Varanassi 4eme jour

Jour initialement prévue calme, nous ne descendons  sur les ghats qu’à 15h  pour la cérémonie du Ganga aarti, qui a lieu tous les jours de l’année. Cette cérémonie consiste  à honorer le Gange par des prières, des danses et des chants. Elle rassemble toujours beaucoup de monde.

Puis 21 heures c’est le grand départ pour Calcutta …………..sauf que, notre train est retardé  de 7 heures, nous pensions bien a un petit retard, mais là, c’en est trop. Lorsque nous sommes entrés dans la gare, ce sont des dizaines et des dizaines d’Indiens qui sont couchés sur des journaux, des cartons des nattes, et qui mangent ou dorment. Bien  évidemment cela nous surprend, mais quand on sait que presque tous les trains sont toujours en retard, on comprend mieux la situation. Nous nous étonnions  de voir les voyageurs toujours chargés de  baluchons de tissu attachés  à leurs bagages, là, nous avons eu l’occasion de mieux comprendre .Il fallait donc nous résigner à prendre notre mal en patience. Nous avons fait comme eux, c’est-à-dire cherché un petit coin sur le quai bondé  de monde et étalé la précieuse petite couverture que j’avais pris  soin d’emporter. Je l’ai étalée sur le sol, près d’énormes ballots de je ne sais pas quoi. Cette situation cocasse nous a fait rire un instant mais quand Alain est allé voir où en était la situation, nous étions beaucoup moins enthousiastes, le train était retardé encore de 2 heures ; ce qui nous  faisait partir à 6 heures du matin. La météo n’était pas trop défavorable mais, tout de même ! Le thermomètre devait approcher  10°. il n’y a pas de salle d’attente à la gare, et seulement un petit bistrot plein de Japonais, qui attendaient comme nous. Nous venions de passer notre première nuit, non pas sous les ponts mais sur un quai de gare

Une famille Indienne de 8 personnes est  arrivée autour de nous, et a étendu toutes leurs couvertures, et nous ont proposé de les partager, ce que j’ai particulièrement apprécié. Outre le fait de dormir sur un quai de gare nous avions le plaisir d’avoir juste au dessus de nos têtes, deux familles de 3 macaques, qui eux aussi s’installaient pour la nuit. Ils étaient précisément sur les poutrelles de l’auvent du quai.  Ils se disputaient les meilleures places eux aussi. Ma crainte fut de les voir sauter près de nous et nous chaparder quelque chose.

Le train est arrivé  à 7h 30 au lieu de 21h la veille.

Varanassi 3eme jour

Ce matin nous ne sommes pas partis très tôt de l’hôtel, le brouillard est toujours présent, et comme nous souhaitons faire un tour  de bateau, nous avions bien le temps.

Arrivés sur les ghats, vers 10 heures, il y avait déjà beaucoup d’animation, tous les saris, les draps, les serviettes des différents hôtels, les vêtements étaient en train de sécher sur les escaliers. Nous avons été très surpris de constater que le linge  était relativement propre bien qu’il ait été lavé dans l’eau du Gange couleur café au lait, si si c’est  vrai. Le linge est battu de multiples fois. Si vous avez un beau corsage  ou un beau vêtement à boutons à faire laver mieux s’abstenir, car les boutons sautent à chaque fois.

Bien entendu, toute cette animation se fait comme d’habitude autour des vaches, chiens, et chèvres. Hallucinant !!!!!!!!!!!!!!

Ceci dit cette forte population  sur les ghats est presque  reposante, car lorsque l’on retourne dans la rue, c’est absolument infernal. Il faut faire attention où l’on met les pieds, et en même temps veiller à ne pas se faire renverser par un véhicule, ici les trottoirs, ça n’existe pas.

Enfin, c’est avec un grand bonheur que nous avons retrouvé notre hôtel au calme, légèrement  éloigné du centre ville.

Varanassi 2eme jour

Dès 6H30 nous étions dans un rickshaw pour les Ghats de Vanarassi. Le brouillard est important, notre taxi driver est assez prudent, c’est très rare dans cette profession.

L’arrivée sur le 1er ghat nous a laissé sans voix.  Pourtant ……………… je me pince, c’est bien réel. De nombreux   pèlerins arrivent pour faire leur « puja » (sorte de prière, d’invocation silencieuse),  descendent les hautes marches, se déshabillent et plongent dans le Gange , dont la température doit avoisine les 8 °. Ils font de nombreuses ablutions, et sortent, c’est absolument inouï.

DCF 1.0Puis, nous continuons, notre  promenade et trouvons les lavandiers, qui lavent leurs saris, des draps ou je ne sais quels linge, ils sont les pieds dans l’eau torse nus et frappe le linge avec d’énormes bâtons sur des pierres prévues à cet effet.

Plus loin ce sont les « Sadhus » ( hommes sains pour les hindous)

Pendant ce temps des enfants  tentent de vendre quelques vielles cartes postales, ou s’ils n’ont rien à vendre, demandent quelques roupies pour manger.

Au ghats des crémations, les cérémonies ont déjà commencé, nous surprenons un chien, parmi tant d’autres en train de manger des restes humains. Nous n’avons pas encore pris notre petit déjeuner, mais, là à l’instant je n’ai pas faim du tout.

Lors de notre  déambulation, nous avons été interpellés par le couple de Français que  nous avions rencontré la veille dans un restaurant. Ils nous ont permis de nous déconnecter de  la réalité en nous proposants d’aller petit déjeuner avec eux dans un  petit  restaurant typique  de chez typique. Là, allongés sur des nattes nous avons pu échanger nos émotions, et nos différents parcours de routards.

Puis, ensemble nous avons décidé de prendre un  rickshaw pour aller à Sarnath, lieu ou le Bouddha a prêché son 1er discours.

La course en Rickshaw a duré  une demi-heure mais, ce fut une fois de plus l’occasion de penser que je ne reverrais jamais ma Touraine. Pour ceux qui connaissent les autos tamponneuses dans les fêtes foraines, eh bien c’est un peu la même chose. Vous prenez un rickshaw, des dizaines d’autres  devant et derrière, des voitures, des cyclo pousse, des tracteurs, des scooters, des chèvres , des vaches et des chiens, et bien évidemment des humains qui prennent  un risque  extrême  à essayer de traverser la rue. Vous mettez tout ça en mouvement et le tour est joué.  Chaque « pilote » roule le plus vite possible et tente d’éviter l’autre véhicule en freinant juste avant le clash. Ah, j’oubliais le bruit, chacun a le doigt en permanence sur le klaxon, ca vous donne le ton. Bref, il est impossible de parler à son voisin dans le richaw tant le bruit est important. Nous avons vu notre premier accident de la circulation cet après midi. Piéton contre scooter.