Bundi

Bundi 85 000 habitants

Après  4 heures  de route  nous arrivons à Bundi. Les paysages traversés  sont semi désertiques, et cependant une forte population vit dans ces contrées. Quelques  vaches, buffles chèvres  paissent dans des champs  sans  herbe, on se demande bien  ce qu’ils peuvent manger. Tout le  long de la route nous doublons des colonies de femmes chargées d’énormes fagots de bois qu’elles sont allées chercher pour alimenter le feu pour la cuisine

Quelques kilomètres avant Bundi, les cultures sont plus importantes et surtout nous y voyons plus de verdure. Bundi est une ville très agréable, car peu peuplée.

Son palais  est absolument magnifique, dommage que les singes, très respectés ici, fassent leurs besoins un peu partout. Le fort est situé sur une colline  que nous avons gravi, assez tôt le matin, car dès l’après midi, il fait  trop chaud.

A Bundi , au 17ème siècle , une Maharani a fait creuser des puits un peu partout   dans et autour de la  ville , mais ce qui les différent d’autres puits, c’est , que ce sont de véritables chef d’œuvre  architecturaux. L’un d’eux, fait 46mètres de profondeur.

Les gens ici sont très sympathiques, tous les enfants veulent se faire prendre en photo, et nous lancent des Hello, hello, « do you come from ?». Alors tout gentiment on leur dit que nous sommes Français, bien qu’ils n’aient aucune notion  de l’Europe. Puis c’est What’s your name ? Et nous de dire, un coup Marie, un coup Anne, et tout le monde est content. Je ne leur dit jamais que je m’appelle Françoise, car ils n’arrivent pas à prononcer.

Nous avons rencontré un jeune couple de Niçois, fort sympathiques (coucou Cécile et Benjamin), qui nous ont gentiment offert un Masala tea, dans  un bistrot de rue. C’était la première que nous testions le bistrot de rue, mais ma foi, cela a été très sympa. Bon d’accord il ne fallait pas regarder comment étaient lavés les verres, en tous cas nous n’avons pas été malades et le thé était très très bon, on en a même bu deux.

Idem, pour le resto, nous avons été « racolé » dans la rue  par une adorable gamine d’une douzaine d’années, pour qu’on aille diner chez  ses parents qui font restaurant dans le fond d’une cour sombre. Eh bien nous n’avons  pas été déçus du tout. La maman  fait une excellente cuisine, et la petite accompagnée de sa grande sœur  font le service. Il y deux tables, et les touristes « racolés » se retrouvent dans  ce lieu sobre mais tellement charmant. C’était  si  bon, que nous y sommes retournés le lendemain soir  et le surlendemain matin pour le petit déjeuner. Le  petit frère lui,  nous  a montré sa tortue âgée de 40 ans et a demandé à jouer avec les touristes.

L’Inde c’est ça, des moments délicieux, avec des indiens adorables qui se décarcassent pour vous rendre service, et d’autres assez exaspérants, car ici c’est toujours « no problem «  même quand  nous estimons en avoir un à résoudre. Dans le fond, ils n’ont peut être pas tord de prendre la vie du bon côté, car dans ce pays où rien n’est gagné d’avance (enfin pour certains, tout est gagné en naissant, et c’est ça qui révolte), il vaut mieux adopter  le « no problem ». Un indien, m’a dit l’autre jour qu’en Inde tout est possible. Si en France on dit que rien n’est impossible, ici  c’est « tout est possible ».

C’est d’ailleurs certainement  vrai car lorsque l’on observe la vie de la rue, on se dit que  tout est effectivement  possible. Ils réparent des tongues en plastique à deux  francs six sous en France ; ils font des chaussures avec des morceaux de vieux pneus. Ils réparent des cartes électroniques  pour les postes de télévision ; ils désossent des  vieux moteurs  dans la rue et en refont un neuf avec tous ces morceaux. Bref, Y’a d’la vie dans la rue.

En quittant Bundi pour Chittor, nous traversons  des paysages absolument désertiques, puis  d’immenses carrières de grès ocre. Enfin sur la fin du voyage (4heures pour130 kilomètres, mais il est impossible de rouler à plus de 50km /h vu l’état de la route) nous admirons des champs de coton et pavots blanc. Le pavot est vendu en partie pour l’industrie pharmaceutique, mais les cultivateurs en gardent  toujours un peu pour leur propre consommation, celles des gens du coin et………………….. Les touristes (dixit notre chauffeur).

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