Singaraja

Nous  avons quitté le nord est de Bali pour  le nord. Cela n’est pas tant d’un point de vue touristique mais obligé.

En Indonésie  il est possible d’avoir un  visa d’un  mois, mais pour y rester plus longtemps il est obligatoire de faire faire une extension. Nous sommes dans le cas présent. Nous avons choisi la ville de Singaraja car il y a moins de monde qu’à Denpassar, où les queues sont interminables  aux bureaux de l’immigration

Du coup un petit  parcours du combattant commence.

Nous quittons donc Peruteran en taxi et 2 heures plus tard nous sommes dans un village proche de Singaraja. Cette ville est la deuxième après Denpasar. Très peu touristique et moche.

C’est pour cela que nous avons loué un petit coin de paradis Airbnb chez Ketut et Comang. Notre bungalow est dans une jolie petite cocoteraie avec piscine d’eau douce, changée régulièrement. Ici l’eau ne coûte pas chère car elle coule partout, issue des volcans du coin.

Il faut faire les démarches d’extension entre 14 à 7 jours avant la fin du premier visa.

 La procédure pour rallonger le visa est la suivante :

Se rendre aux services de l’immigration  pour faire les premiers papiers, avec photocopies passeport, billet d’avion  du départ d’Indonésie et déclaration de l’adresse du séjour dans les environs.  On y laisse les passeports et on nous donne un papier  faisant office du précieux document.

2 jours plus tard, on retourne à l’immigration pour faire des photos et dépôt de nos 10 empreintes digitales avec le document remis la première fois.

2 jours encore plus tard nous récupérons nos passeports.

Mais plus fort encore, concernant la procédure on doit se rendre à l’immigration correctement habillé, pas de tongues, pas de tee shit débraillé, pas de short ni jeans déchiré. On peut supposer que des touristes ont exagéré quant à leur tenue vestimentaire. A Ubud nous avons vu des jeunes filles en short HYPER moulants et soutien gorge, précisons qu’Ubud n’est pas une ville balnéaire, mais très  culturelle et spirituelle.

Dès notre arrivée chez Ketut (à midi), on lui explique pourquoi nous sommes ici, alors  il  nous a propose de nous emmener à l’immigration, ce qui nous  a vraiment bien arrangé. (22 kilomètres)

Les 2 autres jours nous y sommes allés en scooter.

Oui nous avons tout suite loué un scooter et un gros. Car notre objectif est d’aller explorer la montagne environnante et nous n’avons pas été déçus.

Après une bonne première nuit, nous enfourchons le scooter et partons en direction de  Gunnug Batur (volcan). Pas question de l’escalader, nos muscles sont maintenant un peu défaillants.

En revanche nous avons pu admirer le lac et ses  coulées de lave. Avec ses 1717 mètres de hauteur, le mont Batur est le deuxième plus haut volcan de l’île de Bali. C’est un volcan en activité et la dernière grosse éruption remonte à 1926, éruption qui a complètement détruit le village de Batur. Une petite éruption a eu lieu cependant en 2000, mais la coulée de lave n’était pas très importante.

Les terrains au pied du mont Batur sont fertiles et les agriculteurs cultivent le riz principalement, mais également les piments, les tomates les choux les oignons etc…

Comme chaque jour dans tous les villages et villes de Bali des cérémonies ont lieu, et aujourd’hui ; à Kintamali il y en a une très grande.

Nous avons la chance de rouler sous une météo très clémente jusqu’au moment ou en redescendant dans la vallée un brouillard avec une vue à 30 mètres nous ralenti, puis plus bas la pluie.

Et enfin tout en bas  la côte et  le soleil.

La région de Munduk, est également très intéressante, Munduk est une petite ville à 1000 mètres d’altitude, il est fait assez frais. D’ailleurs  Munduk était autrefois, un lieu de villégiature pour les colons hollandais qui venaient s’y réfugier pour fuir la chaleur de la capitale coloniale de Singaraja.

Grâce à sa situation géographique, Munduk bénéficie d’un climat propice aux développements de produits comme le café, le cacao et le clou de girofle, le poivre, la noix de muscade et le cacao qui fait encore sa réputation.

Munduk  est réputée pour ses belles cascades. Il suffit de s’enfoncer dans la jungle pour en profiter, ce que nous avons fait. Le sentiers d’accès sont biens balisés et on ne peut pas se perdre

Nous n’avons pas résisté aux sources chaudes de Manjar que nous avions connu en 2013.

Ces  sources sont canalisées, l’eau se déverse dans deux piscines. Pour finir dans un torrent. Le site est magnifique. 

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Pemuteran : La suite

Notre séjour à Perumatan se poursuit très bien, le sccoter est parfait du coup on roule beaucoup.

Tout près de notre hôtel il y a un temple le Pura Parean (tient tient, encore un temple ?)

Oui mais celui là ressemble plus à un décor de chez Disney  qu’à un temple de prière, enfin c’est notre point de vue. Il est construit sur la mer, du coup nous avons un beau panorama vu du haut du temple.

Les singes y sont très nombreux,  tout est grillagé afin qu’ils ne rentrent pas dans les salles de prière. Ces primates sont sacrés dans la religion hindoue, donc pas question de  les supprimer.

Comme nous sommes de grands sportifs, et que tout près de l’hôtel il y a un autre temple………oui oui. Nous décidons de monter les 400 marches d’un escalier assez raide pour profiter du panorama.

Le petit temple construit tout là haut est d’un point de vue architectural insignifiant mais le panorama y est magnifique, on y découvre l’océan indien à perte de vue et les volcans de Java. Dommage que le soleil ne brille pas aujourd’hui.

Nous avons rencontré un jeune couple de tourmondistes (personnes qui font le tour du monde) Théo et Blandine et avons discuté de nos voyages respectifs pendant une bonne heure. Et surprise ! L’après midi nous les avons retrouvé sur la plage,  eh bien nous avons repris nos conversations de voyageurs.

Dans cette région du nord ouest de Bali, les plongeurs sont heureux, de nombreuses agences  proposent  de faire passer le PADY, des sorties plongées bouteilles ou plongée snorkeling (masque et tuba).  C’est la dernière proposition que nous retiendrons.

Nous sommes donc partis à 10 heures dans un bateau plutôt rustique (rien à voir avec ceux des Galapagos hyper modernes et sécurisés). La mer est calme, extra calme, on a pu voir quelques dauphins noirs qui  faisaient leur malin à sauter pas très loin de nous.

Nous sommes 7 personnes, 2 polonais, un indonésien, nous, le guide et le capitaine, ça nous convient très bien. Il nous emmène donc sur l’île de Menjangan (île aux cerfs en indonésien) qui fait partie du parc National de Bali Barat. Cette petite île n’est pas habitée, mais il y a quand même deux  temples et des cerfs.

Nous avons fait un premier stop  pour plonger sur un récif absolument magnifique, les coraux multicolores nous éblouissent, des roses, des jaunes, des violets, des gorgones, des coraux mous où se cachent les nemos, le top. Et parmi tout ça de très nombreux poissons multicolores,  des rayés, des arcs en ciel, des bleus électriques des méduses inoffensives que Françoise s’amusait à faire nager entre ses mains.

Puis nous avons déjeuné sur l’île où vivent uniquement ces cerfs  peu farouches. Françoise en a vu un qui mangeait les restes des offrandes de la cérémonie qui  venait de se terminer. Après cette super matinée nous avons replongé un peu plus loin, la visibilité est bonne, et nous admirons ces jardins de coraux et leurs habitants.

La mer est toujours calme, un vrai bonheur.

Si l’Indonésie n’est toujours  pas un pays propre, nous avons trouvé en revanche qu’en 10 ans, une prise de conscience existait, du moins au niveau du gouvernement quant à la gestion des déchets. Une campagne  est  encours car des panneaux d’informations et de conseils sont installés  notamment aux abords des plages. Des poubelles de tris sont installées dans les rues.  Blandine a demandé à certains Balinais s’ils se sentaient concernés par le réchauffement climatique, leur réponse a été «  non, on ne sait pas, qu’est ce que ça veut dire ?? ». En revanche  ils constatent que les pluies sont plus intenses et durent plus longtemps, et qu’il fait de plus en plus chaud à Bali.

Et les plastiques??? «  Ah les plastiques, mais c’est fantastique !».

A notre dernier passage en Indonésie, on nous donnait un sac en plastique, même pour l’achat d’une boîte d’allumettes, maintenant on nous demande si on en veut un, et dans les super marchés il faut les acheter. Ceci dit il y a encore beaucoup de travail d’éducation à faire. 

Par exemple les feux de soirée. En effet, tous les soirs les gens regroupent leurs déchets près de chez eux, et font bruler tout ça, c’est-à-dire les déchets verts, mais hélas aussi les plastiques. Bonjour la pollution.

Ces gens là sont bien loin des recommandations gouvernementales, et ils sont nombreux.

Ces 7 jours à Pemuteran ont été très agréables. L’hôtel et son patron philanthropique auront participé au bon déroulement du séjour. ( www.tarunapemuteran.net )

Nous avons beaucoup discuté avec lui.   Il nous a emmenés dans sa petite ferme derrière l’hôtel, où il a 6 vaches et un taureau. Ses vaches sont destinées à la boucherie sur Java.

Il a aussi des cochons pour sa consommation personnelle. Il nous a parlé également de l’ECO ENZYM, un produit biologique fabriqué à partir de sucre, épluchures de fruits et légumes et d’eau (j’ai la recette) Après 3 mois de fermentation, on filtre le produit qui doit être marron/noir. Et ensuite il sert pour tout en fonctions des dilutions faites : Insecticide, pesticide pour les plantes, nettoyage de la maison, antiseptique etc…

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Pemuteran

Nous quittons Jatiluwih avec un brin de nostalgie et pourtant nous sommes privilégiés d’y avoir  passé quatre jours.

Nous avons réservé un taxi pour le nord ouest de Bali à Pemuteran. Cette région n’est pas très touristique  sauf pour les plongeurs, car les  sites y  sont réputés (Brigitte, j’ai des contacts pour toi).

La route est très belle, notre chauffeur nous propose à mi chemin de nous arrêter pour visiter le Pura Ulun Danu Berat edifié sur un lac.

En fait nous l’avions visité en 2013, mais le site a beaucoup changé, c’est devenu très touristique, de nombreux décors et un jardin ont été aménagés.

Après 3 heures de route nous arrivons à Pemuteran. Notre hôtel est super chouette, avec piscine à débordement et un service  exceptionnel. C’est un entreprise familiale, le patron a des apprentis, du coup il y a beaucoup de monde à notre service, un vrai luxe.

Nous avons loué un scooter pour six jours, et nous avons déjà exploré les plages. Sur l’une d’elle il y a un centre de sauvetage  des tortues vertes. Les bénévoles récoltent les œufs sur la plage, les font éclore dans  le centre et 3 mois après la naissance, les petites tortues sont mises à la mer. Cette fondation est financée par des australiens.

Une tortue de 23 ans vit dans une petite piscine, ce qui  nous a troublés. En fait elle a été sauvée et soignée, puis remise à la mer, sauf qu’elle n’a pas quitté le rivage. Deux autres tentatives ont été faites afin qu’elle reprenne sa liberté, en vain, elle revenait toujours sur le rivage. Du coup elle coule des jours heureux semble t’il, dans cette piscine. Chaque jours elle est nourrie de sardines fraîches, elle n’a pas à chercher sa nourriture.

A côté de ce centre, une autre organisation, «  BIO Rocks »s.  (Restauration des récifs coralliens), En Indonésie deux tiers des récifs ont été détruits a cause de  la pêche à la dynamite, désormais interdite.

Des énormes structures en acier ont été déposées au fond de la mer, à 4 mètres environ de profondeur et à 100 mètres de la plage. De jeunes coraux ont été accrochés sur ces structures et  ont très bien poussé, du coup on a pu admirer le système, les coraux et les poissons qui les fréquentent, c’est une réussite pour la biodiversité marine.

 Alain avait oublié sa camera à l’hôtel, donc pas de photo.

Nous découvrirons un petit vignoble qui produit vin blanc et vin rouge.  Ce vin est destiné à la consommation indonésienne, il n’est pas exporté.

Plus loin une ferme perlière, nous y sommes allés mais  il n’était pas possible de la visiter. Comme il y avait déjà plus d’une semaine que nous ne nous étions pas offert un massage, nous avons  donc réitéré aujourd’hui. C’est au spa de l’hôtel que nous avons bénéficié des mains douces mais efficaces de jolies masseuses balinaises, puis  nous avons plongé dans la piscine……la vie n’est pas facile !!!!!!!!!!!

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