Goa

Nous voici à Goa, dans ce tout petit état mais ô combien connu du monde entier. . C’est en 1510 que les portugais investirent  la région afin de contrôler la route des épices. Il aura fallu 5 siècles d’occupation avant que les troupes indiennes entrent dans Goa pour mettre fin à cette occupation. C’est donc en  1961 que Goa redevint Indienne.

Goa  est très touristique, du nord au sud, pour son architecture  héritée des Portugais, les églises y sont extrêmement nombreuses, mais ce qui attire par-dessus tout les touristes ce sont ses plages paradisiaques.

Nous avons choisi de nous installer sur les plages du sud, car celles du nord sont plutôt destinées à ceux qui aiment la foule et la fête. Nous sommes donc à Palolem, logés dans une petite cabane dans une jolie cocoteraie, juste sur la plage.

La plage de Palolem compte de nombreuses huttes, sommaires, mais agréables.

La vie s’y déroule très tranquillement, je crois bien  que nous sommes les seuls Français à fréquenter cette  plage. Les Russes, les Scandinaves, et les Allemands y sont nombreux.

Nos journées sont épuisantes : petit déjeuner copieux à 8 heures, promenade sur d’autres plages, baignades, transats, déjeuner, transats, promenade dans le village, dîner, et  veillée sur la terrasse de notre cabane.

La température de l’eau doit être de  32° environ, et le sable de la plage tellement brûlant que l’on doit mettre les chaussures pour accéder dans l’eau.

Nous avons vécu ainsi pendant 3 jours, ce qui nous  valu de nous reposer de nos derniers voyages.

Nous partons maintenant pour Gokarna dans le Karnataka tout proche. Nous allons y visiter cette toute petite ville pour ses temples, son ambiance, et ses plages désertes.

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HAMPI

Après un assez bon voyage en bus couchettes, nous sommes arrivés à Hospet à 5 heures du matin. Les rues complètement noires, et on ne savait pas vraiment quoi faire puisque nous n’avions pas réservé d’hôtel. Si nous ne savions pas comment nous organiser, les chauffeurs de tuktuks, savaient, eux, qu’ils pourraient faire leur business en  attendant les clients au cul du bus. Nous avons donc utilisé les services de l’un d’eux et avons parcouru une petite quinzaine  de kilomètres avant d’arriver à Hampi où  nous y avons trouvé très facilement une Guest house. Le temps de faire  un tout petit brin de toilette et pris un bon petit déjeuner, nous étions déjà en route pour la visite des sites.

Nous avons commencé la matinée par une visite au bord de la rivière sacrée, et profité du bain de « Lakhsmi », cette éléphante sacrée, qui vient chaque jour de 8 heures à 9 heures, prendre son bain.

C’est un vrai plaisir que de la voir s’ébattre et barrir dans l’eau ; son cornac la brosse activement et on sent qu’elle prend un réel plaisir à ce moment de la journée. Puis quand elle a terminé sa longue toilette, elle repart au temple où elle bénit les pèlerins.

Nous avons pris un jeune conducteur de tuk tuk pour nous emmener visiter les différents sites. Muttu, nous avait été recommandé par une jeune Française rencontrée à Ooty.

Revenons à Hampi. Cette ville, était au 14ème siècle une cité de plus de 500 000 habitants, aujourd’hui c’est un village de 2500 habitants tout au plus. EN 1565, les  sultans  du Deccan (sud) pillèrent la ville et  obligèrent le roi à s’exiler, la ville tomba dans l’oubli et aujourd’hui nous profitons des restes de cette gigantesque métropole. Mais outre les monuments historiques, le site, grandiose, est situé sur des collines de blocs de granit qui ont explosés il y a des millions d’année. Les paysages y sont surréalistes. La vie est extrêmement calme à Hampi, et comme c’est une ville sacrée, la vie nocturne n’existe pas, il est absolument interdit de consommer de l’alcool, cigarettes, et drogues. Dans chaque chambre d’hôtel de la ville, un panneau rappelle les règles de vie à observer, et franchement on n’a pas envie d’enfreindre la loi, car la punition en cas de désobéissance est très lourde.

Si la ville est un havre de paix, sans voiture, ce qui est rare en Inde, aujourd’hui, nous avons assisté à la shivarathi, une fête religieuse (encore une) où des milliers  de pèlerins se sont rassemblés hors et dans le temple. Les marchands de couleurs, de noix de coco, bananes, etc … ont fait des affaires et les vaches se sont régalées   de bananes et de caresses.

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Mysore

Notre voyage  d’Ooty à Mysore s’est bien passé. Nous avions réservé nos billets pour un minibus  un peu plus confortable que les bus publics, mais surtout direct. Les paysages sont superbes, en quittant Ooty, nous sommes en plein dans les théiers et jusque dans la  vallée nous  profitons des  forêts d’eucalyptus et de tecks.  Les rizières de cette région sont quasiment sèches si bien que les paysans  ramassent la paille, les charrettes à bœufs sont très nombreuses sur la route, ce qui n’aide pas au trafic routier. Nous avons traversé le parc national de Mudumalai, où nous n‘avons pas vu beaucoup d’animaux sauvages si ce n’est  des singes, des daims et quelques éléphants sauvages et d’autres  domestiques qui étaient au travail dans la forêt.

Mysore est une énorme ville, mais elle est très aérée par de nombreux jardins. Cette ville  possède de nombreux beaux monuments mais le plus intéressant est le palais de Mysore, siège des anciens maharajas  Wodeyar. Le dernier  régna jusqu’à l’indépendance de l’Inde en 1947. L’ancien palais fut dévasté par les flammes en  1897, mais fut reconstruit et terminé en 1912. L’intérieur est un véritable bouquet de  verre coloré, de miroirs, et de peintures murales extraordinaires.

Chaque samedi et dimanche soir, le palais s’illumine de 97 000 mille ampoules, c’est absolument féérique.

Mysore, est intéressante également pour son marché « Dvaraja market » haut en couleur. On ne se lasse pas d’y passer du temps tant, les étals de fleurs sont beaux, des dizaines de marchands vendent des pétales de fleurs au kilo, les fleuristes confectionnent des guirlandes, des bouquets, des colliers, des rideaux de fleurs pour les mariages.

Les marchandes de Kumkum érigent des cônes de poudre de couleur, pour les bindis ou autre maquillage, ou teinture de tissu.

Les marchands de légumes ont de magnifiques étals, les épiciers, présentent leurs épices dans de belles petites vitrines, et les quincaillers vepndent des ustensiles de cuisine fabriqués très artisanalement.

Chamundi Hill : à 1062 mètres, se trouve le temple  de Sri Chamundeswari, dominé par  un énorme gopuram de 40 mètres de  hauteur. La vue doit y être bien belle, mais nous n’avons pas eu la chance d’en profiter car le ciel était brumeux.

Les environs de Mysore présentent également un intérêt. A 15 km, l’ancienne ville fortifiée Srirangapatnam connut des heures sanglantes pendant « l’occupation Britannique au 18ème siècle. On peut y visiter quelques restes de monuments, et notamment le magnifique palais d’été de Tipu Sultan. Il est tout en bois et chaque centimètre carré est peint de scènes  de vie de l’époque, dommage que les photos y soient interdites !

A 3 km de là, la réserve ornithologique,  de Ranganathittu, située sur l’une des îles de la rivière Cauvery, héberge une multitude de gros oiseaux : cigognes tricolores, hérons, spatules,  pélicans, cormorans, aigrettes, ibis et autres oiseaux dont je ne connais pas les noms ; c’est un vrai plaisir de les observer. Nous devions être en pleine période de nidification car de nombreux spécimens  cherchaient et trouvaient des longues brindilles pour fabriquer leur nid. Les couples semblaient se former dans des parades amoureuses. Le lieu héberge également des énormes chauves souris et des crocodiles. Les berges  de la rivière sont accessibles aux visiteurs et avons donc demandé au guide s’il était dangereux de s’approcher. Et comme de bien entendu il nous a répondu « no problem » car il y a suffisamment de poissons à manger avant que « Croco » ne s’attaque à l’homme. 56 bestioles ont tout de même été recensées dans le coin……..

Nous quitterons Mysore demain pour Bangalore, le centre de l’industrie des nouvelles technologies en plein essor en Inde. Cette  mégalopole s’agrandit tous les jours un peu plus. La pollution et le  surpeuplement y sont très importants, et la circulation y est paraît il démentielle. Nous n’y resterons que la journée, car le soir nous prendrons un bus de nuit pour Hampi.

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