Le Machu Picchu

Quand on est à Cusco, il est évident qu’on ne peut pas rater le Machu Picchu. Du coup nous nous adressons à une agence franco Péruvienne, tenue par Juan et Claire. www.trekkinca.com

Nous optons pour un circuit de deux jours / une  nuit, pour visiter la vallée sacrée, le Machu picchu et les salinas de Maras qui sont sur la route.

À une quinzaine de kilomètres à vol d’oiseau de Cusco, se trouve la Vallée sacrée. Elle se déroule au fil du fleuve Urubamba, qui relie les Andes à l’Amazonie et est située en majeure partie à moins de 3000 mètres d’altitude.  Au temps des Incas, son climat agréable et ses terres fertiles firent de la vallée de l’Urubamba le grenier de l’empire. Il s’agissait également d’un site stratégique de contrôle de l’entrée de la jungle.

La vallée représentait également un haut lieu religieux puisque les prêtres et astrologues incas y voyaient la projection terrestre de la voie lactée, la galaxie où l’on trouve les principales constellations incas : le lama, le condor, l’arbre… Il se dégage de cet endroit une énergie particulière, une étonnante alliance entre douceur de vivre et relief saisissant, entre un passé grandiose et imposant et un présent rural et coloré. Aujourd’hui la Vallée Sacrée est un incontournable d’un voyage au Pérou, en raison de ses nombreux sites incas, de ses paysages verdoyants, et de son statut de porte d’entrée à Aguas Calientes, le village au pied du Machu Picchu. En effet, impossible de visiter la célèbre forteresse sans traverser la belle Vallée Sacrée.

Chinchero

Perché à 3 772 mètres, on retiendra de ce petit village son église, construite pendant l’époque coloniale, dans laquelle on peut apprécier de belles peintures. Les dimanches a lieu une foire où commerçants et paysans échangent leurs produits, utilisant parfois le troc. On y trouve aussi des vestiges archéologiques importants, qui sont des restes de la construction de palais pour les élites incas.

Puis Moray

À 50 kilomètres de Cusco, le site inca de Moray  est connu pour ses amphithéâtres, formé par quatre terrasses ou andenes circulaires qui semblent disparaître à l’intérieur des hauts plateaux, à la façon d’un cratère artificiel. Ce lieu constituait probablement un centre de recherche agricole inca consacré à l’expérimentation de cultures dans les différents niveaux de hauteur de ses parcelles, arrosées au moyen d’un complexe système d’irrigation qui permettait la culture de plus de 250 espèces végétales. Chaque niveau de terrasse constitue un microclimat, obtenu grâce à la chaleur emmagasinée dans les murs en pierre.  On suppose que les cultures testées sur le site de Moray étaient ensuite reproduites dans tout l’Empire Inca.

Ensuite, Les Salines de Maras

À 40 kilomètres de Cusco, au détour d’un virage les Salines de Maras. Plus de 4000 puits en terrasse, irrigués par une source chaude naturelle, offrent une palette de teintes du blanc au brun. Un spectacle saisissant qui existait déjà avant les Incas. Les bassins de sel appartiennent à présent à 1000 familles de la région, organisées en coopérative. Le sel récolté, entre 160 et 200 tonnes chaque année, est exporté dans tout le pays.

La forteresse d’Ollantaytambo

Ollantaytambo se révèle être un village extraordinaire : outre la légende incroyable qui fait sa renommée, il est le seul village d’origine inca à avoir conservé son plan d’origine. Le pavage, les rigoles d’écoulement des eaux usées, le système de cours des maisons, rien n’a changé depuis l’époque inca.

Inachevés au moment de la conquête espagnole, le temple et la forteresse d’Ollantaytambo n’en sont pas moins impressionnants par la hauteur des terrasses et par cette paroi de blocs de quelques six mètres de haut… provenant d’une carrière de l’autre côté de la vallée !

Le petit village est également un incontournable d’un voyage au Pérou, puisque c’est là que se trouve la station de train reliant la Vallée Sacrée au village d’Aguas Calientes, porte d’entrée du Machu Picchu.

C’est ici en fin de  soirée  que nous prenons le train pour Agua Calientes.

En raison de la Covid 19, le protocole sanitaire est très strict. Nous devons montrer nos pass sanitaires, acheter des visières en plastique, porter soit deux masques ou un masque chirurgical.

Toutes ces formalités remplies nous montons dans le train, très confortable. Il faut environ deux petites heures pour accéder à Agau Calientes, Le paysage est fantastique, très rapidement on s’aperçoit du changement de végétation, nous entrons dans un univers  équatorial avec une végétation exubérante. L’altitude baisse.

Arrivés à Aguas Calientes, nous prenons possession de nos chambres.

Notre groupe  de quatre personnes, un vrai bonheur ; nous deux, Thierry et sa fille Marion.

Le lendemain se joindra Antoine un jeune Français en Baroud au Pérou.

Juan, notre guide est très érudit, il nous apprendra tellement  de choses sur l’empire Inca, qu’au retour nous nous sommes replongés dans cette culture, pour approfondir nos connaissances.

Voilà, la nuit a été très bonne, nous ne sommes  qu’à 2410 mètres, et du coup aucun symptômes liés à l’altitude.

Dès 6 h20 nous étions au petit déjeuner et à 6h 30 nous prenions le bus.

Mais, Humm, il pleut, et nous sortons les capes de pluie. Nous espérons que la haut au Machu Picchu , il fera beau …. Ce qui n’est pas gagné.

On prend le bus, et trente minutes  plus tard, après avoir fais des lacets et des lacets nous arrivons au Machu Picchu.

Evidemment l’émotion est là, sauf qu’on ne voit rien, mais rien du tout, SNIFFF.

Juan nous dit que nous avons tout notre temps, alors on attend, et…soudain voilà la montagne qui se découvre et les ruines qui apparaissent. En fait ce ne sont pas vraiment des ruines, puisque 75% des constructions  sont d’origine, soit depuis le 12 ème siècle.

Nous ferons 5 heures de visite, donc nous ne pouvons  pas vous donner toutes les explications concernant ce site extraordinaire. Pour les curieux de cette culture, se référer à Internet qui regorge de documents J J

lMachu Picchu n’est pas seulement une merveille, c’est aussi un paradis de biodiversité unique. Il est  situé dans la province d’Urubamba, à l’entrée de l’Amazonie. Son climat est donc sub équatorial, d’où une pluviométrie importante et une végétation exubérante. le Sanctuaire historique de Machu Picchu est l’une des 7 merveilles du monde moderne..

Les Incas s’étaient  établis ici en raison de cette biodiversité et la possibilité de cultiver toute l’année.

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Cusco

Nous quittons Puno, et comme d’habitude nous prenons un bon bus touristique avec guide pour Cusco.

La route sera longue, mais voyager dans les Andes est un plaisir.

Notre premier arrêt est à Pukara où nous visiterons le musée qui présente la civilisation Pukara. La renommée de ce village vient des petits taureaux que l’on place sur le toit de sa maison  pour attirer la fortune sur son foyer. On va en rapporter deux.

Puis la route continue, avec ses paysages toujours aussi beaux, nous nous arrêtons au point le plus haut de ce voyage, à  4335 mètres pour admirer le panorama.

Ensuite nous ferons une halte à Raqchi, un immense site Inca, entouré d’une muraille de pierres de lave. Ce village a toujours été un centre de fabrication de céramique

Et le dernier arrêt sera à Andahuaylillas (très facile à prononcer, n’est ce pas ?). Il s’agit d’un petit village, mais très connu pour son église comparée à la chapelle Sixtine du Vatican. L’église Saint Pierre-Apôtre, fut fondée par les jésuites en 1580. C’est une merveille d’art populaire du Pérou. Hélas les photos sont interdites à l’intérieur.

Enfin, après 9  heures de route nous arrivons à Cusco.

Très rapidement, nous prenons un taxi pour nous acheminer dans notre location, ou nous resterons une semaine.

Cusco  serait la plus belle ville du pays, ce que nous pensons aussi.

Elle est  située à 3399 mètres d’altitude,  ancienne capitale  de l’empire Inca. Cusco est la ville à ne pas manquer au Pérou.

Le premier jour nous nous baladons, mais nous prévoyons plus de temps pour découvrir la ville .Nous visitons la plaza de armas, magnifique avec sa belle fontaine centrale, son imposante cathédrale flanquée de deux églises latérales, son énorme église de la compagnie de Jésus, ses très belles arcades et ses maisons aux balcons en bois sculpté. Les rues adjacentes sont  également très intéressantes. Nous savons déjà que Cusco mérite un arrêt de plusieurs jours.

Nous avons visité la cathédrale et l’église de la compagnie de Jésus, mais les photos sont interdites, dommage. L’intérieur de ses deux édifices  regorgent d’or et d’argent.

Le deuxième jour nous partons en colectivo visiter Pisac, et ses ruines, dont certaines sont encore en bon état. De nombreuses terrasses permettent de découvrir la région. Le village est très mignon et son marche, adorable.

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Puno

Il est 13 heures quand nous quittons la petite ville de Chivay, où nous avons passé un super séjour.

Nous sommes 6 personnes à prendre le minibus, autant dire que nous avons de la place. Nous avons un guide avec nous, ce qui est très agréable. Il est prévu de faire des pauses sur des sites intéressants.

Au début de la route, évidemment ça grimpe tout de suite, on enchaine les petits cols jusqu’à ce qu’on atteigne 4000 mètres, et la pluie qui commence à tomber. Le chauffeur est très prudent et se doute que la route est glissante. Nous sommes rassurés.

Nous voyons beaucoup de vigognes qui gambadent dans la pampa, les alpagas sont nombreux également, mais les lamas sont rares.

Après deux heures de route nous nous arrêtons à un point de vue magnifique, mais nous sommes dans les  nuages et nous ne voyons rien. On reprend la route, puis on s’arrête où nous avions déjà fait une halte lors de notre voyage d’Arequipa à Chivay.

Et aujourd’hui il fait un vent à « écorner les bœufs »  le froid est pénétrant, nous ne nous attarderons pas trop.

Puis la route continue, les camions sont nombreux ainsi que les minibus, en revanche peu de voitures particulières.

Nous faisons une troisième pause à 4400 mètres et là  aussi il fait très froid, mais le ciel  est dégagé et nous pouvons admirer ce paysage andin extraordinaire

Après 7 heures de route pour faire 300 kilomètres, nous arrivons à Puno sous une pluie battante. Le minibus nous dépose tout près de notre hôtel heureusement.

L’hôtel est très bien, placé à deux pas de la plaza de armas. Nous déposons nos affaires comme d’habitude et allons dîner dans la rue piétonne, près de la place. Puno est situé au bord du lac Titicaca, mais n’a rien d’intéressant. Notre objectif est la visite du lac et de ses environs.

Le premier jour, nous décidons d’aller sur la péninsule de Capachica, visiter le village de LLachon. On prend un colectivo (taxi collectif) assez tôt le matin et nous voilà partis pour une heure trente de route, sauf qu’à 40 kilomètres de Puno, on aperçoit des voitures et des minibus arrêtés près d’un pont. La route était coupée car deux rivières parallèles débordaient et provoquaient une super inondation. Pas question de passer selon la police. On descend donc du Colectivo et observons ce qui se passe. Les gens voulaient quand même passer et du coup ils quittaient leurs chaussures et passaient avec tout leur barda sur le dos sous le nez des flics complètement indifférents. Du coup notre programme était foutu. On revient donc à Puno et allons au port afin de voir ce que nous pourrions faire. Le gars de l’agence nous propose  d’aller à Sillustani. Il s’agit d’un site  où se trouvent des tombes pré inca et Inca. En même temps nous réservons notre bateau pour le lendemain car nous allons sur les Iles Uros, Taquile et Amantani  où nous dormirons dans une famille.

Et comme ça n’était pas notre bonne journée, nous avons eu une panne de bus et du attendre un bus de remplacement. Ensuite nous avons eu un orage d’enfer, et évidemment la visite a été plus ou moins écourtée.

Sillustani est donc un site funéraire incroyable, constitué de tombes en forme de tour appelées « Chullpa ». Elles ont été bâties  au 15 éme siècle, et  sont encore nombreuses en bon état, certaines contiennent encore les squelettes de hauts dignitaires Inca.

Au retour, nous nous arrêtons dans une toute petite ferme très jolie, ou le propriétaire nous expliquera ce qu’il cultive, notamment le quinoa, qui est l’une des bases de la cuisine Péruvienne ainsi que la pomme de terre. Plus de 3000 espèces sont répertoriées au Pérou. La femme du propriétaire tisse la laine de mouton et d’alpaga.  

Le lac Titicaca, est le plus grand lac d’altitude navigable du monde. Il mesure 190 kilomètres sur 80 kilomètres. Il est traversé par la frontière entre  la Bolivie et le Pérou. 25 rivières se jettent dedans.  41 Iles, dont quelques unes habitées.

Nous choisirons d’en visiter deux. Amantani et Taquile

Du coup, Par Tout Pérou, on réserve une nuit dans une famille. Nous irons chez Ivan et Flavia.

Nous partons donc  avec un guide et, hélas nous ne couperons pas aux iles Uros. Mais que sont les Uros ?

Les Uros sont des iles flottantes sur le Titicaca, autrefois habitées par les Uros. Ce peuple, pour échapper aux Colla et aux Incas ont dû se replier sur le lac et  construire ces îles composées de roseaux (le totora) qui poussent au bord du lac. Aujourd’hui l’ethnie des Uros n’existe plus, ce sont des Aymeras riverains du lac qui entretiennent cette culture.

En fait le bateau nous arrête sur une île et on nous raconte leur histoire, les femmes et les enfants  vendent leurs travaux d’artisanat. Le soir presque tout le monde quitte les Uros et rentrent dans leurs maison sur la rive  du lac ou dans la montagne.

On quitte l’île après en avoir fait le tour et nous dirigeons vers l’ile d’Amantani que nous atteindrons en 2 heures environ.

Nous sommes accueillis par Ivan et Kesly sa fille de 7 ans. Ils nous emmènent vers leur maison, mais ce que nous ne savions pas, c’est qu’ils habitent sur les hauteurs de l’île et que ça grimpe beaucoup.

Nous prenons possession de notre chambre très rustique, puis Ivan nous invite à déjeuner.

Flavia son épouse nous accueille chaleureusement. Elle nous sert une très bonne soupe au quinoa, (les péruviens en consomment beaucoup), puis un très bon plat de truite du lac, Ivan nous dit que les truites mesurent environ 80 cm à un 1m de longueur, et que le lac est très poissonneux. Nous avons des pommes de terre, carottes et haricots verre en légumes.

Puis Flavia  et Kelsy  nous ont accompagnés pour la découverte du village. Mais là encore ce fut assez difficile pour nous, nous avons capitulé au bout d’une demi heure tant la pente est raide. Elle a  bien compris notre problème en souriant et nous avons fait demi-tour.

Sur cette île vivent 10 communautés quechua. Nombreux ceux qui ne parlent pas espagnol, par exemple la maman de Flavia. Il n’y a pas de voiture bien sûr, ni chien, ce que les habitants sont fiers de dire.

La plaza de armas est toute mignonne avec son église au clocher déporté, sa petite mairie. Un centre de soins est ouvert de temps en temps,  une école primaire et un terrain de sport.

 Après un bon repos sur la terrasse de notre chambre nous avons entrepris de refaire une balade dans le village. Les gens vivent  tous quasiment en autarcie de la pêche de la culture de légumes et fruits, et de l’élevage de cochons, moutons et poules.

Pour le diner à 19 heures nous avons eu encore de la soupe au quinoa et légumes variés, et une omelette. A  19h30 nous étions couchés. Quatre couvertes en laine de mouton et alpaga, car pas de chauffage  au Pérou, et encore moins sur Amantani. Françoise avait emporté sa bouillote, Ivan lui a préparé avec de l’eau bien chaude.

Réveil à 6 heures, oui la nuit fut longue. Petit déjeuner à 6h30 pour un embarquement au port à 7h30.

Nous garderont un très bon souvenir de cette expérience.

Nous nous arrêtons ensuite sur l’île de Taquile.

Très sympa, le guide nous dit que nous allons faire le tour de l’île, OK, ça marche sauf que……. Le début est très raide, Françoise s’inquiète pour ses genoux, mais ouf ! Le guide nous rassure en disant que c’est le seul point critique de la balade.

En fin presque, nous marchons sur un chemin de pierre qui grimpe toujours un peu, Il est beau, réalisé en 2004. De là on peut admirer le lac à 360 °, c’est vraiment très chouette, et en plus le soleil  brille, l’eau du lac est d’un bleu pur.

Puis doucement, nous arrivons sur la plaza de armas, très mignonne où dansent un groupe folklorique. Le soleil brille et à 4000 mètres il est très violent ; nous nous installons pour boire un café. Taquile est inscrit au patrimoine de l’UNESCO pour ses tissages, nous en profitons pour visiter l’atelier.

Puis une heure et demie plus tard nous entamons la descente vers le port. Et comme nous avons beaucoup monté au départ il faut bien redescendre, et ce ne sont pas moins de 500 marches qui nous attendent. Oui, oui, c’est bien ça 500 marches.

Nous avons pris notre temps, et enfin nous avons atteint le port avec grand plaisir. Retour à Puno, un peu claqués quand même.

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