Mandalay

A l’arrivée à l’aéroport, nous avons choisi d’aller à Mandalay en bus. Nous montons dans le premier que nous voyons, mais ne savions pas où il s’arrêterait exactement, et il était déjà 18heures. J ’ai demandé à une Birmane quand partait le bus, personne ne le savait, alors un homme a demandé au chauffeur qui jouait au foot devant son bus avec des copains, (le ballon étant une bouteille en plastique vide). Le chauffeur dit « nous partons dans 20 minutes » et il repart jouer.

Alors inquiète, j’explique à une passagère que nous avons réservé une chambre et que je craignais qu’elle ne soit pas gardée si nous arrivions trop tard. Aussitôt elle transmet à un gars qui crie au chauffeur de venir et de partir. Ce qui fut fait dans la minute.

Puis, le garçon qui fait payer dans le bus me demande dans quel hôtel nous allions, nous  lui donnons  le nom, mais il ne semblait pas bien connaître, alors, il demande à l’ensemble des passagers si quelqu’un connaissait l’hôtel en question. Mon voisin de couloir connaissait, si bien que le bus nous a laissé à un carrefour de cette grande ville. L’homme qui connaissait l’hôtel est descendu comme nous, a demandé un taxi pour nous, et hop, 5 minutes plus tard nous étions sur la plate forme d’une camionnette, faisant fonction de taxi, pour aller à L’hôtel.

Au dîner, dans un petit resto, où les birmans sont nombreux, nous dînions en face de l’un d’entre eux. Bien entendu il se met à parler avec nous. Il nous demande quels sont nos projets de visite dans Mandalay. Nous lui expliquons ce que nous souhaitions faire, il nous explique que son frère est chauffeur de taxi et que demain, il peut nous faire visiter la région. Nous nous mettons d’accord sur le prix, l’heure de départ et d’arrivée, et hop ! Une fois de plus l’affaire était conclue.

On ne se sent jamais perdu dans ce pays, tant les gens sont chaleureux et toujours prêts à rendre service.

 2ème jour à Mandalay

Comme convenu, le chauffeur de taxi « officiel » était devant l’hôtel à 8H30. Son taxi se résume à une vielle « guimbarde bleue ».  Nous grimpons derrière, assis sur des petits bancs et nous voilà partis pour une journée qui se révélera excellente.

Tout d’abord il nous dépose devant la Pagode Mahamuni qui est l’une des plus importantes du Myamnar. Un énorme bouddha assis dont le corps est recouvert d’une quinzaine de centimètres de feuilles d’or que les pèlerins ont déposées au cours des années. La tête est épargnés, et chaque matin à 4 heures les moines lui lavent le visage et brossent les dents. Non, non, ça n’est pas une légende.

Les femmes n’ont pas le droit d’accéder au bouddha, elles prient à distance et si elles veulent déposer des feuilles d’or elles le font faire par un homme.

Juste à côté de la pagode nous avons observé les tailleurs de marbre qui réalisent de véritables prouesses.

Notre route continue ver la colline de Sagaing, où, après avoir gravi 400 marches, nous étions récompensés par la vue. Au sommet se dresse, une pagode et sur la pente et dans la vallée 500 autres pagodes et monastères où vivent 6000 moines.

Notre chauffeur de taxi nous a ensuite emmenés à Inwa, cité ancienne, nous avons pris une barque pour traverser le grand fleuve lrrawaddy, puis en calèche nous avons visité quelques temples de la période d’Angkor. Nous avons refusé de voir celles qui sont payantes, car l’argent va directement dans les caisses du gouvernement. Nous essayons dans la mesure du possible de boycotter les sites gérés par la junte.

 Le pont U Bein à Amarapura

Cette magnifique passerelle en teck, long d’1,2km, surplombe les eaux peu profondes d’un lac.

L’édifice résiste depuis deux siècles à l’épreuve du temps et demeure le plus long pont en teck du monde. Il est emprunté par de nombreux birmans et notamment par les moines qui vont d’un monastère à l’autre. Nous avons loué une petite pirogue pour photographier, un véritable émerveillement.

A propos de l’lrrawaddy, les derniers dauphins d’eau douce du monde sont dans ce fleuve. Ils ne seraient plus que 37 à vivre dans ses eaux.

 3ème jour à Mandalay

Ce matin nous avons pu vous envoyer avec retard l’article sur Kengtung, la connexion était assez rapide.

Puis nous avons utilisé un trishaw pour nous promener dans la ville qui n’est pas très intéressante hormis quelques sites religieux. Nous ne visiterons pas le palais de Mandalay, car refusons de donner 20 dollars au gouvernement. Nous avons rencontré plusieurs voyageurs indépendants ayant la même attitude que nous. Au Myanmar, le trishaw est un vélo side-car, un passager est face à la route et l’autre à l’arrière. Le chauffeur a donc ses 2 passagers à côté de lui.

Nous avons visité un très ancien monastère en teck ; dans la rue adjacente les petits artisans taillent le jade, cette belle pierre semi précieuse, et un peu plus loin, une très beau magasin d’état où sont vendus des bijoux et des énormes pierres de jade. Les prix sont exorbitants pour les Birmans, et pourtant ce ne sont pas les artisans qui récoltent les fruits de ce luxueux commerce. Ils vivent dans des conditions très rudimentaires. Leur atelier est dans la même pièce où mangent, dorment toute la famille, la lessive se fait dans la me. Nous pensons une fois de plus que ces gens sont largement exploités. Puis, poursuivant notre chemin nous avons découvert la fabrique des feuilles d’or pour l’application sur les bouddhas. Selon la grandeur de la feuille d’or, l’ouvrier frappe d’une demi-heure à 6 heures consécutives les petites plaques d’or insérées entre 2 feuilles de papier. C’est un travail absolument titanesque.

 Voyage entre Mandalay et Bagan

Nous avons choisi d’aller à Bagan par la vois fluviale.

Un ferry part tous les jours de Mandalay à 8heures pour arriver à Bagan à I6 heures. Ceci pendant la mousson ou juste après. Actuellement, les eaux sont très basses si bien que nous sommes arrivés 18h au lieu de l6 heures. Le commandant de bord doit être extrêmement vigilant afin de ne pas enliser son navire dans le sable.

L’Irrawaddy est long de 2000 kilomètres et compte parmi les grands fleuves navigables du sud est asiatique. On y croise d’énormes barges chargées de gros bidons, de bois exotique, des pierres qui ressemble à du granit, ou c’est peut être du jade ??‘? Et bien d’autres matériaux et matériels. Les pêcheurs dans leur barque ou sampans sont bien petits face à ces mastodontes. Sur les berges vivent des nomades qui construisent des petites chaumières en paille le temps de la saison sèche, aux premières pluies elles disparaissent et les gens vont plus loin. Ils cultivent des légumes sur les pentes sableuses et sur le plateau nous avons vu du maïs. Les buffles d’eau paissent entre deux bains dans le fleuve.

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