Vous êtes très nombreux à prendre de nos nouvelles, Merci beaucoup, et nous demander comment nous nous sommes sortis de ce pétrin lié au COVID 19. Du coup nous vous faisons un résumé de notre dernière semaine en Colombie.
Notre voyage de retour était prévu le 19 mars . L’avion partait de Bogota à 18h 15 sur la compagnie Iberia.
Sauf que le 14 mars nous recevions un mail de la compagnie nous disant que notre vol était annulé et non remplacé. Que nous ne serions pas remboursés mais que la compagnie nous offrait un bon pour voyager une autre fois sur leurs lignes. Quelle générosité, n’est ce pas ????
Bon pour l’instant, nous ne paniquons pas, rien ne laisser présager ce qui allait arriver par la suite. Nous avons décidé de terminer notre voyage comme prévu et donc, nous réserverions un vol en arrivant à Bogota le 17 mars.
D’ailleurs à l’hôtel nous avons rencontré une famille française qui avait reçu également un mail leur disant que leur vol Air France venait d’être annulé. Du coup ils ont décidé de reculer, et partir beaucoup plus tard (peut être l’ont ils regretté aussi). Personne à ce moment là ne paniquait.
Nous visitons donc le très beau par naturel Tayrona sur deux jours. Puis le lendemain nous reprenons l’hôtel laissé deux jours plus tôt.
Le lendemain matin le 17, nous prenons comme prévu un vol pour Bogota sans problème.
Dès notre arrivée à l’aéroport nous nous dirigeons vers le comptoir IBERIA………fermé.
Nous allons au comptoir Air France, une queue d’enfer bien sûr, pour s’entendre dire « achetez un vol pour la semaine prochaine et on essaiera de vous trouver deux sièges demain ou après demain ».
On part à notre hôtel en taxi, impeccable, on cherche un vol air France sur Internet mais impossible de finaliser la réservation. Sur la compagnie Avianca, pour un vol direct, les prix sont exorbitants de 1300 à 3200 dollars le siège ; et là on se dit que ça n’est pas possible. On repianote sur Iberia, impossible de trouver un vol. Alain va sur d’autres compagnies mais qui nous font faire un voyage de 30 heures en passant par les Etats Unis. Bon on achète un vol Bogota, Miami Paris, on paie bien sûr. Puis, Grégoire notre fils nous dit « attention il vous faut un ESTA », c’est une sorte de visa, que nous n’avons pas. Alain vérifie sur internet, il faut 72 heures pour l’obtenir. Alors nous décidons d’annuler notre réservation. Ouf ça marche, c’est Grégoire de Paris qui le fera car il faut téléphoner, en principe nous serons remboursés de ce vol.
De plus Françoise s’était renseignée sur le groupe facebook » La France en Colombie ». Une personne disait « attention, je ne sais pas si vous serez bien accueillis aux Etats Unis en ce moment, vu que vous êtes Français. » OUPS !!!
Le 18 mars et on ne sait toujours pas quand nous repartirons. Pendant ce temps le président de la république Colombienne DUQUE, instaure le confinement pour les plus de 70 ans aie, aie Alain !!!!
Françoise a tenter d’ aller lire dan le salon de l’hôtel et on lui a gentiment dit de remonter dans sa chambre.
D’ailleurs à ce sujet, le petit déjeuner était servi en chambre car le restaurant devait rester fermer. Pour les repas nous commandions ce que nous souhaitions et on nous les montait dans la chambre. Toujours aussi gentiment.
Voilà , nous ne nous ennuyons pas car Françoise lisait et Alain pianotait sur l’ordi afin de trouver un vol le plus rapidement possible car nous savions par l’Ambassade de France, que le mardi 24 l’aéroport de Bogota fermait et que nous ne pourrions repartir au mieux fin avril.
Le 19 mars Alain a enfin trouvé un vol avec l’aide de notre fils. C’est avec Air Canada que nous partirons ; Bogota, Toronto, Montréal, puis Paris. Super nous sommes assez contents , le prix est tout a fait correct 550 euros par personne. Sauf que le voyage se fait en 40 heures. On ne fait plus la fine bouche, on prend !!!
Le samedi 21, Il est midi, on doit libérer la chambre, nous prenons un taxi pour l’aéroport bien que le confinement soit décrété. L’hôtelier nous affirme que nous ne serons pas verbalisés car nous avons des billets d’avion imprimés à la bonne date.
Ouf, nous arrivons tôt à l’aéroport de peur que quelque chose nous arrive au cas où ………
Il y a un monde fou partout, des gens allongés à même le sol, d’autres qui se baladent sans masque, les restaurants sont presque tous fermés, on a quand même trouvé une pizzeria pour déjeuner.
Notre vol était prévu à 22h25.
Vers 19 heures on se dirige vers l’enregistrement. Tout va bien, Alain dit même à Françoise à quelques mètres du comptoir « alors tout va bien, on va enfin partir ».
Oui super !!
Sauf que, lorsque nous présentons notre billet pour Paris via le canada, le gars du bureau nous dit « non non, vous ne pouvez pas partir. Le gouvernement Canadien vient de sortir une nouvelle directive, en vigueur depuis le 18, interdisant aux étrangers de prendre un vol intérieur. Si vous voulez absolument partir ce soir, il faut que vous achetiez un vol Toronto Paris et vous enregistrer sur ce vol. Il y a un vol air France demain soir. » Il est précisément 20 heures et le vol pour Toronto part à 22 heures 25.
Alain saute sur le Smartphone, et il décroche rapidement deux billets Air France pour le lendemain OUFFFFFFFFF.
Nous repassons au comptoir bourré de monde, sans aucune distanciation sociale car de très nombreux français sont dans notre cas, et voulaient partir aussi. Nous avons eu la grande chance de pouvoir partir, certains sont restés à Bogota avec toutes les emm….. que ça sous entend.
Nous arrivons donc à Toronto à 5 heures le matin et notre prochain vol est à 19 heures 45. Il a fallu tuer ce temps. Françoise a terminé un livre, Alain a fait du sudoku. On a joué au morpion, et on a surtout évité de se balader dans cet IMMENSE aéroport.
Le vol sur Air France a été formidable car quasi vide. Du coup nous avons pu dormir chacun sur 3 sièges, le luxe.
Arrivés à Paris à 8h, le temps de récupérer les bagages et passer les contrôles de police, il est 9h, pas assez de temps pour prendre le TGV de 10 h 11 à Montparnasse. On fonce chez les loueurs de voiture. Évidemment il y avait une queue d’enfer. Au total il n’y avait plus une seule voiture à louer.
Comme nous avons de bons amis qui suivaient nos aventures en Live, on reçoit un message de Nicole qui nous dit qu’ils ont trouvé un TGV pour nous jusqu’à Tours puis un bus pour Loches. Hop Smartphone, et hop on réserve le train et le bus. 120 euros encore. Ne dit on pas que plaie d’argent n’est pas mortelle ?
Le train est à 17h27 et il est 9h30. On attend dans l’aéroport jusqu’à 13h. TOUS les restaurants sont fermés ; Nous décidons de partir en bus navette jusqu’à Montparnasse. On arrive à la gare, TOUT est fermé également, même les toilettes, et il fait froid. Alain part à la recherche de quelque nourriture et trouve un petit Auchan qui nous vend deux sandwiches.
L’après midi est vraiment long a attendre dans ce froid.
17h27 le train est à l’heure, chouette.
Le voyage en TGV se passe bien, nous sommes relativement détendus. On arrive à Tours et là………. le bus est annulé, sans avertissement. . Snif , snif
Les taxis sont juste à côté, alors….. nous prenons un taxi , en heures de nuit bien sûr. Qui nous ramène chez nous. .
Voilà notre dernière aventure.
Mais nous pensons beaucoup à tous les français en attente de partir de Colombie ou d’ailleurs dans le monde, à ce jour c’est toujours très difficile.
Nous nous estimons chanceux, car nous avions la carte bancaire pour payer instantanément ce que beaucoup de jeunes backpackers ne pouvaient pas faire. D’ailleurs en anecdote, à Bogota il était délivré des sandwiches gratuitement aux personnes en difficulté. A Bogota et à Toronto des distributeurs de gels désinfectant étaient installés partout dans l’aéroport gratuitement. A Paris rien du tout. Ah si, la distanciation sociale faite avec de vraies barrières et quand il n’y en avait pas, on vous disait « reculez s’il vous plait ».
Nous nous sommes confinés pour 15 jours, afin de ne pas exposer nos familles et amis au cas où nous serions positifs au Covid . Nous avons tellement bourlingué ces derniers temps….
Ceci étant dit, ce voyage , mis à part le retour aura été exceptionnel. La Colombie et les Colombiens nous ont conquis et nous suggérons cette destination au futurs voyageurs , quand tout sera redevenu normal.
A l’année prochaine
Fin périlleuse effectivement, mais il ne faut que garder en tête ce voyage exceptionnel comme vous dites. Mais c’est un moment qui ne s’oublie pas. A très bientôt après le confinement !! Bisous à vous deux.
Eh oui ! vous êtes chanceux mais vous vous êtes « battus » et ….dans quelles conditions ! Merci de nous avoir fait parcourir ce beau pays ,çà va me manquer mais ce sera aussi passionnant l’année prochaine .
Grosses bises à vous . Noëlle