H45 que nous arrivons au terminal de Tica Bus, OUFFFFFFFFFFFF. Applaudissements de tous les passagers !!!!!!

Nous remercions chaleureusement notre chauffeur, pour avoir tenté et réussi à nous amené jusqu’ici en temps et en heure !!

IMG_6418 (Large)Juste le temps de faire les papiers nécessaires et à 14 heures pétantes le bus partait pour 30 heures de voyage.

Nous traverserons le El Salvador, le Honduras, le Nicaragua pour arriver au Costa Rica.

Tica Bus assure des trajets internationaux en Amérique Centrale, du Mexique au Panama.

Notre bus est confortable, style Bus Pullman en Europe.

Repas à bord, Ecran TV devant les sièges, WC.

L’arrêt à la frontière guatémaltèque se fait sans problème, le steward prend nos passeports pour les papiers de douane et ne descendons pas du bus.

Seul Alain descend pour faire du change.

Puis un flic de la brigade «  anti narcotics », monte dans le bus avec son chien « renifleur » .Il arrive au niveau d’Alain, le toutou renifle sa banane (autour de la taille) et ne veut pas s’en écarter. Evidemment le flic demande à Alain d’ouvrir son sac, il sort son porte monnaie et le chien suit le porte monnaie et n’en démord pas, il renifle bien de la drogue.

Le flic prend le porte monnaie d’Alain, l’ouvre et lui demande s’il a fait du change à la douane. Oui, bien sûr il vient d’échanger nos derniers quetzales pour des dollars US.

Le flic très courtois sourit et rassure Alain en lui disant Ok, je comprends, il n’y a donc pas de problèmes.

En fait le gars qui lui a donné les billets à la frontière avait forcément touché de la drogue et les billets en étaient imprégnés.

Juste un ti coup d’adrénaline !!!

Dans cette région, les narco trafiquants sont nombreux, d’ailleurs à cette douane, les locaux se sont fait fouiller, corps et biens, plus que nous, touristes.

La route jusqu’à Salvador, la capitale se fait impeccablement, la route est bonne.

Nous arrivons à 20 heures, Le bus nous dépose devant l’hôtel et nous reprendra demain matin à ………..3 heures pour repartir.

A 3 heures pétantes, encore, nous reprenons la route pour le Honduras, vers 7 heures petit déjeuner dans le bus (un hamburger jambon omelette salade fromage et un café)

A la frontière salvadorienne, tout se passe bien, on nous prend encore nos passeports et ce sont les gens de Tica Bus qui font les formalités de douane pour nous, de même à la frontière Hondurienne.

Hop on repart pour le Nicaragua.

La route ne nous paraît pas trop longue, nous avons la musique, ou des films… en Espagnols, tant pis pour nous !! Alain fait des sudokus et Françoise regarde la paysage, qui est sec, sec, sec, les villages sont extrêmement pauvres, les quelques vaches qui paissent dans les champs, sont maigrichonnes.

La route est mauvaise, et nous sommes pas mal « chahutés ».

A la frontière Hondurienne, là on nous fait descendre du bus, passage obligé au détecteur de fièvre !!

IMG_6426 (Large)Le chicoungounia est virulent dans cette région. Ouf, nous sommes sains, nous pouvons continuer la route.

Puis direction la fouille des bagages, nous, peut être qu’étant séniors et touristes, on passe sans soucis, mais les locaux sont plus fouillés.

Cette douane est sinistre, les enfants se battent pour porter les valises des voyageurs afin de gagner trois francs six sous de pourboires.

La douane Nicaraguayenne se fait sans soucis, nos passeports avaient été pris par Tica bus pour les formalités, assez cocasse !

A chaque remontée dans le bus, un flic, fait l’appel des gens afin de redonner le passeport.

IMG_6423 (Large)Nous reprenons la route pour le Costa Rica. La frontière Nicaraguayenne se passe sans problèmes, en revanche arrivés à la frontière Costa Ricienne , on nous fait descendre, nous passons au bureau de l’ immigration costa Ricienne.

Les bagages sont passés au scanner, et tous les fruits et légumes trouvés dans les bagages sont jetés…. Enfin peut être pas pour tout le monde !!!!

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A 22 heures nous arrivons à San José, la capitale du Costa Rica. Pas trop fatigués, par ce long voyage.

Un taxi, et à 23 heures nous étions douchés, et sur Internet pour réserver notre prochain hôtel.

Au total, ce voyage n’a rien d’une aventure, mais un moyen de transport plus économique que l’avion. Dans cette région, les déplacements en avion sont chers comparés à ceux d’Asie, où nous nous déplacions pour quelques dollars pour les mêmes distances.

Cet article n’a rien de passionnant, mais peut servir d’informations. C’est d’ailleurs grâce à de précédents voyageurs qui ont utilisés Tica bus, que nous avons pu voyager avec eux. Leurs services sont bons et fiables, nous les recommandons.