Malenge ou la Belle gaie

dscn5626-largeOn le savait !!!!!!!!!! Le paradis est encore ici. Notre guest house est très bien placée, d’un côté on a un magnifique lagon turquoise, de l’autre la mer bleue ou verte ou marine, c’est selon les heures du jour, et au pied d’une belle colline boisée.fscn5593-large

Nous ne sommes que 4 touristes. 2 français et nous mêmes. Nous sommes encore en pension complète. Les repas sont  super bons, préparés par une mamie. Nous mangeons du poisson et du riz à chaque repas, cuit au barbecue,  du liseron d’eau, ça ressemble un peu aux épinards, du chou, des tomates, des aubergines, bref, c’est bon. Le poisson est forcément frais car il n’y a pas de frigo ici,  aujourd’hui c’est du barracuda, excellent!!!!!!!!

Ce matin  nous sommes allés faire du snorkeling sur le Reef N° 5. 5 récifs coraliens sont à découvrir.   Il faut une bonne heure de bateau pour rejoindre ce bel endroit en pleine mer. Nous plongeons sur des coraux magnifiques, la faune  y est encore nombreuse. Alain a vu un petit requin de corail et Françoise un magnifique poisson tout rond. Le corail repousse, on peut constater de jeunes pousses au bout des longs tuyaux de corail  qui semblait mort. Il a été détruit pendant plusieurs années par la pêche à la dynamite. Le gouvernement  l’a interdite mais certains Bajaus la pratique encore, en toute illégalité.

L’après midi, nous avons beaucoup échangé avec Michelle, la Française. Puis vers 16 heures nous avons décidé  d’aller vers le petit village d’à côté en passant dans la jungle. Tout allait bien quand on s’est aperçu que le sentier devenait de plus en plus  difficile alors nous avons rebroussé chemin et sommes repassés par la mer qui était à marée basse.

Belle balade quand même, demain matin  nous retournerons au village en pirogue à rames, nous ne voulons pas capituler  devant la difficulté. Ce sera certainement plus facile.

Les soirées se suivent et se ressemblent, le repas est à 19 heures, nous discutons beaucoup avec Michelle, c’est vers 20H30 que l’on rejoint notre bungalow. Nous vivons une véritable retraite, le bonheur quoi !!!

Ce matin, Le gentil petit Pan de 15 ans et employé de la guest house nous emmène au village. Nous montons dans sa toute petite pirogue taillée dans un seul  tronc d’arbre, Exotique mais vraiment peu stable.

Le village est  à  trente minutes de là. Nous sommes ébahis devant tant de beauté. Les habitants sont certes pauvres ; mais vivent heureux ici, leurs maisons sont colorées ; les enfants très joyeux. Nous avons rendu  une petite visite à l’école où nous avons été très chaleureusement accueillis par les 5 instituteurs pour 99 élèves précisément. Nous avons donné nos quelques fournitures scolaires, toujours utiles.

L’institutrice nous a demandé de remplir le registre des visites et a vu que Françoise était infirmière. Sitôt elle est allée chercher une petite fille, semblant très fatiguée. Elle a montré son poignet, siège  d’un énorme abcès. Bien entendu, le médecin, n’existe pas ici et les médicaments encore moins. Nous avons donc conclu un rendez vous pour l’après midi dans le village Bajau de la gamine afin que nous déposions   antiseptiques  et pansements.

Pan nous emmènera donc à 16 heures.

Voilà l’activité de la matinée, repas, sieste, lecture, baignade dans  le lagon,  l’extrême grand calme devant  la carte postale !!!!!!,

La visite au village Bajau est très sympa, comme convenu nous allons  dans la famille de la petite fille malade. Françoise fait un petit pansement et donne quelques médicaments. Les  gens sont  accueillants et les enfants  toujours très joyeux, chantent, ils veulent tous être photographiés.

img_2411-largeCe village sur pilotis est surprenant car « la rue principale » est  une passerelle de bric et de broc. Nous sommes très vigilants en marchant sur les planches très espacées, alors  que les enfants courent comme des lapins. Le risque de tomber à l’eau est important mais ces enfants là savent nager très très jeunes. Les pères emmènent les nourrissons de trois  jours plonger avec eux !!!!!!!

Les Bajaux ne mangent qu’une fois par jour, que du  poisson, riz et légumes verts, jamais de viande. Selon eux, la viande terrestre est impure.

Encore une belle journée qui s’annonce, nous qui pensions avoir beaucoup de pluie, eh bien nous nous étions trompés.

La baignade, la balade sur cette plage au sable blanc, qu’on croirait de la poudre, lecture, baignade, échanges sur nos différents voyages avec les autres touristes. Les journées passent au gré de nos envies.

Ce matin nous avons pris la petite pirogue pour aller au  village Bajau avec pour objectif d’emprunter  la passerelle « bringbalante »  que  foulent chaque jour les enfants du village pour aller à l’école.  Au bout de 50 mètres Françoise a renoncé car   la peur   de tomber à l’eau  l’a emporté sur le désir de découvrir  ce fragile édifice. La semaine dernière  une planche s’est cassée sous le poids d’un touriste autrichien (OK, il paraît qu’il n’était pas léger, mais enfin !!!) il est tombé de 3 mètres  à la mer se blessant à la jambe. Résultat, une brèche de  plusieurs mètres interrompant la continuité de la passerelle. Les enfants devaient descendre dans un bateau, puis aller jusqu’à la prochaine travée pour reprendre le parcours.

Depuis les hommes du village ont réparé  la passerelle, et on peut  faire la traversée, mais en faisant très attention.

Nous sommes très bien ici, nous devions visiter une autre île, mais tout compte fait nous resterons la semaine  ici, tant nous nous plaisons. Le personnel est à nos soins, notre bungalow, sommaire mais très agréable à  50 mètres de la plage et 30 mètres du lagon. Nous avons la visite très régulière de la très  jeune chienne et de ses 6 petits, c’est amusant.

Nous avons demandé à Pan, de nous emmener pêcher. En fait, nous n’avions pas bien compris ce qu’il allait faire. Pan est Bajau et depuis tout petit il nage comme un poisson. Il a pris la grosse pirogue à moteur et nous a emmenés dans le lagon. Il a « chaussé » un masque, pris une espèce de grosse bobine chargée de fil à pêche, un petit hameçon, un  peu de poisson mort pour appât et hop, il plonge. Résultats nous étions les spectateurs de Pan. Il nous a remonté 3 jolis poissons colorés, qu’il remettait aussitôt à l’eau. Bon, ce n’est pas forcément ce que nous souhaitions, mais nous avons bien ri, et Pan était heureux.

Même sur cette île du bout du monde, l’activité va bon train. Depuis 2 jours la Guest house est pleine. Actuellement, une équipe de la télévision Anglaise est ici, de toute façon elle ne pourrait pas être ailleurs car c’est la seule  guest house de l’île. Ils sont  là pour un documentaire  type Thalassa.

En 2008, un français  Patrick Blanche a écrit un livre  sur les gitans de la mer, et avait choisi cette guest house  pour y loger. ( www.ibispress.com).

Aujourd’hui c’est encore une grosse journée qui s’annonce………………..

Nous vivons au rythme du soleil, si bien qu’à 6 heures Françoise est  sur la terrasse de notre bungalow, il fait très bon. A  6h30 les premiers petits enfants courent sur la  passerelle pour aller à l’école, les petits crabes de terre mettent la pince dehors ; la petite chienne allaite ses chiots. A  7 heures c’est le petit déjeuner…………Un  Bajau apporte  un énorme poisson que nous dégusterons certainement  au déjeuner.

Puis baignade. Ce matin nous prenons la petite  pirogue pour aller au bout de la passerelle, mais de l’autre côté du village  Bajau. 5 enfants d’une même  famille nous appellent, nous dessinons dans le sable, et les petits recopient nos dessins, ça les amusent et nous également. Ils comptent en anglais jusqu’à 10 et sont heureux de nous le faire savoir.

Sur la passerelle, une dame a mis  des poissons  perroquet à sécher, il fait chaud et les mouches y déposent de beaux  petits œufs, hum !!!!!!!!!!!! Que  des protéines.

Après la sieste et la séance de lecture, Mouir, un garçon de  la Guest house, nous emmène faire un petit trek dans la jungle. Hélas nous ne verrons pas d’animaux et pourtant nous aurions pu observer   des macaques, des  calaos et autres oiseaux.

En revanche  nous avons entendu le bruit strident des nombreux insectes vivants ici, c’est assez impressionnant.

Nous avons eu un bel orage accompagné d’une très grosse pluie d’ une demi-heure .

Et voilà, dure journée n’est ce pas ?

Ce matin, nouvel événement, Françoise, étant une lève tôt, il est 6 heures quand Rudy, le propriétaire de la guest house aidé de Pan , transportent une grosse cage vers la plage. A l’intérieur, un magnifique  aigle blanc et gris. Il s’est blessé hier, et Rudy  le soigne afin qu’il puisse repartir. Il sort l’aigle de la cage et le pose sur une  branche d’arbre. Lui donne un poisson que la bête s’empresse de prendre dans ses serres et déguster. L’aigle restera toute la matinée devant notre bungalow, tentant de s’envoler mais en vain.

Comme tous les jours, baignade, promenade, snorkeling, et  petit tour au marché de Malenge. Sympa, vraiment sympa ce petit marché.  Nouir nous a emmenés, ainsi que les 5 autres touristes de la guest house. Il nous faut un  bon quart d’heure pour arriver au village. Nous avons vu des dauphins lors de ce court voyage.

Le marché est installé sous  une halle, les commerçants  vendent  essentiellement des  objets usuels. Couteaux, machettes et ustensiles de cuisine faits maison. Une petite productrice d’épices : poivre, noix de muscade, curry, chili, poivre, arachides. Les quelque touristes  l’ont dévalisée rapidement, et pour cause ? Les épices ici  sont bio!!!!!!! et bonnes. Un marchand de médicaments propose des antibiotiques, des anti inflammatoires, des antalgiques enfin  pas mal de produits de la pharmacopée. Nous ne saurons pas si ces médicaments sont faux ou vrais !!!

Les petites filles  ont confectionné des gâteaux et les vendent, cette ambiance est absolument délicieuse.

Il est 4 heures ce matin quand Nouir nous réveille, il fait nuit bien sûr et pas d’électricité. C’est le grand départ pour   Ampana. Nous prenons notre petit déjeuner à la lueur d’une petite lampe et de nos bonnes lampes frontales, Exotique !

Puis nous grimpons dans la grande pirogue, direction le village de Malengé. Toujours dans le noir, sous la voûte céleste où des millions de petites étoiles scintillent, c’est magique. Le petit Pan est à l’avant de la pirogue et signale notre présence à l’aide d’une torche !!!!!!Ah il faut avoir confiance !!

Les Bajaus sont déjà dans leur minuscule pirogue à la pêche.

Nouir  et Pan nous accompagnerons jusqu’au départ du bateau, le Puspita Sari.

C’est vraiment très dur de quitter cette région et ces 2 garçons qui nous ont tellement apporté pendant ces sept jours, Françoise en verse même quelques larmes d’émotion.

Nous garderons un souvenir impérissable de ce séjour dans les Togians et ne saurions que recommande cette destination, même si elle n’est pas facile à réaliser, quelle récompense quand on y est !!

Nos 8 heures de bateau se passent bien, il fait très chaud, la mer est  extraordinairement calme pour cette saison. Les poissons volants nous accompagnent, et  nous avons profité d’une énorme bande  de dauphins pour nous divertir. Nous sommes toujours restés  sur le pont avant pendant que tous les locaux dormaient dans leurs immondes cabines.

L’arrivée à Ampana est drôle car en 10 jours nous avions réussi  à oublier le bruit de la ville, les motos, voitures et Internet.

Ceci dit, à peine arrivés à l’hôtel nous nous sommes jetés sur les ordis , pour lire nos mails et mettre en ligne nos petits billets écrits là bas à Kadidiri et Malenge.

Soirée calme. Demain nous partons pour Luwuk en voiture, nous y restons une nuit ;puis nous prendrons un avion de la compagnie Lion air pour Denpassar à Bali.

Eh oui nous avons commencé  le dur chemin du retour.

2 nuits  à Bali et fini l’Indonésie. Snif ……….

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