Nous avions réservé un tour de 6 jours  pour découvrir le nord est du pays qui est assez peu visité et dont les services de bus n’existent pas, et évidemment il n’y a pas de train non plus. Du coup nous avons  pris un chauffeur Minh, et un gros 4X4, ce  qui n’est pas du luxe ici.

Nous partons donc d’Hanoï mardi matin  pour 400 kilomètres environ. La route n’est pas terrible, une autoroute la plupart du temps et les paysages ne sont pas extraordinaires. Nous arrivons à Ha Giang vers 17 heures. Notre hôtel est hors de la ville, en revanche il est très chouette, nous avons un beau bungalow au bord d’un lac.  Nous dînerons à l’hôtel et ne ferons rien d’autre.

Le lendemain matin nous reprenons la route à 8h30 pour monter vers le nord à Dong Van.

Alors là, la route est merveilleuse, les collines en forme de pain de sucre se succèdent, les rizières en terrasses sont superbes. Certaines sont en eaux, d’autres sont déjà plantées. Minh nous dit que dans cette région, il y a deux récoltes par an, mais dans  le sud du pays il y en a trois, voire quatre.

Nous traversons des villages Thaï, leurs maisons sont sur pilotis, à cause de l’humidité.

Nous visiterons un atelier de tissage ancestral. Tout y fait comme il y a plus de 100 ans, les couleurs sont naturelles, tous les tissus sont teints avec  des végétaux issus du coin. La fibre tissée est le  chanvre.

 Puis sur la route nous avons fait une  halte dans l’ancien palais de Vuong Chin Duc, roi de Hmong. Il  est  un subtil mélange d’architecture Chinoise et Hmong  

Ce palais a été construit entre 1920 et 1928.Les Français, durant l’époque coloniale, ont  sacré Vuong  Duc  Chi roi de Hmong  en 1900 , faisant ainsi  de lui un fidèle allié.

Nous arrivons à Dong Van vers 17 heures, le temps de poser nos bagages et on part se balader dans la petite ville bien sympa.

 Les gens ici sont sympathiques car ils ne sont pas du tout pollués par les touristes. Nous ne verrons que quelques occidentaux, ça nous change de la baie d’Along terrestre. Nous sommes bien.

Le   lendemain, nous partons à 9 heures, pour monter encore plus au Nord, les paysages sont à couper le souffle, la route de 22 kilomètres qui mène à Lung Cu est hyper étroite , heureusement que nous ne croisons pas beaucoup de voitures, en revanche les scooters des locaux sont nombreux et très souvent hyper chargés de bois pour faire la cuisine , ou d’herbe pour nourrir les animaux.

Minh nous emmènera dans deux familles, l’une Hmong, où nous dégusterons de l’alcool de maïs, ça n’est pas mauvais mais pas non plus du Cognac !!! La dame qui nous a reçu est très gentille et élégante dans sa belle tenue traditionnelle.

L’autre famille fait partie de l’ethnie des Lolo. Chez eux aussi nous aurons droit à l’alcool de maïs, mais chaud, il sortait tout juste du petit alambic artisanal. La maîtresse de maison nous offrira du thé également, mais en fait de thé, il s’agit d’une tisane faite avec des plantes de la forêt, c’est très bon. Minh achètera 4,5 litres d’alcool pour fêter le nouvel an. Nous lui avons demandé s’ils seront nombreux à la fête, 5 personnes pour la journée, oups !!! Et les 4,5litres seront bus.

Après ces deux visites, nous continuons la route jusqu’au point le plus septentrional du Vietnam, dans le village de Lung Cu. Là il faut avoir un permis pour entrer dans cette zone du pays.

Nous accédons au site après 415 marches… nous sommes encore en forme !!

De là nous avons la chine en face de nous. Le drapeau flotte sur l’édifice. Le lieu est désert, les montagnes à perte de vue. Sauf que……..Sur le chemin du retour, Minh, nous dit qu’il s’arrête quelques minutes. Il nous demande de l’accompagner dans un petit chemin et que voit-on ?

La frontière Sino Vietnamienne, une clôture ne fils barbelés, cassée, et un peu plus loin un petit camion, il s’agit de celui d’un Chinois qui fait de la contrebande avec les Vietnamiens. Il y vend des cigarettes, de la bière, des biscuits, et des pétards.

Notre Minh commence alors à négocier des bières, avec les mains car ils ne parlent pas la même langue, et le Chinois n’est pas d’accord sur le prix, bref pour en finir Minh  accepte le deal. Et au loin dans la montagne un énorme bâtiment militaire chinois, qui, semble t’il, laisse faire.

Minh est  content, il achète 24 canettes de bière pour 3 euros. Et comme nous n’avons pas déjeuné, vu que dans ces bleds il n’y a rien, Minh a décapsulé des bières et avait acheté des beignets. Nous avons mangé ça au cul du 4X4. Un sacré moment de rigolade.

Pour finir la journée, comme les 415 marches ne nous avaient pas suffit, on est monté jusqu’à un ancien petit fort Français pour y découvrir une vue à 360°.

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Nous arrivons à 4 heures du matin à Tam Coc, nous avions réservé l’hôtel Chez Loann, mais évidemment à 4heures elle dort….. Du coup nous attendons jusqu’à 5 h30 et sonnons à la grille fermée. Loann vient gentiment nous ouvrir et nous donne notre chambre immédiatement. On prend une douche et nous nous couchons jusqu’à 8 heures. Un super petit déjeuner et hop on prend les vélos après avoir eu des informations sur ce qu’il y avait à voir dans le coin.

La première activité a été de s’arrêter à un embarcadère et louer  une barque avec un rameur. La croisière dure deux heures sur la petite rivière, nous passons dans deux tunnels et à chaque fois nous découvrons des paysages somptueux. Les roches karstiques dans la brume paraissent bleutées.

Les lotus poussent partout, les canards blancs sont extrêmement nombreux, on les retrouve au menu des restaurants et Alain s’en régalera deux fois de suite. Les rameurs ici rament avec leurs pieds, ce qui est assez cocasse.

Et, incroyable, alors que nous étions  en balade avec nos vélos, qui voit on dans une barque passer sur la rivière ???? eh bien nos amis lochois, Nous sommes à 500 kilomètres de Hué  où nous les avions vu quelques jours plus tôt. Le monde est très petit.

Puis nous nous sommes dirigés vers la  jolie pagode de Bich Dong, construite à flanc de falaise  sur 4 étages.

Ensuite, toujours avec nos vélos, nous avons roulé et découvert tout simplement la région qui est magnifique, les montagnes comme disent les vietnamiens  se dévoilent sous une brume permanentes donnent au relief des images irréelles. Parfois on croirait des aquarelles tellement les couleurs sont douces.

Le lendemain on loue un scooter et on part se perdre sur les petites routes au milieu de ces magnifiques paysages.

Notre guide lonely planet qui date de notre premier voyage en 2005, mentionnait un village flottant, on essaie de le trouver et enfin après plusieurs arrêts pour demander notre route on arrive à Ken Ga. En fait, ce village n’est plus du tout flottant. Seules quelques barges servent d’habitations, sinon tout est bétonné, ça va des petites baraques aux ENORMES maisons. Et en anecdote, Françoise s’est bien fait avoir. Elle voit, selon elle une église, elle décide d’aller la visiter, mais en arrivant dans l’entrée, elle constate qu’en fait d’église il s’agit d’un immeuble privé où des enfants installés sur un énorme canapé  en train de regarder des dessins animés sur un écran aussi grand que celui d’un cinéma. Oups, personne ne l’a vue, elle fait demi tour, et ni vu ni connu.

Ce paradoxe entre ces maisons faites de tôle et de parpaings et ces maisons de riches font réfléchir.

Nous nous arrêterons ensuite visiter la pagode de Bai Dinh, le  plus grand temple Bouddhiste du monde. Il est absolument immense, d’ailleurs nous n’avons pas tout visité. Dans la grande pagode du haut, 3 bouddhas en bronze doré pèsent chacun 180 tonnes. Ce serait l’œuvre de deux richissimes Vietnamiens. Ce temple est récent, il a été inauguré il y a seulement quelques années. C’est franchement la démesure.

Notre 3^ème jour à Tam Coc , nous le passerons avec Huguette et Jean Luc que nous avons rencontrés à l’Hôtel. Nous louons les services d’une adorable guide , Thom, et d’un chauffeur.

Nous partons visiter la très grande et belle cathédrale de Phat Diem.

Elle est très particulière car son architecture sino-gothique  est exceptionnelle. Il a fallu 25 ans pour l’édifier. C’est le père Six, Vietnamien qui en est le concepteur.

Puis la guide nous emmène dans un tout petit village de pêcheurs. Nous devons traverser le fleuve deux fois sur des bacs, et enfin on arrive au bord de la mer.

Oh , rien d’extraordinaire si ce n’est qu’ici , la pêche est artisanale.

Nous y mangerons des fruits de mer grillés au barbecue de table, un super bon moment avec nos amis. Il fait beau, la mer est calme.

Ces trois jours  dans cette région appelée la baie d’Along terrestre nous a beaucoup  plu.

La baie d’Along maritime nous avait  également enchantés  lors de notre précédent voyage.  

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Hué est à 130 kilomètres de Hoi An, nous avons pris encore un bus, la route est facile, on longe le littoral et passons dans plusieurs tunnels qui évitent le col des nuages. Nous  l’avions déjà visité, heureusement car aujourd’hui, il pleuvait et il y avait un brouillard monstre, du coup la vue, la haut était impossible.

Cette fois nous avons choisi un bel hôtel, bien situé, et devinez quoi ??? eh bien des amis de notre  canton séjournent  dans l’hôtel pile en face du nôtre. Nous nous sommes rencontrés bien entendu et avons échangé sur nos ressentis de voyage. Eux, voyagent en groupe et nous en duo, ce qui change nos perceptions du pays. Lorsque nous sommes arrivés à Hué, il pleuvait, nous avons renoncé à visiter la cité impériale, nous nous sommes donc rabattus sur le marché.

Il est immense, avec ses 2600 boutiques, on peut faire facilement du shopping. On y trouve tout, absolument tout.

Et comme il pleuvait toujours à 17 heures nous somme rentrés à l’hôtel et avons bu un thé.

Notre visite de la cité impériale a donc été reportée au lendemain.

Et il fait beau ce matin, du moins il ne pleut pas. On est en forme et on commence la visite qui durera 4 heures.

Il faut dire que la citadelle  entourée de douves sur un périmètre de 10 kilomètres, fut commencée  en 1804. La citadelle compte 10 portes fortifiées accessibles par un pont. Nous avons visité nombres d’édifices dont la cité interdite, alors réservée à l’empereur ses concubines et les eunuques, lesquels ne menaçaient  en rien la vertu des dites concubines.

Les bâtiments sont souvent en  mauvais états bien que des panneaux indiquent que des restaurations soient récentes….Il faut dire que le climat ne favorise pas la conservation des pierres.

La pluie a repris  en milieu d’après midi, nous déjeunons dans un petit restaurant d’un bon Pho  (soupe de nouilles, légumes et viande), un délice, et des crêpes à l’ananas. Et hop on retourne à l’hôtel pour lire.

A propos de restaurant, nous n’avions jamais évoqué  comment fonctionnent les petits restaurants de rue. Alors chacun a un petit emplacement  avec des chaises pour « lilliputiens ».Les vietnamiens sont de petite taille mais  pour nous occidentaux, nos popotins débordent  de la chaise, et on ne vous dit pas celui des américains, et il y en a !!!!!!

Le menu est affiché sur la petite carriole qui sert de cuisine, on commande, on nous sert et on mange. Voilà, sauf que….. au lieu de mettre ses déchets dans son assiette, on jette tout au sol, c’est franchement sale, c’est exactement comme en Chine. Le bol de riz est porté à la bouche et avec les baguettes on enfourne, c’est d’une délicatesse !!!

Ce matin il fait très beau, on  en profite pour louer les services d’un batelier. Nous allons visiter  la pagode de Thien Mu. Nous sommes seuls avec le batelier  sur ce petit bateau dragon. On s’aperçoit vite que ce bateau est également sa maison, très modeste….

La « croisière » dure une demi-heure. Les vaches, les buffles d’eau et quelques chèvres   broutent  sur les berges, les aigrettes sont nombreuses.

 La pagode édifiée  juste au dessus de la rivière des parfums est superbe. Sa tour octogonale de  sept étages  est devenue le symbole de Hué. Dans l’un des pavillons se trouve une énorme tortue en marbre, symbole de longévité. Plusieurs moines vivent ici. On peut voir, derrière le grand sanctuaire  la voiture du bonze qui s’est immolé  à Saigon en 1963 en signe de protestation contre la politique du président  Ngo Dhin Diem .Plusieurs moines, nones et novices vivent ici , en paix.

Puis de retour au centre de Hué, on se fait alpaguer par des conducteurs de cyclos pousse . On accepte donc  de se faire « pousser » pendant une heure.

Certains diront que ça n’est pas normal d’utiliser son prochain à des fins asservissantes, mais il faut savoir que c’est le gagne pain de très nombreux vietnamiens. Du coup sans  à priori nous avons utilisé leurs services, sachant que le prix demandé était bien supérieur au « tarif syndical vietnamien ». Mais nous avons fait une bonne action.

Ils nous ont donc fait faire un tour de la citadelle, arrêtés dans une boutique où le moindre objet valait plus qu’un mois de leur salaire mensuel. Le salaire minimum  au Vietnam est de 200 euros environ.

Puis remerciant nos charmants conducteurs, nous avons repris nos bonnes habitudes de marcheurs et sommes partis découvrir la ville, bruyante comme toutes les villes du Vietnam. N’oublions pas qu’ils sont 89 millions d’habitants pour une superficie de 331210 kilomètres carrés.

Pour rappel, la France : c’est 550 000km2 pour 69 millions d’habitants. Les Vietnamiens sont un peu plus « serrés » que nous sachant que la plupart sont citadins. Ils sont nombreux à  chercher l’eldorado en ville , mais hélas ils sont vite déçus du sort qui les attend.

La cathédrale de Hué est assez curieuse.

Construite en 1963, elle attend toujours son clocher. Le diocèse de Hué espère réunir assez fonds pour enfin, terminer la cathédrale. Son architecture est bizarre mais pas moche. Juste à  côte un temple caodaïste , et un peu plus loin un temple bouddhiste. Il semblerait que les différentes religions fassent assez bon ménage. En revanche nous n’avons jamais vu de mosquée.

Notre séjour  se termine et ce soir nous partons une fois encore en bus de nuit pour Binh Dinh  au nord.

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