Oman : Le désert

Nous quittons Sur pour le désert, mais sur la route nous nous arrêtons dans  le Wadi Bani Khalid, très connu des omanais, aujourd’hui dimanche c’est  assez calme.

Ce wadi est très bien aménagé et pour accéder à la grotte c’est assez facile. Nous ne nous baignerons pas aujourd’hui, en revanche nous avons donné nos pieds  à nettoyer aux petits poissons, un vrai régal, et en pleine nature.

Puis après un petit repas et la boisson locale : le lemon mint juice, faite à base de citron et menthe, un délice, nous partons pour le désert.

La route est large nous y sommes les seuls, des ronds points extraordinaires desservent une ou deux maisons, en fait qui ne servent strictement à rien, l’éclairage est toujours présent, le luxe quoi !!!

On arrive donc dans le désert, mais on n’a pas fait dégonfler nos pneus avant , du coup ça patine un peu, on s’arrête et Alain essaie de dégonfler un peu les pneus quand un jeune du coin s’arrête et nous dit qu’il faut dégonfler beaucoup plus, ce qu’il fait pour nous. Jamais on ne reste en rade à Oman, les gens sont particulièrement gentils.

On repart donc sur une piste  et arrivons une demi heure plus tard  à notre campement, le Sama al Wasil desert camp, posé là au milieu de nulle part. Un très bel hôtel, on a une belle tente de type traditionnel. Nous  dînerons et petit déjeunerons dans cet hôtel, car bien évidemment il n’y a absolument rien autour.

Le sultanat d’Oman tend à privilégier le tourisme haut de gamme, néanmoins on trouve des hôtels à prix corrects et on peu manger dans les « cafés shop » pour quelques rials en ce moment le rial est à 2.40 euros environ. Pour le désert on s’est fait un petit plaisir.

Ce désert est juste envoûtant, nous avons fait une  balade dans les dunes, sans s’éloigner  bien sûr, et profité du nourrissage des chameaux domestiques avec des croquettes. La nuit a été très fraîche mais notre couette  très  douillette nous a permis de dormir jusqu’à 7h30, et du coup nous avons raté le lever du soleil sur les dunes.

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En descendant vers Sur (Sour)

Après deux jours très agréables à Mascate, nous prenons la route pour Tiwi, à 120 kilomètres de là.
Les routes d’Oman sont larges, en fait ce sont plutôt des autoroutes, gratuites et toutes éclairées, mais les radars y sont très nombreux ; environ un radar tous les 5 kilomètres, la vitesse est limitée à 120 km/h.

On s’arrête d’abord dans un parc, le Bimmah sinkhole. Il s’agit d’un curieux gouffre naturel de forme ronde profond d’une vingtaine de mètres et large de 40 mètres.
Il est alimenté par l’eau des montagnes, mais aussi par celle de la mer toute proche. Son origine n’est pas exactement connue, mais les anciens du coin aiment raconter que c’est une comète qui s’est écrasée là.

Avant d’arriver à Tiwi, on s’est arrêtés dans un bled paumé, il était environ 14 heures, et on a faim ….
Les gens sont particulièrement gentils, car on s’est vus offrir de l’eau, des pommes et des oranges par une famille, car on ne trouvait pas de restaurant.

On décide ensuite d’aller découvrir le wadi Al Arbeieen, il s’agit d’un canyon creusé par le lit d’une rivière.
Un homme jeune se trouve juste devant chez lui et nous propose de nous servir de guide, ce que nous avons vite accepté.

Au retour il nous a proposé d’aller boire un café chez lui. A Oman, le café est aromatisé à la cardamone et servi avec des dattes.

Le chemin pour accéder au wadi est assez difficile, on escalade de gros rochers et longeons des canaux d’irrigation, nous traversons des gués et en une demi heure nous y étions. C’est vraiment très très beau, une jolie cascade et une piscine naturelle permettent de s’y baigner. Nous n’avions pas nos maillots donc pas de baignade ce jour.

Nuit à Tiwi.

Le lendemain on reprend la route et nous allons au wadi Schab, vraisemblablement le plus connu d’Oman ;

il a fallu une heure pour y accéder, il faut passer par un sentier de terre noyé dans les palmiers qui mène au wadi.

Très vite l’eau disparait et on se retrouve à marcher dans la caillasse entre des montagnes aux parois abruptes, gros blocs de roches et peu de verdure, un environnement sauvage mais magistral.

Une heure plus tard, on arrive au bout du wadi, ou presque, on met les chaussons de plage, le maillot de bains et on s’engage pour un bon 200 mètres dans une eau fraîche à environ 27 degrés pour atteindre une entaille dans la roche, où seule la tête passe, le reste du corps doit rester dans l’eau, c’est franchement impressionnant, et après ça on arrive dans une grotte à ciel ouvert avec une adorable cascade.

Il est bien évident que sans informations sur cette destination, il est impossible de trouver sa route. Cette expérience restera gravée dans nos mémoires. Heureusement que nous sommes encore jeunes pour réaliser ce type de randonnée !!!!

Pour terminer la journée, nous nous dirigeons vers Sur, une ville côtière connue pour ses boutres encore très utilisés, d’ailleurs il y a des chantiers de constructions encore très actifs dans cette ville.
Il faut 6 travailleurs pendant 5 mois pour construire un boutre. Ces bateaux servent entre autres au transport des marchandises.

Nous avons constaté qu’à Sur, les femmes sont très nombreuses à porter l’abaya noire et le masque qui laisse juste les yeux apparents, certaines même ont la tête couverte d’un voile noir, pas très pratique pour s’acheter des bijoux ou beaux vêtement de soirée !!!

Les hommes portent la dishdasha, longue « robe » blanche, toujours immaculée et bien repassée, et un couvre chef, le kumma, superbement brodé. Ils portent également le turban. Le parfum est très important à Oman, les hommes ont dans leurs poches des flacons qui diffusent leur parfum.

En 1983, le sultan Qaboos, a fait appel à un nez français pour créer un parfum rare et luxueux, il est composé de 120 ingrédients, ce qui en fait le parfum le plus cher du monde, il s’agit de « Gold » de la marque Amouage.

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Sultanat d’Oman : Mascate

Nous sommes donc arrivés dans le sultanat d’Oman, après un bon vol avec la compagnie Omanaise. L’avion était à moitié plein, ainsi Françoise a pu occuper 4 sièges vides pour dormir, Alain a voulu rester sur un seul siège, et nous avons dormi.

L’aéroport est magnifique, on pensait qu’il était neuf, en fait il a été construit en 1973
L’arrivée a été très simple, nous étions les premiers à passer à l’immigration et ce fut vite fait.

Nous avions réservé une voiture via Internet et le loueur était là lorsque nous sommes arrivés. Le temps de faire les papiers, sans souci et sans perte de temps.

Hop l’hôtel, une douche et hop la visite de Mascate était commencée.
Voilà pour l’entrée en Matière.

Oman est entouré par les émirats arabes Unis, l’Arabie Saoudite et le Yémen ; La cote Omanaise a 1300 kilomètres de plages et des milliers de criques.

Ce pays est peu touristique, et nous avons pourtant choisi de le visiter, car selon les voyageurs avertis, il est recommandé pour sa grande diversité.

Mascate, capitale de 500 000 habitants, toute blanche, sans hauts buildings, le plus haut doit être de 10 étages. Les minarets s’occupent de dominer la ville. La population est majoritairement musulmane.

Nous avons commencé notre visite par l’opéra de Mascate.

Ce magnifique édifice tout en marbre a été construit de 2007 à 2011 par le sultan Qaboos Ibn Saïd. Il peut accueillir 1100 personnes.
Les plus grands artistes lyriques, orchestres et les plus grands danseurs du monde se sont produits dans cet opéra ainsi que les meilleurs orchestres

Le sultan Qaboos a exercé le pouvoir de 1970 à 2020. Il a véritablement révolutionné le pays. Les services de santé sont excellents, nombreuses sont les universités pour filles et garçons, les femmes ont le droit de travailler et peuvent voter ; les routes sont très bonnes et bien entretenues. L’eau et l’électricité sont gratuites, et l’essence est à 70 centimes le litre………mais on est dans le pays du pétrole. En bref il a modernisé le pays.

Le sultan Qaboos est mort en 2020 sans héritier, c’est son cousin Haitam Ben Tarik qui monte sur le trône en 2021.

Nous poursuivons la visite par la grande mosquée du sultan Qaboos, un émerveillement. Construite entre 1994 et 2001.

Elle peut accueillir 21000 personnes. C’est la seule mosquée d’Oman ouverte aux nomusulmans
Elle est connue pour avoir le plus grand tapis fait main, 70 mètres sur 60 mètres soit 4200 mètres carrés et 21 tonnes. Le plus grand lustre du monde serti d’or 24 carats, 14 m de haut, 8 tonnes et 1122 ampoules, les vitraux ont été réalisés par une entreprise Française « France Vitrail », selon la technique traditionnelle.

Le palais du sultan construit en 1972, n’est pas habité, et pourtant IMMENSE, il ne sert que pour les réceptions d’hôtes de marque … bien sûr !!!

Le Souk de Muttrah, au bord de la corniche et à l’entrée de la vieille ville est le clou de la visite de Mascate, on y trouve de tout, mais de tout, l’or n’y est pas en reste. Le nombre de bijouteries y est juste incroyable et souvent pleines de clientes et clients.

En fait c’est un peu le pays d’Aladin et sa lampe magique, car des lampes il y en a beaucoup également. Les commerçants y sont très agréables et pas du tout insistants.

Pour un début de voyage à Oman, nous sommes ravis de ces deux jours. Notre 4X4 roule parfaitement bien, les gens sont courtois au volant, ce qui est agréable pour nous, qui ne connaissons pas tout à fait le code de la route Omanais. Certes le code est international, mais avec quelques variantes néanmoins ici.

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