Khajuraho village

Ce matin c’est une débauche de couleurs dans la ville, les femmes ont mis leurs plus beaux saris car c’est le festival dédié à Shiva. Les marchands envahissent les trottoirs  d’étals : riz soufflé,  petits gâteaux, cannes à  sucre, articles de joailleries (en toc bien sûr), et vêtements multicolores.

Nous avons profité d’être à Kajuraho, où la vie est calme  pour aller voir un spectacle de danses Indiennes. Ce fut une bonne soirée, mais ce type de spectacle est plutôt fait pour les groupes, et non pour les routards que nous sommes. Enfin c’était bien beau, et dans un cadre très « aseptisé »

Khajuraho Temples

Khajuraho 19 290 habitants

Nous voici arrivés à Khajuraho, et c’est avec pas mal d’émotions que nous avons fait la route.

Cette petite ville  est très agréable pour faire un break entre Gwalior et Varanassi où, en principe nous serons dans 4 jours.

Les temples de Kajuraho sont absolument fabuleux. Les sculptures, inspirées du Kama Sutra, figurent parmi les plus grands -chefs d’œuvre Indiens. Ces temples ont été édifiés  de 950 à 1050. Les archéologues en sont toujours à se poser la question de savoir comment les Chandélas (dynastie Indienne) ont fait pour réunir  autant de main d’œuvre pour construire ces merveilles. Ce n’est qu’en 1838 que ces temples ont été découverts dans la jungle par un Britannique.

Ainsi ces temples sont une pure merveille architecturale, bien préservée du fait de l’éloignement  de toute grande ville de l’époque.

Nous avons pu prendre  le temps de visiter les temples, nous offrir une séance de massages ayurvédique d’une heure (tellement  bien que nous recommencerons dans quelques temps).

Trajet Gwalior Khajuraho

Notre Rikchaw  qui nous prend en charge à l’hôtel pour aller à la gare a  eu quelques difficultés avec son engin. En plein dans une rue sans lumière, ses phares se son éteints, évidemment, il lui était difficile de continuer sa route. Eh bien qu’à cela ne tienne, il a allumé son téléphone portable en guise de phare, et roule ma poule. Nous n’étions vraiment pas rassurés, mais notre homme n’avait pas l’air de se faire du souci. En effet nous sommes arrivés à bon port à la gare.

Depuis notre arrivée nous avons eu à demander souvent des services à des  Indiens, mais le problème est qu’ils ne comprennent pas toujours ce qu’on veut, alors ils répondent en dodelinant de la tête. Cela ne veut pas forcément dire non, mais peut être oui, ou encore « je ne  comprends rien à ce que vous me dites ». Bref, il est difficile de s’y retrouver.

Arrivée à Jhansi, petite ville intermédiaire entre Agra et Khajurao. Le train s’arrête à Jhansi, et pour aller à Khajurao, il y a trois  formules, soit les bus locaux qui partent de la gare routière, le  bus touristique qui part de la gare des trains ou le taxi. Nous avons été très crédules, sur ce coup là, car en arrivant à la gare de Jhansi, des Indiens se sont précipités vers nous pour nous demander ou nous allions. Nous leur  avons expliqué que nous souhaitions prendre le bus touristique. Bien évidemment, ils nous ont dit qu’il n’existait plus, mais qu’ils pouvaient nous emmener en taxi ou à la gare routière. Après de longs moments de négociation nous avons opté pour le taxi.

Et, hop, c’était parti. 188 km en 4heures ! Ah oui c’est long mais sur la  route, parfois en bon état et parfois défoncée il faut composer avec les enfants, les familles qui se déplacent à pied, les vaches, les chiens, les chèvres, ânes,  les vélos, les charrettes à bœufs, les motos, les énormes camions très décorés aux couleurs de l’Inde, les voiture de tourismes. Bien souvent ça passe mais parfois ça casse, et ça n’est pas rare. Le paysage est assez désertique. Les villages surpeuplés sont des obstacles au bon déroulement du voyage, tant il y de monde sur la route.  Quelques cultures de maïs et de colza et au fur  et à  mesure que nous avançons, nous voyons des palmiers  ainsi que les agaves.