Le canyon de Colca

Nous avons reservé un chauffeur par Tout Pérou, pour aller dans le canyon de Colca.

Marco sera notre chauffeur guide pour la matinée.

Il est 7 heures Marco arrive à l’hôtel et nous présente le programme qui nous convient tout à fait.

Le canyon de Colca est profond d’environ 3000 mètres par endroit et se situe au nord d’Arequipa, il est l’un des plus profond au monde, des villages le surplombe et nous, nous logeons à Chivay , point de départ  du canyon.

Ainsi Marco va nous faire découvrir les merveilles de la nature Andine.

Pour entrer dans le canyon on doit s’affranchir en tant que touriste d’une taxe  gouvernementale, le canyon étant classé.

Premier arrêt est dans le village de Yanque, pas très calme à 7h30, car chaque matin dès 7 heures des enfants dansent sur la plaza de armas et les femmes vendent leur artisanat et d’autres proposent des photos avec leur lamas et leur alpagas.

Puis nous nous dirigeons vers la cruz el condor, d’où en principe on peut admirer le vol des condors dans leur milieu naturels. Le condor est un oiseux sacré pour les Incas.

Actuellement, ça n’est pas la bonne saison pour les voir, et nous avons eu la chance d’en voir cinq, des adultes et des Juvéniles. Un vrai beau spectacle. Evidemment pour les photographier il faut un bon zoom, le nôtre n’est pas trop mal, du coup  on a pu les « choper » quand même, un très bon souvenir.

Puis nous reprenons la route, admirant ces montagnes et ce canyon sans se lasser.  On arrive ensuite  a Cabanaconde, qui n’a pas d’intérêt majeur, en revanche le mirador avant d’arriver au village est  incontournable. On y  découvre  deux villages, 1300 mètres plus bas, en bordure du rio Colca, assez près l’un de l’autre, sauf qu’il faut 3 heures de marche pour aller de l’un à l’autre  et 4 heures pour revenir. Les agriculteurs, pour la plupart cultivent l’orge, le maïs. La vie dans cette région est extrêmement difficile.

Au retour nous nous arrêtons dans le village de Maca, où règne une ambiance festive, les enfants dansent, et les vendeurs de Chicha (alcool de maïs), et autre alcools de cactus, font  des heureux. La petite église blanche avec ses jolies poteries ajoute au charme du village, et le jardin au milieu de la place d’arme est fleuri de lys des incas.

Puis  au retour, Marco nous arrête sur un site pré-Inca, et nous montre des tombes accrochées à la roche, très surprenant.

Cette excursion est un incontournable quand on vient dans le canyon de Colca.

Puis arrivés à Chivay, nous avons déjeuné dans un petit restaurant sympa, Alain a pris de l’alpaga aux légumes et Françoise  une pizza mode Péruvienne garnie de champignons, alpaga, et légumes. Bien bon tout ça.

Une partie de l’après midi a été consacré la rédaction de ce petit article (aussi à la mise en ligne de l’article précédent) et au choix très difficiles des photos ? En soirée nous avons fait un tour dans le village, il y fait froid, et tout est calme.

Sinon dans la journée il fait bon,  20 degrés environ. Nous nous habituons doucement à l’altitude sauf que de temps en temps nous ressentons un essoufflement ou quelques céphalées, il parait que c’est tout à fait normal. Chivay est à 3650 mètres d’altitude.

Cette petite ville de 7700 habitants ressemble plutôt à un gros bourg. Elle est au bord du rio Colca. Sa plaza de armas, son église, très insolite qui a résisté aux exigences des conquistadors, son marché coloré et ses nombreux restaurants, en font une étape sympathique pour les touristes et les sportifs. Plusieurs agences proposent des treks de deux à quatre jours dans le canyon. Pour nous c’est beaucoup trop difficile. Même les plus aguerris aux sports de haute montagne disent que ces treks  sont très difficiles.

Nous passons beaucoup de temps à nous balader sans faire d’effort

Chivay a aussi un  attrait c’est sa Calera. Il s’agit de thermes médicaux.

En fait il s’agit de sources chaudes (80 degrés) issues du volcan Coltalluni. L’eau a été réfrigérée à 38 ° et distribuée dans 5 piscines thermo-médicinales.

Le lieu est très  chouette, en bordure du rio Colca et à 3 kilomètres de Chivay. Nous avons  bien entendu pris un colectivo (taxi collectif) pour nous y rendre. Nous y avons trempé deux heures, et avons beaucoup apprécié, demain nous y retournons.

La composition de l’eau est de 30% de calcium, 19% de zinc et 18% de fer. Elle est excellente pour les rhumatismes, l’arthrose et l’arthrite, ça tombe bien, nous souffrons d’arthrose.

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D’Arequipa à Chivay

Il est 8H15 quand le minibus vient  nous chercher à notre appartement.

Puis direction Chivay, dans le Canyon de Colca.

Nous sommes 18 touristes de tous horizons. Nous avons un guide intéressant, qui nous donne de nombreuses informations  tout au long du trajet et nous aurons la chance  d’avoir 5 arrêts sur  ces 150 kilomètres  en 5 heures.

La sortie d’Arequipa n’est pas facile à cause du trafic routier, et le paysage est franchement moche, très très moche.

Mais peu de temps après commence la pampa Andine et ses beautés. Plus on avance et plus ça monte et ça tourne. Le chauffeur roule vite et ne nous rassure pas, heureusement le guide lui demande de ralentir et la suite du voyage sera sereine. Notre premier stop se situe à 3500 mètres environ, et nous pouvons constater que la végétation change, l’herbe pousse en touffes et les buissons se raréfient. Nous arrivons dans l’altiplano.

Et plus loin nous nous arrêtons dans la pampa Canaguas. Nous pouvons y voir de nombreux alpagas en liberté, mais de toute façon ils sont toujours en liberté, et leur nourriture est celle qu’ils trouvent, les éleveurs ne leur fournissent aucun apport supplémentaire.

Pour les tondre, une fois pas an, de grands triangles sont fabriqués en cordes, puis les éleveurs rabattent les alpagas et les vigognes dans ces triangles. Puis ils attrapent une bête, attachent les quatre  pattes et procèdent à la tonte. La tonte finie, il relâche l’alpaga jusqu’à l’année suivante.

Tout au long de la route nous ferons des arrêts pour voir ces animaux dont des vigognes qui ne peuvent pas être domestiquées, tout comme le guanaco, que l’on trouve plutôt au Chili et en Argentine.

Puis on continue à monter, et nous arrivons au col le plus haut 4876 mètres, là nous pouvons admirer les différents volcans dont le Misti toujours en activité. Des apachetas (petits monticules de pierres) en hommage aux Apus de la région sont érigés un peu partout. Dans cette région, la vie est excessivement difficile, les Apus vivent de l’élevage de lamas et  alpagas, et de la fabrication d’objet en textiles que les femmes vendent aux touristes ;

La route continue, et les paysages sont toujours aussi somptueux. On s’arrête devant un énorme troupeau de vigognes, dont leur prédateur est le puma. On les a vus courir, mais hélas le puma courre plus vite qu’elles.

Au Pérou on recense 4 millions d’alpagas et 1 million de vigognes.

Nous avançons toujours et découvrons des paysage surréalistes,

Et c’est à 13 heures que nous arrivons à Chivay. Nous déjeunons dans un restaurant à touristes, puis le bus nous emmène directement à notre hôtel. Alain a fait le bon choix, nous sommes sur la plaza de armas, notre chambre est grande et belle et il y a le chauffage, ce qui n’est pas habituel au Pérou.

On dépose nos affaires et on part faire un tour dans le village. Nous sommes très essoufflés, à cause de l’altitude (3530 mètres) et pourtant nous marchons très doucement, ce qui est indispensable si on ne veut pas souffrir du saroche (mal des montagnes)

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Arequipa suite

Ce matin nous prenons un bus touristique  pour faire un tour de 4 heures dans la  périphérie d’Arequipa. Nous étions les seuls européens, d’ailleurs.

On nous a fait repasser au Mirador de Yahanura que nous avions visité la veille et le Misti était toujours dans les nuages, puis on s’arrête au mirador del Carmen, d’où on peut voir les nombreuses cultures en terrasses et hélas, des constructions type favelas. Puis doucement nous nous dirigeons vers Caima, une ville annexe d’Arequipa qui nous a semblé sans intérêt. On continue notre route et on arrive dans une superbe propriété qui est la maison de Garci Manuel de Carbajal, fondateur de la ville d’Arequipa en 1540.

Voilà pour la matinée. Et à midi ou plutôt 14 heures nous avons déjeuné sur l’une des terrasses qui bordent la plazza de armas. Nous avons dégusté deux spécialités d’Arequipa.

Soirée calme.

Ce matin on décide de prendre un tour de ville à pied avec un guide, sauf qu’on s’y est pris un peu tard, du coup ce sera pour demain. Ok on fait les choses un peu à l’envers, on aurait dû commencer par le tour et retourner dans les coins qui nous avaient  plus, eh bien tant pis. On reverra des sites pour la deuxième fois.

Alors on repart dans le quartier San Francisco, dominé par  son immense église dont  un joli jardin la borde et un immense marché artisanal. Nous avons visité une fabrique de  vêtements en alpaga, Il existe plusieurs espèces d’alpagas, et en fonction de l’espèce, la laine est plus ou moins fine.

Cette laine est hautement chaude, mais hélas très chère. La laine encore plus rare est celle de Vigogne, elle ne produit qu’un kilo par an, seul le dos de la bête est tondu. La laine de bébé Vigogne est extrêmement rare.

Les animaux sont tondus une fois par an, et on récolte en moyenne 4 kilos de laine pour un alpaga adulte.

Puis on retourne dans San Lazaro que nous n’avions pas  découvert en totalité. Ce quartier est le plus vieux d’Arequipa,  il est  très agréable et on y déjeunera.

Fin d’après midi sur la plaza de armas à observer ce qui s’y passe. En fait il y a de nombreuses familles indigènes qui viennent  en grand groupes et se font photographier par des photographes professionnels, puis une mariée surgit avec  son mari ou futur mari, mais sans les invités et font des photos, puis un homme, qui pendant plus d’une heure déclame un texte qui semble religieux, on n’y comprend rien, les enfants jouent avec des babioles.

Nous avons aussi reservé notre voyage pour le canyon de Colca samedi. Nous partirons à 8 heures en bus touristique. On sait que la météo ne sera plus la même. Ici à Arequipa nous avons 22 degrés. Dans le Colca on risque les 7 degrés.

Françoise a déjà tout prévu pour  ne pas avoir trop froid. Nous serons alors à 4000 mètres d’altitude et on passera un col à 4900 mètres.

Dernier jour à Arequipa, nous faisons donc le tour de la ville avec une guide. Et évidemment on repasse dans des coins connus mais d’autres très sympas, que seuls nous n’aurions pas trouvé.  Nous sommes très satisfaits de ce tour qui a complété nos connaissances.

Puis pour terminer notre dernière journée nous avons visité  le musée de la cathédrale qui regorge de trésors. Hélas  pas de photos autorisées.

Puis nous sommes montés sur le toit  de la cathédrale d’où l’on peut admirer les trois volcans dont l’un deux est très actif, le Misti qui grogne assez souvent. Cette nuit il y a eu encore une petite secousse, mais selon  la guide, on ne s’affole pas avant 7 sur l’échelle de Richter.

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