ANTIGUA

Il est 6 h30 et nous sommes déjà au terminal des bus pour partir vers Antigua.

A 10h15 nous étions à Guatemala Ciudad, (la capitale) mais, nous n’y avons pas séjourné, d’une part cette capitale est moche, mais elle est dangereuse. Seuls quelques beaux musées sont à visiter mais, nous en ferons l’impasse.

P1020932 (Large)Nous prenons donc un taxi pour nous conduire à un autre terminal des bus. Eh oui, tous les bus ne sont pas réunis au même endroit !

Et à 13 heures nous étions à Antigua, sans avoir réservé d’hôtel, mais là ? « fastoche », nous avions relevé quelques adresses par ci par là, et sommes partis à la recherche d’un logement. Le premier fut le bon. Nous sommes donc dans une petite posada (petite auberge) ancienne. La posada Landivar Antigua.

Antigua est LA ville culturelle par excellence du Guatemala, et certainement la plus belle. Elle est inscrite par l’UNESCO au patrimoine mondial depuis 1979.

P1020919 (Large)P1020938 (Large)Perchée à 1500 mètres d’altitude,  elle a un charme fou, ses ruines provoquées par les différents séismes au milieu de la ville sont émouvantes, ses rues aux pavés mal ajustés, bordées de vénérables demeures multicolores aux patios fleuris en font un lieu de villégiature très agréable.

Elle est dominée par les volcans Agua, Fuego, Acatenango. Ils sont toujours en activité, et font d’Antigua un merveilleux paysage.

Elle est un grand centre linguistique qui attire des étudiants du monde entier, pour apprendre ou perfectionner leur espagnol. Nous ferions bien de séjourner ici pendant un an………… car notre espagnol est nul.

Les Espagnols fondèrent Santiago de Los Caballerros en 1543, aujourd’hui Antigua, la ville devient quelques années plus tard, le siège de la capitainerie générale. Tout au long du XVII ème et du 18 XVIII ème siècle elle sera au centre de la vie économique, politique et religieuse d’Amérique centrale. Les innombrables ruines de couvents et d’églises sont là pour témoigner de cette grandeur passée.

Puis le sort s’acharne contre elle,

En 1717 un tremblement de terre ravage une bonne partie de la ville qui est reconstruite et en 1773 un autre séisme lui sera fatal. La couronne d’Espagne décide donc de transférer le siège à Ciudad Guatemala. Santiago devient donc Antigua (ancienne capitale) figée dans son passé colonial.

Malgré une secousse tellurique en 1976, et l’éruption du volcan Pacaya en 2010, la vieille dame conserve de très beaux restes.

Nous aimons beaucoup cette ville, nous y consacrons 3 jours. Se promener dans les rues, le nez au vent est un régal.

Nous y avons visité le musée des tissus, les vêtements des différentes ethnies sont très bien mis en valeur. Selon les ethnies se sont soient les femmes ou soient les hommes qui les tissent. Par exemple, une femme de San Antonio mettra 7 mois pour tisser un Huipil (la blouse) qu’elle porte. Les motifs et les couleurs de chaque tissage ont une symbolique.

P1020955 (Large)Le cimetière est également un lieu de promenade agréable, planté de très beaux arbres, les tombeaux sont d’une blancheur immaculées et couverts de fleurs. On y retrouve tous les styles, Baroque, néo grec, etc…

 

Le seul édifice jamais écroulé lors d’un tremblement de terre est l’hôtel de ville, de son balcon, on peut admirer le volcan Agua.

P1030020 (Large)Le Parque central, comme dans toute ville Guatémaltèque, est le lieu de rencontre des habitants, de nombreux indigènes (attention, ici, on ne parle pas d’Indiens, ce mot est pour eux péjoratif, ils se revendiquent Indigenas ou s’ils ne le sont pas ce sont des Ladinas c’est-à-dire les amérindiens Guatémaltèques. Ils vendent leurs productions, tissus, huipiles, tocoyales (rubans tissés que les femmes utilisent pour tresser leurs nattes.

Les indigènes représentent 60 % de la population dans le pays..

Nous ne voulions par quitter Santiago sans grimper au volcan Pacaya, situé à quelques kilomètres de la ville.

Pourquoi le Pacaya ??? Eh ben parce qu’il est le moins difficile à gravir, Tient !!!!!!!!!!! On vieillit

 

Le Pacaya

Le volcan pacaya , certainement le plus célèbre du Guatemala culmine à 2500 mètres, est situé à une heure en voiture d’Antigua. Il est en activité depuis plusieurs années.

Nous avons décidé de le gravir, et avons réservé cette randonnée dans une agence, pour le lendemain.

Nous partons donc à 14 heures en shuttle (minibus) avec 9 autres (jeunes touristes) si si ça a son importance de le signaler, c’est pour la suite……….

A 15 heures nous arrivons à la base du cône du volcan. Un guide nous prend en charge.

De nombreux enfants tentent de nous louer des bâtons de marche, Françoise se laisse séduire et en prend un. Par ailleurs, on nous propose également des chevaux pour grimper là haut, nous déclinons l’offre, estimant qu’on peut le faire à pied.

Et hop, on enfourche le pas du guide et on commence à grimper. Dans un premier temps, c’est un chemin de pierre assez facile mais pentu, mais après un quart d’heure de marche, ça se corse, nous marchons dans le sable noir volcanique, et ça grimpe de plus en plus. Les jeunes, nous doublent très rapidement et là, on se sent « largué ».

Bref, on monte, on monte et on monte encore quand le chemin de sable devient un chemin de cendres volcaniques, on s’enfonce, la poussière vole partout, ça devient difficile, et nous nous rappelons l’ascension du Kawah Ijien , en Indonésie !!)

Cela fait bien 30 minutes que nous grimpons, quand le guide décide de faire une pause réparatrice.OUF !! Ça fait du bien.

Il tente de nous rassurer en disant que maintenant ce serait plat. Le menteur !!!!!!!!!!!

P1030033 (Large)Certes c’est peut être un peu plus plat pendant 100 mètres, quand on entame la marche dans les débris de lave, qui usent les semelles des chaussures. Puis, enfin la récompense. Nous découvrons le volcan, nous sommes à la base du cratère, mais nous n’aurons pas la chance de le voir cracher la lave bien rouge, nous progressons et le sol est chaud, bien chaud même à certains endroits. Les guides offrent des chamalows piqués au bout d’une baguette de bois, et on les fait fondre dans les trous formés par la lave. Tout ça pour le fun !!

Il est 17 heures, le vent est glacial, heureusement que nous avions prévu des vêtements chauds.

Après cette séquence émotion, il a fallu dans un premier temps, remonter du cratère, puis redescendre jusqu’à la base.

Exténués par cette randonnée, mais contents d’avoir pu le faire.

Photos

4 Responses

  1. Merci de cette ballade dans Antigua, des couleur si vives qui nous manquent bien aujourd’hui (tout est gris chez nous….)
    Bonne continuation et grosses bises

  2. Super les commentaires on en connais plus sur le pays , qui est haut en couleurs et en architectures, merci

  3. Bravo ! vous êtes des « héros » d’avoir fait l’ascension du volcan Pacaya malgré les difficultés rencontrées !
    La persévérance paye !
    Je suis toujours admirative de leurs étales (nourriture ,artisanats ,fruits …) hauts en couleurs , on en prend plein les yeux .
    Merci pour toutes ces beautés .

  4. Bravo ! vous êtes de vrais sportifs et c’est très courageux même si , effectivement c’est une expérience unique.