Sumbawa : La côte ouest

Après ces 6 jours dans les Gili, nous partons pour une nouvelle aventure.

Nous quittons Gili Meno à 8 heures pour Bengsal sur l’île de Lombok. Arrivés à Bangsal, un taxi  nous attend  (arrangé hier avec un garçon qui vend des bijoux en coquillage sur la plage)

Il est là avec le chauffeur de taxi. Il nous propose de nous emmener chez lui  pour boire un café.

OK ça marche on y va. Il nous explique que sa maison est neuve car reconstruite suite au tremblement de terre de 2018.

Il habite un quartier pauvre, sa femme ne travaille pas, lui vend ses bijoux, ils ont deux enfants en bas âge. L’eau du puits de la  cour est le seule point d’eau (potable selon eux) alors qu’en Indonésie l’eau du robinet n’est pas potable. Sa femme nous offre des petits gâteaux faits maison, ce sera pour le voyage nous dit elle.

Ainsi nous partons en taxi avec Azir jusqu’à Mataram, capitale de la province de Lombok, puis nous prenons un bus à 15 heures et traversons Lombok afin d’y prendre le ferry  pour Poto Tano sur Sumbawa.

Il lève l’ancre à 17 heures. Il est complet et nous sommes les seuls occidentaux sur ce grand navire. Autant dire que nous sommes souvent salués. A Poto Tano notre minibus reprend la route jusqu’à Taliwang à 30 kilomètres, Le chauffeur de bus nous a proposé moyennant rétribution,  de nous emmener au  village où se trouve notre hôtel, ce que nous acceptons vivement, et on a bien fait car il est tard, et on ne sait pas si nous aurions trouvé un taxi sur le port. Nous voici donc sur Sumbawa qui fait partie des petites îles de la Sonde. Sur la route nous avons vu des jeunes gens munis de bâtons en bordure de  forêt. En fait la nuit ils traquent les petits oiseaux chanteurs qu’ils revendront plus tard.

Avec quelques difficultés, on arrive à trouver notre logement, oui, on ne peut pas dire que ce soit un hôtel. (Nous l’avons reservé sur Booking !!! à pas cher certes, mais on ne recommencera pas. 

A 22 heures nous arrivons enfin chez Ade, très accueillant, il nous présente notre logement, et ô grande, très grande surprise, ça n’est pas du tout comme dans la description sur Booking. Nous sommes dans une toute petite ferme, Ade a construit ce logement pour les quelques touristes de passage dans le coin. Sa maison est juste en bordure de mer.

 Donc pour résumer nous avons une CABANE, avec l’électricité, un matelas au sol, une moustiquaire, et à côté une autre cabane où se trouve le WC à la turque, et un robinet d’eau sur lequel on branche un tuyau d’arrosage qui sert de douche. Et le pompon, une soit disant cuisine, avec un réchaud sans gaz, une bonbonne d’eau potable et deux casseroles.

En face de notre cabane habitent papa bouc, maman chèvre et bébé chevreau, sinon dans  la cour poules coqs et poussins se baladent allégrement, et tentent même de venir chez nous.

Deux chats très affectueux nous ont pris d’amitié.

Ade vit avec son épouse, ses deux enfants et ses parents. Leur maison est sur pilotis. Ce sont des bugis, une ethnie établie dans  cette région depuis très longtemps, mais les Bugis sont issus de l’île de Sulawasi.

Ade est agriculteur, il cultive le maïs et les algues, son père est pêcheur. Cette famille est pauvre mais heureuse.

Le village de Bugis est très mignon, certaines maisons sont décorées avec goût. Le soir on voit les enfants prendre leur bain dehors dans une grande bassine, ça rappelle vraiment les années 1950 en France.

En soirée également les gens se regroupent sur leur terrasse de bambous et discutent,

Nous resterons deux nuits et ce sera suffisant. Mais pendant ces deux jours nous apprendront beaucoup.

fait par les enfants

La culture de l’algue verte par exemple.  Elle cultivée ici et est exportée sur Bali, Flores et Sulawasi.

Nous avons fait de très belles balades en scooter sur des routes qui ressemblent aux montagnes russes bordées de belles forêts. Toutes les plages sont sublimes.

Les gens sont extrêmement gentils et sont étonnés de voir des occidentaux dans leur région. Nous avons été photographiés plusieurs fois en leur compagnie, ça doit être un must que de poser avec des  occidentaux.

Après  ces deux jours insolites nous choisissons un autre hôtel à Maluk à 30 kilomètres, mais comme il est difficile de trouver des hôtels,  nous sommes dans  un hôtel pour surfeurs, mais presque vide, nous sommes 4, avec un jeune couple d’anglais surfeurs.

Nous sommes très bien installés avec  une vue imprenable sur l’ocean.

Maluk est une petite ville moche, pauvre, mais les alentours sont magnifiques, les énormes forêts, les collines, les rochers et la mer chaude et  turquoise.  

L’île de Sumbawa n’est pas du tout touristique, donc  pas d’agence,  pas de magasins de souvenirs, c’est l’authenticité.

Mais hélas, hélas, l’éducation quant à la préservation de la nature n’existe pas, c’est absolument affligeant.

Si à Bali des efforts sont faits en terme de traitement des déchets et une forme d’éducation de la population, à Sumbawa ça n’existe pas.

Des champs entiers de détritus de plastiques croupissent au soleil. Les nombreux  singes emportent  des sacs   et se régalent de leur contenu, et du coup  on voit des déchets partout.

Nous avons fait une très belle balade en foret pour y découvrir une magnifique cascade, Françoise a fait un peu de snorkeling, mais les fonds à cette endroit ne sont pas spectaculaires, quelques beaux coraux et des poissons assez banaux. Le marché de Maluk est sans prétention, on y trouve de tout, viande,

poissons, fruits et légumes et toutes les babioles  dont raffolent les enfants. En ce moment en Indonésie c’est la folie des boules accrochées à une ficelle que l’on tape l’une contre l’autre,  du coup on a toujours un concert  en cours.

photos

3 Responses

  1. Encore une expérience dont vous vous rappellerez et qui nous montre bien la vie quotidienne des  » locaux ». On voit en effet que c’est très pauvre mais très calme et magnifique.

  2. De belles rencontres et surtout vous vivez au plus près de la population , même s’ils n’ont rien , ils donnent tout !
    Est ce que vous avez une idée sur les maladies et peut-être la mortalité infantile ? quand on voit qu’ils boivent l’eau du puits de la cour !!

  3. Ces gens sont peut-être très pauvres mais ne le montrent pas dans leur quotidien, ils paraissent heureux, du moins dans leur comportement.